triplettes de belleville
les tocards enchainé
triplette de belleville
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crédit photos : af3v


 
2008
2009
2010
2011
2012    

Nouvelles de la solidarité croissante
(et de la compétitivité décroissante)

 
       

26 septembre : Samedi 1er octocbre le groupe Balivernes vous donne rendez vous pour un Bal Folk

Une soirée danse folk au Perray en Yvelines !

 

A l'initiative de Gérard Lebihanic, altercycliste fidèle, est organisé un bal ave le groupe Balivernes qui nous avait permis de passer une soirée conviviale et dynamique lors du passage de l'Altertour au Perray en 2010.

 

C'est dans le même esprit que se déroulera ce bal expliqué,  avec des danses simples, faciles à apprendre, sous la conduite de Michèle Letourneau qui vous initiera dans la bonne humeur.

 

Malgré la fatigue des altercyclistes, ils étaient restés nombreux, avec les villageoisEs des alentours, pour danser polka, bourrées et danses en cercle, tous ensemble, pour une soirée pleine de rire et de gaité.
A samedi peut être

 

Patricia Millot, altercycliste musicienne de Balivernes
le perray

 

 

 

22 septembre : Reportage sur Jeanne, la doyenne du Larzac, rencontré cet été sur l'AlterTour 2011

L'émission : "les pieds sur terre" sur France Culture a réalisé un reportage sur Jeanne, la doyenne du Larzac, rencontré sur l'AlterTour à La Blaquière 40 jours plus tôt. Retrouvez le reportage ici

Jeanne Larzac
Larzac

 

21 septembre : Les Amis du Parc organisent deux alter-soirées au Perray-en-Yveline

ville en transition
le perray

2 septembre : Assemblée Générale Extraordinaire

Assemblée Générale Extraordinaire

L'AGE d'Altercampagne aura lieu à Paris samedi 17 septembre de 10h à 16h


Les participants à l'AlterTour 2011 et toutes les personnes motivées par l'organisation de l'AlterTour 2012 se réuniront ce samedi au 35 rue du Saint Gothard à Paris

 

Ordre du jour

- Renouvellement de cotisation pour les Altercyclistes n’ayant pas participé à l’édition 2011
- Préparation de la cinquième édition de l'AlterTour dans le Grand Sud-Ouest (dates, organisation,   propositions diverses...)

- présentation de ce qu’est l’organisation

- tour de table des propositions de chacun-E

- dates approximatives et durée
- thème
- qui fait quoi, dans quel secteur géographique
- binômes ?
- prévoir des dates de plénière
- Les partenaires de l’AlterTour
- Transfert du siège d'Altercampagne  (lieu privé  si grande réactivité  pour le courrier ? ou lieu associatif  partenaire ?)
- Transfert du lieu de courrier ?
- Transfert éventuel d'Agence bancaire
- Groupe de travail tarifs solidaires
- Questions diverses

Accès :


Agrandir le plan 

cercle de parole

 

23 août : Annonce du MiniAlterTour Magnifik du dimanche 18 septembre


miniAlterTour 18 juillet 2012

  " Sur seulement 20 km, un parcours d'une grande diversité entre la Vallée de l'Yvette et le plateau de Gometz, avec comme point culminant un site surprenant de beauté : le Viaduc des Fauvettes."
Le Monde, 30 aout 2011

Dimanche 18 septembre : Rendez-vous à 10h à la Gare de RER B de St-Rémy-lès-Chevreuse
  Le circuit commence par longer la rivière de l'Yvette et ses grands bassins de rétension devenus réserves naturelles.
Après une courte - mais rude - montée en forêt, on rejoint un fragment de la Coulée Verte sur l'ancienne ligne de chemin-de-fer Paris-Chartres. Un tunnel dont les clostrophobes se souviendront précède ensuite un viaduc qui marquera les cyclistes sujets au vertige.
  Avant le déjeuner qui pourra être pris au retour sur le Festival Magnifik, on partagera des rafraichissements.
  La seconde partie du périple traversera des parcs, des zones agricoles en jachère, avant une descente de plateau par une forêt profonde (et forcément mystérieuse), l'ensemble parcouru sur des sentiers de bitume, d'herbe ou de terre tassée.
  Une "Arrivée solidaire" de l'ensemble des participants aura lieu à 15h en plein Festival Magnifik, au centre de Chevreuse (78)

AlterTour
...Un circuit reconnu avec bonheur par Valérie & Christian de Massy, Agnès & Dom de Chevreuse

Pour le rafraichissement de mi-parcours, indiquer votre Intention de participer, merci !
 

18 août : Annonce d'une Convergence à vélo vers Lézan, site militant fin-août

>> Arrivée à Lezan à 17h le 25 août
- ET AVANT :
Rendez-vous : La Gare ferrovière d'Alès à partir de midi, pour un pique-nique partagé
départ à 15 h en direction de Lézan
- ET AVANT : 5 parcours possibles

Depuis le Puy en Velay :

Départ du Puy en Velay le lundi 22, entre 9h30 et 11h30, selon les arrivées de trains

lundi 22 : étape de 32 km jusqu'à St-Haon (Haute-Loire)
mardi 23 : étape de 50 km environ jusqu'à Belvezet ou Le Blénard (Lozère)
mercredi 24 : étape de 50 km environ jusqu'à Le Ventalon ou St Privas (Lozère)
jeudi 25 : étape de 47 km environ jusqu'à Alès (dont 30 km environ en descente), 
puis 12 ou 20 km jusqu'à Lézan (selon choix de routes)

Horaires de train (acceptent les vélos) :
Depuis Lyon 

Départ de Lyon Part-Dieu : 7h21 jusqu'à St-Etienne Châteaucreux (arrivée 8h08).
Départ de St-Etienne Châteaucreux : 8h13 jusqu'au Puy en Velay (arrivée 9h43)ou bien :
Départ de Lyon Part-Dieu : 8h51 jusqu'à St-Etienne Châteaucreux (arrivée 9h28).
Départ de St-Etienne Châteaucreux :  9h51 jusqu'au Puy en Velay (arrivée 11h14)

Départ de Clermont-Ferrand : 6h48 jusqu'à Langeac (arrivée 8h09).
Départ de Langeac : 8h14 jusqu'au Puy en Velay (arrivée 8h57) Attention entre Langeac et Le Puy, c'est un car (qui prend normalement les vélos, comme les trains, mais toujours selon la place disponible)
ou bien : 
Départ de Clermont-Ferrand : 9h29 jusqu'au Puy en Velay (arrivée 11h33), sans changement. Ce train prend aussi les vélos

Depuis Mérindol (Avignon) :

mercredi 24 août  étape de 70 Km, départ de Mérindol, à  10 heures, il se rendra en Avignon, via le Thor, (arrêt en gare d'Avignon vers 17 heures pour récupérer d'éventuels participants). Lieu de couchage : Valliguière.  

jeudi 25 août, étape de 30 Km : de Valliguière à Uzès (vers 11 heures), arrivée à Alès (entre 12 et  15 h) pour retrouver les autres parcours et arriver ensemble à Lézan.
Pour tout renseignement sur ce parcours, se signaler auprès de Vincent :  04 90 72 83 89.
 ou :  vincej42@gmail.com



Depuis Pierrelatte :

1/  Parcours cycliste de 92 Km de Pierrelatte à Alès
Train depuis Lyon jusqu'à Pierrelatte
Lyon – gare de Lyon-Part-Dieu (69001)  Pierrelatte – gare de Pierrelatte (26700)
Départ : le 26/08/2011 à 07h25
Arrivée : le 26/08/2011 à 09h10
Temps de trajet en train : 1h45mn

Itinéraire sur Openrunner "Il y a un schiste dans l'eau" de Pierrelatte à Alès 

Un autre PARCOURS serait en train de se dessiner depuis Montpellier ou Nîmes partant le jeudi 25 août au matin jusqu'à Lézan.. A suivre auprès de  Patrice :

Et un PARCOURS au départ de PARIS !!!
... qui rejoindra le Puy en Velay le Lundi 22 août au matin : voir cela avec Francis


Programme prévisionnel (10 août)

17 août : Rendez-vous devant le tribunal de Saint-Nazaire à 9 heures
  Après celle du camp militaire du Larzac, l'extension du champ aéroportuaire de Nantes fait Résistance.

  Ce sont parfois les mêmes qui luttaient pour la préservation des terres agricoles du Larzac dans les annes 70 que l'on retrouve à Notre-Dame-de-Landes, au nord de Nantes. Parmi eux, les altercyclistes Anne et Maurice, que les paysans de la Blaquière ont revu avec émotion à l'occasion de l'ariivée de l'AlterTour 2012 sur le Larzac, plus de 30 ans après les évenements.

  Parmi les arguments les plus convainquants qui justifient la construction d'un second aéroport dans la région de Nantes, on retiendra qu'un tel ouvrage aurait pu permettre au Concorde de décoller à pleine puissance de l'ouest de la France vers les USA, en gênant moins de riverains qu'en partant de Paris. Dans la période actuelle de récession économique, de réchauffement climatique et de dépendance alimentaire des grandes villes, ce projet de 4 milliards d'euros avance à contre-courant du vrai progrès : préserver les territoires agricoles autour des métropoles pour les alimenter sainement et sans dépense énergétique excessive. Transport global pour courir ou Bio local pour se nourrir, il faut choisir...

Le mercredi 17 août, des nouveaux habitants de la zone prévue pour la construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes sont convoqués devant le Tribunal de Saint Nazaire. Leur crime : avoir investi des habitations laissées à l’abandon et avoir ainsi évité que, non entretenues, elles se détériorent ou même soient vandalisées comme cela a, hélas, été le cas pour plusieurs d’entre elles. Des terres également laissées à l'abandon ont été réinvesties et remises en culture par ces nouveaux habitants.
(...)
Nous n’acceptons pas que ces habitants soient expulsés de leurs logements et, au contraire, nous voulons qu’une solution pérenne soit rapidement trouvée - dans le dialogue - pour légaliser leur accès à ces logements et à ces terres.

C’est ce que nous affirmerons en nous rassemblant, de manière citoyenne et  pacifique, sans répondre aux provocations de toutes parts - et particulièrement policières - devant le Tribunal de Saint Nazaire. L’audience étant prévue à 9 heures le mercredi 17 août, nous donnons rendez-vous à la population pour un rassemblement au cours duquel la coordination des opposants au projet d'aéroport prendra la parole. Notre protestation contre toute expulsion ne s’arrêtera pas au 17 août, ainsi nous invitons à être attentif aux appels ultérieurs.

Ce 27 juillet, à l’aéroport de Nantes-Atlantique, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées pour une manifestation festive contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et les expulsions qui y sont liées.
Banderoles, slogans, plantation de légumes, sandalettes, défilé d’avions par une compagnie de clowns, etc. Ambiance champêtre et bruyante dans le hall 1 !
Des personnes qui chantaient devant les bureaux d’AGO (Aéroport Grand Ouest) ont alors été chargées, gazées, piétinées, frappées au sol par les forces de l’ordre, provoquant la colère et renforçant la détermination des opposant-e-s au projet d’aéroport.
Plusieurs interpellations ont eu lieu, ainsi que de nombreux-ses blessé-e-s dont trois hospitalisé-e-s qui mettront plusieurs mois à se rétablir.
Nous, collectifs et individu-e-s qui appelions à ce rassemblement, dénonçons la violence inouïe déployée à l’occasion de cette manifestation commune et exigeons la libération et l’arrêt des poursuites visant les interpellé-e-s.

Les occupant-e-s de la ZAD, Coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Acipa, Alternatifs, Breizhistance, CNT, DAL, NPA, Union syndicale Solidaires.

  AlterTour

15 août : L'auto-gestion évolutive : un concept d'avenir

Hormis les rencontres avec le collectif d'Attac d'Arles, un autre temps fort de la journée du 27 juillet a été la préparation du repas en musique, signe s'il en est de l'importance de la nourriture dévorée par les Alter cyclistes, et donc sub conséquemment de sa préparation.
   Or donc, ce moment festif a été l'occasion de la création ex nihilo, ou peu s'en faut d'un nouveau concept qui est apparu au fur & à mesure de ce temps aussi brouillon que bon enfant.

Mais revenons au détail de cette maturation cérébrale autant que culinaire.
   A savoir : chacun(e) des participants avait une idée bien arrêtée concernant tant le déroulement des opérations que le menu à proposer à nos convives : or donc, au regard des ingrédients disponibles (légumes en pagailles, coquillettes du midi, épices diverses & variés, dont l'incontournable pistou...), il fallait donc trancher d'une manière ou d'une autre autre, ce qui n'était point chose facile, chacun(e) défendant ses propres pratiques, et ne voulant pas y déroger...
   Et c'est précisément à ce moment que la magie de « l'autogestion évolutive », nouveau concept à faire breveter sans plus tarder, à vu jour : chacun(e) s'est accordé pour glisser au fur & à mesure de la préparation des ingrédients (de l'oignon au courgette, des œufs aux coquillettes) et de leur cuisson, son grain de sel...
   Et, miracle de la cuisine, chacun(e) a ajouté sa touche à cette œuvre collective qui a été plébiscitée

par des Alter Cyclistes pourtant pas si affamés, au vu du peu d'activités physiques pratiquées dans l'après-midi...
   Comme quoi l'autogestion peut avoir un avenir pertinent, à condition que chacun(e) puisse y apporter sa contribution personnelle.

Hervé, alterjournaliste du soir

12 août : La phase d'entrainement à l'Ultra-sieste du Mont-Blanc se termine bientôt
  

Le mardi 23 août : Conférence-débat "La course ou la vie"
  Le vendredi 26 août : Manifestation siestive ; apporter un hamac, une chaise longue, des gâteaux, des boissons, de la musique, des jeux, des livres...

AlterTour

11 août : Les surprises gastronomiques du tour 2011

AlterTour
Isabelle, sur l'AlterRetour de la Caravane, avec Odile, Gilbert et Dom

 

« En attendant les derniers alterreportages...
   Je voulais faire partager la recette de la délicieuse tapenade qu'il nous a été donné de déguster lors des apéritifs du Festival Rock Castel... Ceux qui l'auront goutée s'en souviendront !

La Tapenade de Juliette et Léa :

  500 g d'olives noires
  1/2 verre de jus de citron
  2 anchois
  2 cuillères à café de câpres
  3 cuillères à soupe d'huile d'olive
  1 petite gousse d'ail

Mixer et c'est prêt !

2 août : Les surprises aussi se relaient

7 h, à Saint-Roman des Cordières : Claire et Isabelle réveillent en chanson les altercyclistes. avec Le Chant de la Marguerite
La brume du matin a des odeurs de menthe poivrée.

8 h : Sur la place du village qui nous accueille le petit déjeuner est dressé qui nous permet de bien démarrer la journée.

 Un alambic mobile et centenaire trône au bord de la place.
Yohan s'affaire : sa cueillette (sauvage) des derniers jours lui a permis de récolter 80 kg de lavande qu'il enfourne dans la cuve supérieure de l'alambic à l'aide d'une fourche et qu'il tasse avec ses pieds nus. 700 mL d'huile essentielle de lavande à la clé, pour deux jours de travail. Deux fois l'an, pour les récoltes de printemps et d'automne, Yohan quitte sa Gironde pour les Cévennes tractant son alambic sur les routes. Cela lui permet d'utiliser une variété très intéressante de plantes telles que sarriette, lavande, thym, genévrier, sauge, prêle et autres millepertuis. À la différence d'un alambic à alcool, la distillation de plantes s'obtient ici par le contact de la récolte avec la vapeur d'eau qui monte de la cuve inférieure.

9 h : Départ particulièrement héroïque ce matin-là. Flo montre une patience à toute épreuve sur la répartition des vélo. Il faut interrompre plusieurs fois le chargement du J9 pour laisser passer quelques voitures.
5 km de descente « tout schuss » nous mènent à Ganges, via Sumène.
Quelques coups de pédales plus loin, c'est la pause-relais à Saint-Laurent-le-Minier où un certain nombre d'altercyclistes profitent d'une baignade providentielle avec cascade intégrée.
Et pendant ce temps-là, au troquet d'en haut, on boit un ch'ti kawa.
Conversations parallèles consignées par vos serviteurs alterjournalistes du jour : à la cascade on se dit que le soleil est la principale source d'énergie primaire, car son rayonnement et son cycle permettent à toutes les autres sources d'énergie d'exister. Autour du café, on cause bilan-carbone : de plus en plus d'entreprises affichent le leur. Pour autant il n'existe pas de normes internationales ni de contrôle en la matière ... gare au greenwashing !
  Après cette baignade salutaire, une grande côte attend les altercyclistes qui en ont vu d'autres. Le minibus lui, fait des siennes : fuite d'eau importante sous le moteur, intervention en cours de route d'Alain, puis diagnostic rassurant de Gilbert. L'incident-surprise est clos.
« Quand les mollets chauffent, le moteur aussi ! ».

Vers 13 h : Arrivée à Montdardier, notre halte jusqu'au lendemain.
Des rafraîchissements nous attendent, concoctés par nos hôtes, les associations « Terre de Causse » et « Troupelade » : de délicieux sirops de thym, de menthe, de sureau et de romarin.
Une petite séance de qi qong s'improvise sous la houlette de Nolwenn : étirements, salutations au soleil pour les plus motivés, tandis que d'autres s'affairent de suite à la lessive.

 Après un excellent déjeuner, bon nombre d'altercyclistes se laissent aller à une sieste réparatrice. D'autres font le tour de la ville pour une visite érudite qui ne laissera personne indifférent. Pour partie surpris de cette visite « touristique » qui détonne dans l'altertour, les « alter-touristes » du jour écoutent avec attention notre guide égrener les soubresauts de l'Histoire qu'a subis la ville : pillage, invasion, destruction et reconstruction au gré des conversions religieuses et allégeances du seigneur.

 La fin de journée est marquée par les surprises préparées par nos hôtes : chorale spontanément participative et alterQuiz très documenté (on se souviendra de la langolette...).

 Après dîner, Guillaume présente ses photos de l'altertour 2011 depuis le départ de Genève. Cette petite séance permet aux altercyclistes arrivés en cours de route de rattraper les rencontres manquées, de reprendre le fil du tour, et aux visiteurs de mieux connaître l'altertour.

 Le soir, Hercule Poiravin (alias Hervé) et son acolyte, confrère et néanmoins ami Marcel Bobet (alias Alain), par ailleurs arrière petit-fils de Louison Bobet, livrent une conférence gesticulante et rigolarde : un mal étrange frappe l'assemblée et pour beaucoup le test de la pompe à vélo s'avère on ne peut plus clair : la « vélocypédie aiguë » a frappé.
Au fond rien de surprenant à cela, puisque l'automobile est au vélo ce que le rhinocéros est au zèbre, plus de doute : la vélorution finale viendra .... et en attendant l'altertour continue !

Citations et infos du jour :
- Outre leurs vertus thérapeutiques, le camarade Michel l'affirme : l'huile essentielle essentielles est là pour désinfecter les cyclistes quand ils sentent trop mauvais.
- Jean-Pierre, à Ganges : « Bon, on va attendre le groupe... au troquet du coin. »
- Claire, au cours du repas de midi à Montdardier : cette année c'est Frédéric Lordon qui a obtenu l'inestimable et néanmoins honorifique prix littéraire Jean-Baptiste Botul accordé par la Commune libre d'Aligre.

Contacts :
Yohan Musseau. Cueilleur, Producteur, Distillateur itinérant. « Cazeville » 33 430 BAZAS
(Plantes certifiées AB, issues de culture ou de cueillette sauvage si possible en altitude)
Association Troupelade, randonnées et Yoga en Cévennes

Alterjournalistes du jour : Clémence, Romain et Marianne.

1er août : Comment les Altercyclistes ont échappé à la sieste et aux Gardons

De Saint Paul-la Coste è Saint Roman de Codières via Saint Jean du Gard.

 Le chant d'une de nos hôtesses de l'Oasis nous a sorti de la yourte, du tipi ou de la tente et après un petit déjeuner roboratif, assis à table, en selle pour Saint-Jean du Gard. Il fait vite chaud, très chaud et ça grimpe mais nous roulons en partie à l'ombre et c'est si beau, au col nous sommes rejoints par Gilbert et Odile dans leur camping-car.

 Après une belle descente grisante sur Saint Jean du Gard, le soleil se fait insistant, sur un pont au dessus du Gardon de Mialet des familles profitent de la baignade mais pas nous, mais pas nous… car nous sommes attendus à la maison d'Abraham Mazel. Nos hôtes nous ont préparé l'apéro sur la terrasse à l'ombre des canisses et les Bi du J9 le déjeuner mais fines mouches ils ne nous le serviront qu'après la présentation de la Maison d'Abraham Mazel qui incarne l'esprit de résistance du Pays Cévenol depuis sa lutte avec les Camisards contre les Dragons de Louis XIV jusqu'à la récente lutte contre les gaz de schiste en passant par les maquis de résistance contre l'occupant nazi et la construction d'un barrage.

 Après le déjeuner alors que les yeux cillent et que les nez piquent on nous entraîne pour la visite de cette demeure rachetée par l'Association Abraham Mazel pour devenir la Maison des résistances.
Bien que restaurée d'après des documents d'archives cette ancienne magnanerie ne sera pas un musée mais présentera toutes les formes de résistances en utilisant les moyens de recherche et d'expression les plus innovants.
La chaleur est accablante, la lutte contre le sommeil inégale pas de résistance qui tienne de ce côté-là, mais on est déjà en retard la sieste remise à plus tard, en selle et vite, nous échapperons à tire mollet cet après midi encore aux Gardons attirants qui eux, paressent au soleil.

 Ensuite c'est l'escalade, des montagnes à gauche, à droite, devant derrière, au premier et à l'arrière plan, des mas isolés en sentinelle dominent ces vertes vallées où à force de grimper nous allons sûrement toucher le ciel, et c'est bien le sentiment que j'ai en arrivant à Saint Roman de Codières.où après avoir déployé nos tentes, nous sommes somptueusement reçus d'abord par le Maire pour l'apéritif, puis autour du repas préparé par l'accueil paysan le Mat Cougnot, les dieux que nous sommes alors, assis près de la vasque de feu, dégustent les pois chiches aux oignons doux des Cévennes et le colombo.

 C'est à la pointe du rocher face à la plénitude du paysage obscurément disparu que ma tente, frêle esquif m'embarquera enfin vers les rivages inconscients où scintillent les Gardons.
Claire B

Recette de la Marquisette d'Hélène Romain
servie au festival Roc-Castel du Caylar


10 litre de vin blanc sec
800 gr de sucre
10 citrons coupés en morceaux
5 citrons pressés
A faire macérer 24 h avant et à servir très frais.

 

Le chant d'éveil de la Marguerite

Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite, Marguerite,
Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite donne ton flyer

Marguerite, me l'a donné
son flyer, son flyer
Marguerite me l'a donné
A l'Alter tour j'ai été

Si tu veux faire ton bonheur
Sans OGM, sans OGM
Si tu veux faire ton bonheur
Sans OGM, deviens faucheur

Si tu veux faire ton bonheur
Sans nucléaire, sans nucléaire
Si tu veux faire ton bonheur
Sans nucléaire, passe au solaire

 

Si tu veux faire ton bonheur
Sans pesticides, sans pesticides
Si tu veux faire ton bonheur
Sans pesticides, du Bio dans l'bide

Si tu veux faire ton bonheur
Sans gaz de schiste, sans gaz de schiste
Si tu veux faire ton bonheur
sans gaz de schiste c'est la bonne piste

Si tu veux faire ton bonheur
Sans pétrole, sans pétrole,
Si tu veux faire ton bonheur
Sans pétrole lâche ta bagnole

Si tu veux faire ton bonheur
Sans dopage, sans dopage
Si tu veux faire ton bonheur
Sans dopage, plus de dérapage

Si tu veux faire tout cela
A l'Alter tour, à l'Alter tour
Si tu veux faire tout cela
A l'Alter tour tu iras.

31 juillet : Résistance à la régression scolaire, et à la privatisation de l'alimentation

  Départ de Pompignan à peu près à l'heure, route jusqu'à St-Hippolyte-du-Fort. Accueil à « la fourmi et la cigale » avec boissons et gâteaux. Explication du fonctionnement de leur biocoop associative et autogérée, côté magasin et côté association. Puis rencontre avec l'association de lutte pour la sauvegarde de toutes les classes de l'école maternelle.

 Jolie route jusqu'à Anduze et repas en autonomie. L'après-midi nous repartons pour un « alter-Four » sous le soleil exactement.

 Arrivée à l'éco-hameau de CARAPA où les habitants nous expliquent leur projet de vie sur 15 ha de forêt : habitat circulaire et éco-construit, création de jardin en permaculture, énergies renouvelables, participation au réseau international éco-hameau... Après une intervention de Kokopelli sur les semences paysannes, nous visitons les différentes habitations par petits groupes (yourte, maison en terre...) et nous nous retrouvons près du tipi pour un repas pris en commun.

Anne

30 juillet : Trajet de Vauvert à Pompignan en passant par Congénie, Sommières, Vabre et Pompignan

  Sur le thème de l'observation de la nature, cette journée est animée par l'association Gard Nature. Tout au long de notre chemin, nous sommes tantôt accompagnés par le chant des cigales grises, noires, et plébéiennes tantôt survolés par un rollier, bel oiseau bleuté, typique des Cévennes. Mais nous apprenons aussi à reconnaitre l'ailanthe, plante invasive, dont l'association Gard Nature tente d'enrayer la prolifération.

De Calvisson à Congénie, nous empruntons notamment la voie verte, laquelle, de parole volée à un cycliste du cru, est l'ancien chemin de fer qui amenait les munitions jusqu'au plateau du Larzac...Depuis, au gré du choix des collectivités territoriales, cette voie a trouvé une nouvelle vie faisant la place au mode de déplacement doux.

Chaque étape, comme de coutume à l'AlteTour est marquée par la rencontre avec des producteurs locaux. A Congénie, c'est L'Ilôt Paysan qui nous accueille par une dégustation d'eaux florales et de tisanes et à Sommières, une coopérative de photovoltaïque dénommée Enercoso. Grâce à la contribution de ses 69 sociétaires, elle a installé 100 m2 pour 85 000 euros sur le toit d'un magasin d'alimentation biologique qui a fourni dans sa première année d'exploitation 21000 kWh, correspondant à la consommation moyenne de 5 ménages français.

A Pompignan, nous sommes accueillis sur le premier lieu d'observation et d'expérimentation de Gard Nature avec une magnifique tablée de victuailles préparées par 3 paysans membres de l'Ilôt Paysan. Plusieurs se baignent dans la petite mare juste à côté. Ce site tente de redynamiser la biodiversité de la région en reconstituant ou maintenant les aménagements des pratiques agropastorales traditionnelles, comme les lavognes (mare pour moutons), les fossés de drainage qui permettent de baisser le niveau de la nappe phréatique ou un bosquet de frênes. Dans cette région des Cévennes, le climat est très rude : il peut geler du 15 octobre au 15 mai, l'été est sec et chaud alors que l'hiver est froid et humide, provoquant souvent des inondations.

La principale culture, celle de la vigne, tend à disparaître principalement pour des raisons économiques (les raisins sont vendus 3 euros l'hectolitre), ce qui n'est pas pour déplaire à notre hôte puisque cette culture utilise énormément de pesticides en particulier du sulfate de cuivre. La plupart des vignes arrachées restent des terres en friche. Notre accueillant prévoit d'acheter de nouveaux terrains pour y planter du blé d'épeautre.

  Le soir, nous campons sur le terrain de foot de la commune où nous retrouvons quelques atlercyclistes partis répondre à l'appel public pour faucher du tournesol muté dans le champ d'un paysan trompé par la désinformation des firmes semencières.

Elodie et Philippe

 

Mercredi 27 Juillet
Compte rendu de la journée

Début de la journée sous une pluie d'orage bienfaisante pour les cultures mais moins agréable pour les cyclistes. Cela n'a pas empêché Raynald de chanter et rouler sous la pluie.

Sous un ciel bas et lourd, on a pu apercevoir les fumées jaunâtres de soufre de l'Etang de Berrre. On a du mal à croire que les autochtones soient fiers de pouvoir à nouveau se baigner dans l'Etang de Berre même si les dunkerquois n'ont rien à envier à ce sujet.

Petit arrêt après deux heures d'orage face à l'ancienne décharge de Marseille fermée il y a un an. On apercevait juste les mur anti-sacs plastiques qui, auparavant, recouvraient généreusement les terres environnantes de la Crau. Chacun sa m. ? certainement pas car Marseille la pluri-millénaire avait sa décharge sur une commune environnante en pleine Crau. De Charybde en Scylla : depuis, Marseille s'est « convertie » à l'incinération sans véritable tri sélectif. Petite révision aussi des principes d'irrigation évoqués la veille. D'un côté de la route, les arbres fruitiers irrigués au goutte à goutte.  De l'autre les prairies de la Crau irrigués par gravitation, un système qui a l'atout de restituer 80% de  son eau à la nappe phréatique contrairement au goutte à goutte. Illustration pédagogique de l'importance de la connaissance du milieu et des cultures et agricultures locales. Je mets ma tête à couper que la quasi-majorité des écolo-bobo (sauf les altertouristes, ça va de soi !) des villes crieraient au scandale devant l'irrigation par gravitation.

17 heures : cercle de parole suivi d'un débat avec les membres d'Attac

Corrida, Corrida pas ?

Ce cercle de parole aurait ronronné tranquillement dans un consensus mou si un pavé n'avait été lancé dans l'Etang de Berre par Jean-Claude. Celui-ci estimait qu'accepter de déjeuner la veille dans une manaderie au décor bucolique (chevaux et bovins camarguais noirs) équivalait à cautionner, selon lui, le spectacle sordide et sinistre de la Corrida. Le coup d'estoc fut porté par Guillaume qui a évoqué Victor Hugo, l'un des plus grands humanistes du XIX° et le premier militant de la cause animale (?).

Front commun paysan

Pierrot le vendéen et Pierre le camarguais se sont insurgés contre une telle approche caricaturale et primaire.

18 h : présentation du groupe Attac Arles fort de 90 membres par 7 adhérents.

Le groupe d'Arles s'est investi dans la Commission Extra-Municipale consacrée aux services publics (eau, gestion des déchets, cantines scolaires, transports publics).

Le grand loup communiste et les requins capitalistes

Attac nous a appris que la SODEXO, l'un des géants de la restauration collective, se payait le luxe d'infliger une amende de 120 000 € à la ville communiste d'Arles pour livraison insuffisante de repas à la municipalité, repas que la SODEXO s'empressait de « brader » aux communes voisines pour un coût trois fois moindre !

 Universités d'été d'Attac : le groupe d'Arles a organisé trois universités d'été d'Attac

 Participation au Carnaval d'Arles : Attac avait un char allégorique (« lutte du peuple contre les puissants ») lors du Carnaval d'Arles renouant avec la tradition contestataire du Carnaval.

Adhésion a différents collectifs dont le collectif « Terres Fertiles » regroupant, entre autres, la Confédération Paysanne et Longo Maï. L'un des derniers temps forts de ce collectif fut la rebaptisation de Saint Martin de Crau en « Saint Martin les Parpaings » pour abus de création de zones résidentielles et de ZAC au détriment de la préservation des terrains agricoles. Attac se réjouit du dépôt de plainte pour « dégradation de bien public » par la mairie socialiste.

« Marmite à Idées »

ATTAC s'est fortement impliquée dans le projet « Solid'Arles » qui avait pour but de rendre accessible des paniers repas de qualité (bio et locaux) aux populations défavorisées avant que la municipalité d'Arles ne lance une OPA sur l'association lors de la désignation du Conseil d'Administration.

ATTAC a aussi participé à la création d'une Université Populaire sur Arles.

Garlonn, alterjournaliste de la journée


Compte rendu de la soirée

Hormis les rencontres avec le collectif d'Attac d'Arles, un autre temps fort de la journée a été la préparation du repas en musique, signe s'il en est de l'importance de la nourriture dévorée par les Alter Cyclistes, et donc sub conséquemment de sa préparation.

  Or donc, ce moment festif a été l'occasion  de la création ex nihilo, ou peu s'en faut d'un nouveau concept qui est apparu au fur & à mesure de ce temps aussi brouillon que bon enfant.

Mais revenons au détail de cette maturation cérébrale autant que culinaire.

A savoir : chacun(e) des participants avait une idée bien arrêtée concernant tant le déroulement des opérations que le menu à proposer à nos convives : or donc, au regard des ingrédients disponibles (légumes en pagaille, coquillettes du midi, épices diverses & variées, dont l'incontournable pistou...), il fallait donc trancher d'une manière ou d'une autre, ce qui n'était point chose facile, chacun(e) défendant ses propres pratiques, et ne voulant pas y déroger...

  Et c'est précisément à ce moment que la magie de « l'autogestion évolutive », nouveau concept à faire breveter sans plus tarder, a vu jour : chacun(e) s'est accordé pour glisser au fur & à mesure de la  préparation des ingrédients (de l'oignon au courgette, des œufs aux coquillettes) et de leur cuisson, son grain de sel...

Et, miracle de la cuisine, chacun(e) a ajouté sa touche à cette œuvre collective qui a été plébiscitée par des Alter Cyclistes pourtant pas si affamés, au vu du peu d'activités physiques pratiquées dans l'après-midi...

  Comme quoi l'autogestion peut avoir un avenir pertinent, à condition que chacun(e) puisse y apporter sa contribution personnelle.

Hervé, alterjournaliste du soir

Mardi 26 Juillet

Ritournella

C'est à 6 heures précises que Florence a entonné ce chant d'amour traditionnel du sud de l'Italie en guise de réveil pour le plus grand plaisir des altercyclistes installés sur le stade du Thor. Le petit-déjeuner qui a suivi nous a permis d'expérimenter les mélanges les plus audacieux : müesli montagnard, confiture de tomates vertes au citron, purée d'amande complète ou de sésame...

« De beaux moments d'échange »

Nous voici sur le départ après avoir remercié comme il se doit nos hôtesses Bénédicte et Patricia du collectif « Foll' avoine » qui nous ont proposé un jeu de rôles très vivant sur les gaz de schiste. Une expérience formatrice, car « jouer et débattre, c'est aussi militer » souligne Bénédicte.

A la découverte de la Plaine de la Crau

10h : Céline puis Margaret et Pascal sur leur tandem nous quittent en musique... ce n'est qu'un au revoir...

Une agriculture durable associée au pastoralisme

Puis la joyeuse troupe entame son périple en direction de la Plaine de la Crau, sous la houlette de Jean-Luc Platon de l'association Etang Nouveau, membre du collectif Adam de Craponne.

Après un arrêt à la Chapelle Notre-Dame de Sixt puis un déjeuner sur l'herbe à la manade de Gillet, notre accompagnateur répond aux questions qui touchent à l'histoire de la Durance, faisant ainsi écho à la visite précédente que nous avons effectuée au partiteur de Lamanon. C'est aussi l'occasion d'évoquer l'agriculture sur cette plaine de la Crau : trois coupes successives permettent de récolter 100.000 tonnes de foin destinées aux chevaux de course, bovins et ovins. La quatrième et dernière coupe est assurée par les moutons eux-mêmes après la transhumance, permettant ainsi de fertiliser les prairies.

Le Domaine de Sulauze

En fin d'après-midi l'arrivée au domaine de Sulauze est majestueuse. Nous empruntons un chemin à travers 25 hectares de vignes et 5 hectares d'olivier pour arriver dans une ancienne grange à foin joliment restaurée. (www.domainedesulauze.com)

Après un savoureux repas concocté par le collectif Adam de Craponne, la soirée se poursuit avec deux conférences. Pascal Bazile nous présente la problématique de l'eau en P.A.C.A, puis René Benedetto conclut en formulant deux pistes de réflexion : la Durance doit retrouver son cours naturel, et cette eau doit être gérée par une instance régionale démocratique.

Ensuite Jean-Pierre Berlan, ancien directeur de recherche à l'INRA, évoque les manipulations sémantiques avec les organismes génétiquement modifiés, ou plutôt ce qu'il qualifie de « clones pesticides brevetés». Une démonstration convaincante permettant de dévoiler les écueils d'une technique qui sépare production et reproduction, dépossédant ainsi les paysans de leurs semences.

Il souligne les dysfonctionnements de nos institutions qui transforment « l'absence de preuve de risque, en preuve de l'absence de risque ».

Enfin la soirée se termine par l'accueil,en chanson, de l'initiateur de l'Altertour : Dominique Beroule venu « participer cette année en tant qu'altercycliste lamda ».

Marjory, Alterjournaliste du jour

 

Lundi 25 Juillet

Le THOR-AVIGNON Aller-retour – Passé le Procès fictif de MONSANTO terminé tard hier soir, HAPPENING au Palais des Papes et Mise en scène d'un débat parlementaire sur les Gaz de Schiste et de Houille en Provence.

Le Mistral nous a quelque peu épargné aujourd'hui dans cette dure vallée de la Durance où l'état des routes laisse parfois à désirer. La journée a d'ailleurs été émaillée par une chute - heureusement sans gravité. Et même si à l'arrivée d'une étape, les mollets sont parfois marqués de quelques traces coups de soleil ou marques de pédalier faut-il le préciser - que la douche n'arrive que difficilement à effacer...L'auteur de ces lignes comme d'autres se souviendront de cet aspect « obscur » de l'expérience Alter-Tour.

Au travers de ses élus écologistes notamment, des Amis de la Terre et de l'association Foll'Avoine nous sommes encore accueillis... comme des Rois, tant au niveau de la qualité des repas que de celle des animations. Le groupe se renouvelle régulièrement. Les départs trop précoces et les arrivées toujours bienvenues se succèdent aussi rapidement que des rafales de ce fameux Mistral.

L'Association des citoyens urbains d'Avignon, autrement dit « Roulons à vélo » nous a placé sous la houlette de Marc et Fred, en T-Shirts Orange et équipés de belles bécanes bien robustes. Après une « grasse matinée » bien méritée nous étions sur le départ vers 13h-13h30.

HAPPENING

Arrivés à Avignon dans un défilé de couleurs cheminant tout au long de la rue principale, nous sommes bientôt à pied d'oeuvre sur la grande et majestueuse place du Palais des Papes, lieu historique du Théatre populaire s'il en est...Remontés comme des pendules, le temps semi-orageux nous fait faire un peu grise mine: pleuvrait-il? Le Happening aura lieu quand-même pendant une bonne vingtaine de minutes devant des passants qui se retrouvent confrontés à des Vélo-rutionnaires déterminés à exécuter une chorégraphie aussi huilée que nos machines, sous des refrains entonnés en couple et au mégaphone. De la Fin du pétrole à la nécessité de renoncer aux Toilettes classiques pour des toilettes sèches – « Sobriété et Simplicité » ont donné à Jean-Pierre la clé des leit-motivs de nos refrains.

Festival d'Avignon Festival d'Avignon Festival d'Avignon Festival d'Avignon

Peu après, place de l'Horloge, la représentante locale du Réseau Sortir du Nucléaire harangue ses concitoyens sous la pluie et met l'Alter Tour à l'honneur comme rarement il l'a été. Nous en sommes bien rassérénés sur les avancées de la cause anti-nucléaire dans la Région. Que 6 CRS signent une pétition et la représentante de l'association locale en reste pantoise.

Sortir du nucléaire

SIMULATION d'une SEANCE PARLEMENTAIRE

Sous le forme d'un jeu de rôles, nous entamons les débats de la soirée par un tirage au sort des places de chacun au sein d'un hémicycle fictif. Là nous croisons le fer les uns puis les autres,

« UMP » contre « Socialistes », dérangés par quelques Ecologistes très vindicatifs bien sûr, surtout que des manifestants à tendance Anarchiste s'en mêlent !!! L'ambiance est survoltée. Le Président de la séance – le vénérable Francis à la barbe fleurie – nous semble avoir été un peu dépassé par l'ampleur des débats...ponctués d'un début de Marseillaise et d'insultes bien senties. Résultat des courses? L'UMP n'a pas obtenu gain de cause sur le dossier des Gaz de Schiste...Une majorité d'opposants s'est exprimée lors du vote final.


La fin de soirée se déroule sous les flons-flons d'un groupe local bien sympathique. Quelle journée forte en émotions !

25 juillet : Un échappé de l'AlterTour 2011 prépare l'Ultra-sieste

ULTRA-SIESTE DU MONT-BLANC
« Pour mieux faire marcher le monde »
Edition 2011
Mardi 23 août
à l’Espace Olca, Les Houches
Participation libre pour défraiement des intervenants

 

21 h, Conférence-débat« La course ou la vie »

avec

Jean Marie Brohm (sociologue, anthropologue, philosophe, critique du sport)
François Schneider (chercheur en environnement, objecteur de croissance)+
Stand de la revue "Quel Sport ?"

Vendredi 26 août
au rocher des Gaillands à partir de 17h

Manifestations siestives
sur le parcours de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc
Pour partager ensemble ce moment, on peut apporter un hamac, une chaise longue, des gâteaux, des boissons, de la musique, des jeux, des livres, etc.Goûter tiré du sac.
Et surtout n’oublions pas notre bonne humeur !

Soutenu (en 2010) par :

Atelier EquiThés
Les Coquillettes Vertes
Une Farandole
Artchoum
Le Lien qui fait du Bien

Pour toutes les dernières infos
Courriel

Fifi de Chambéry

24 juillet : rencontre avec Robert, l'agriculteur conseil des Paniers Marseillais

Départ à bicyclette de Merindol pour Lamanon où nous suivons les explications de Vincent et de René qui nous présentent le partiteur de Lamanon. Il s'agit d'un vaste et historique (depuis 1535) réseau d'irrigation artificielle. 28 millions de m 3 d'eau sont répartis sur 24 000 Ha. C'est énorme et ne correspond pas vraiment à un modèle de sobriété.

Le midi, nous sommes chaleureusement reçus chez Robert et Bernadette, aidés en cuisine par Claudette, Marité et Alice. Robert nous propose une visite de son exploitation maraîchère en bio avant le repas, entièrement composé de produits locaux. Avant que la sieste nous saisisse, toute cette joyeuse bande nous présente les PAMA (anagramme ou palindrome d'AMAP?) ou "Paniers Marseillais ". Ils fonctionnent depuis 3 ans et demi sur ce principe maintenant éprouvé : des producteurs aux consomma(c)teurs, les Paniers permettent aux habitants de la cité phocéenne et à proximité de garnir leur table de légumes, produits laitiers, agrumes, fruits, poissons, céréales ou viande. Le tout en bio, bien évidemment. Une cinquantaine de producteurs, dont un quart de maraîchers, fournissent déjà le réseau. Mais le travail de cette association ne s’arrête pas là. Si un producteur exprime le souhait d’intégrer ce circuit de distribution, il ne pourra le faire que sous certaines conditions. Dans le cas où il ne serait pas encore labellisé bio, il devra entamer une démarche de reconversion. Mais il ne la fera pas seul. Il bénéficiera d’un suivi individuel de la part d’agriculteurs-conseils déjà producteurs pour les Pama, et suivra les formations collectives du réseau.

Paniers marseillais
Panier Marseillais
Paniers Marseillais

Les Pama rassemblent les commandes de 1600 familles. Cela représente 5000 personnes, 25 points de distribution, répartis un peu partout dans la ville et cinquante producteurs dont 13 maraîchers. Une des grandes victoires des PAMA aura été de permettre la découverte et l'adoption des produits bio dans les quartiers « défavorisés ». Le retour des mères de famille est particulièrement encourageant : « Ces produits frais sont bien meilleurs et on ne jette rien. On fait des économies grâce au bio !... »

Claude nous guide pour rejoindre Le Thor. 30 km avec un mistral violent en plein dans le pif. C'est l'occasion de faire preuve de solidarité sur la route. Les plus forts sont devant et « tirent » les plus faibles en leur coupant le vent. Nous sommes reçus par le Maire du Thor, Jacques OLIVIER et toute une équipe (collectif « sans OGM », D3B défense et protection du patrimoine paysan, collectif Foll'Avoine):

"Votez pour quoi " plutôt que "votez pour moi! ", les idées avant les personnes. Et la municipalité du Thor n’en manque pas quand il s’agit d’écologie. voyez plutôt : c’est la première "Commune sans OGM" de France à qui la justice a reconnu le droit de refuser ce type de culture sur son territoire. La cuisine centrale prépare 600 repas/jour avec des aliments bio, dont le pain. Depuis avril 2011, les produits laitiers sont exempts de pesticides. La ville vise à se fournir localement en soutenant les agriculteurs bio sur son territoire. L’énergie n’est pas oubliée. La mairie, contractuellement engagée avec le Conseil Régional, réduit ses consommations de fluides. Elle travaille son éclairage public, sensibilise les employés sur leur pratique professionnelle et invite les 8000 Thorois à repenser leurs actes. Le "Pédibus " fonctionne déjà : élèves et parents-accompagnants se rendent à pied à l’école. Les bâtiments municipaux ont été isolés thermiquement et cette commune est la première à avoir pris un délibéré contre les gaz de Schiste et la fracturation hydraulique.

Procès de Monsanto

Après le repas, l'association Foll'Avoine nous régale encore avec une pièce de théâtre :

Monsanto condamné pour crime contre l’humanité ! Délirant ? Visionnaire ? L’histoire le dira.

Ce verdict, prononcé début 2011 à l’encontre du tristement célèbre géant de l’agrochimie, a été rendu par le public d’un vrai-faux procès. Vandana SHIVA (scientifique indienne), Jean-Pierre BERLAN (ancien directeur de recherche à l'INRA) et Miguel BenASAYAG (philosophe, chercheur en épistémologie) sont venus éclairer les débats. Ce procès est, parmi tant d’autres, une initiative de Foll’Avoine.

Depuis 2009, cette association défend les terres fertiles et sensibilise à la protection de la biodiversité sauvage et cultivée.

De conférences en actions de sensibilisation, elle agit dans la région d’Avignon. Foll’Avoine vient d’organiser le rachat collectif d’une exploitation viticole bio menacée par une reconversion pesticidaire. Forte de plus de 700 adhérents, elle emploie depuis peu un salarié en liaison avec les municipalités se déclarant "Commune sans OGM". Elle assure la formation des élus et le suivi des dossiers avec à l’esprit une devise : "Pour une biodiversité sans OGM ni brevet ".

Procès de Monsanto

Proces Monsanto

Merci à Patricia et à Hervé pour leur accueil !

LES PANIERS MARSEILAIS
contact - at - lespaniersmarseillais.org
www.lespaniersmarseillais.or
Cité des Associations
93, la Canebière
13001 MARSEILLE
MAIRIE DU THOR
+33 (0)4 90 33 91 84
mairie - at - ville-lethor.fr
www.ville-lethor.fr
Cours Gambetta
84250 LE THOR
 
FOLL’AvOInE • Bruno LENOBLE
+33 (0)6 25 61 46 33
follavoine.paca - at - yahoo.fr

Alain d'Ajaccio, Alterjournaliste du jour
 
et qui a fait un vrai travail de journaliste professionnel, c'est à dire en utilisant largement le « copier coller » dans le registre de l'AlterTour 2011 :

Supplément au n°391 de S!lence - juin 2011 • Directeur de publication : Jean-Pierre Lepri.
La revue S!lence est un mensuel écologiste publié depuis 1982.
Abonnement découverte : 20 euros pour 6 numéros. Exemplaire spécimen gratuit sur demande.
S!lence • 9, rue Dumenge, 69317 Lyon cedex 04 • revuesilence.net

Compte-rendu du Procès de Mosanto par le Tribunal International,

sous le chef d'inculpation de crime contre l'humanité,

à l'initiative de plusieurs collectifs en partie civile.

D'après une idée originale et un texte rédigé par des membres du Collectif 1384 Sans OGM, à savoir les Faucheurs Volontaires Marseillais et Vauclusiens, Les Amis de la Terre Vaucluse, l'Association Foll'Avoine, La Confédération paysanne 84.

Sous forme d'un procès à l'encontre de la firme Mosanto, nous avons été confrontés à différents points de vue argumentés concernant différents personnages, à savoir 

  • le procureur, le juge, l'avocat de la partie civile, l'avocat de la défense ;

  • les plaignants : la représentante d'un collectif de mères, de paysans, d'une ONG, sans oublier une citoyenne ;

  • les témoins de l'accusation : un paysan, un économiste, un scientifique, un député, un ornithologue ;

  • les témoins de l'inculpé : un paysan de l'industrie agro-alimentaire, un représentant du FMI & de l'OMC, un salarié de chez Mosanto, un scientifique pro-OGM.

    Après la lecture du casier judiciaire de la firme, plutôt chargé, chacun(e) des plaignant(e)s intervient pour défendre son point de vue, avec quelques commentaires ironiques & autres questions sarcastiques de la part de l'avocat de Mosanto au meilleur de sa forme à l'encontre des témoins de la société civile.

    Suivent le réquisitoire du procureur, puis les plaidoiries de l'avocat général & de l'avocat de Mosanto.

Les jurés populaires se retirent ensuite quelques instants et reviennent avec la délibération suivante :

  • attendu les risques que Mosanto fait courir à l'humanité ;

  • atendu les risques sur l'appropriation du vivant ;

  • attendu la démarche volontaire & agressive de vouloir s'approprier le vivant & dominer l'alimentation mondiale, avec la bienveillance des organismes internationaux...

    Nous jugeons l'accusé coupable de crime contre l'humanité.

    Les jurés, tirés au sort parmi les spectateurs, ont donc jugé à l'unanimité la firme Mosanto coupable de crime contre l'humanité...

    Addenda : l'avocat de Mosanto n'a pas jugé bon de nous noyer sous des tonnes d'expertises et autres contre-expertises, avec moult résultats quantifiés qui nous auraient laissé aussi pantois qu'assommés...

    Nous avons également été épargnés de manipulations qui, à défaut d'être génétiques, auraient pu être sémantiques...

    Car les Organismes Génétiquement Modifiés auraient pu tout autant être présentés comme des Organismes Gentiment Modifiés...

    En effet, les T-shirt de l'Alter Tour auraient tout aussi bien pu être fabriquées à partir de fibres de coton bio amélioré par des séquences d'ADN d'araignées rendant beaucoup plus solides, élastiques & résistantes les dits T-shirts.

    Qui plus est, les inscriptions sur les T-shirts auraient pu également être phosphorescentes, à condition de glisser quelques séquences d'ADN de méduses des hauts fonds dans l'encre d'impression des logos de l'Alter Tour...

    Faute de ces arguments aussi percutants que convaincants, les jurés (tout comme le public des Alter Cyclistes) n'ont pu être sensible aux arguments de l'Avocat de Mosanto, ce qui explique à quel point la sentence a été nette & définitive.

De la part de l'Alterjournaliste Hervé

 

Samedi 23 juillet

Nous arrivons à Lauris aux alentours de midi et sommes accueillis chaleureusement par les bénévoles de l'Association La Caravane Café dans un champ bordé de cyprès (Provence oblige) et d'arbres fruitiers, sans oublier quelques oliviers embusqués derrière les lavandes.

Cette Association créée notamment par Fanny Straub comprend une trentaine de bénévoles.

Elle a pour objectif de sensibiliser les personnes aux solutions écologiques, économiques et sociales durables sur des lieux festifs.

L'Association propose par exemple l'installation d'un café citoyen proposant des produits bio et équitable lors de festivals, des toilettes sèches, sans parler de la mise en place de débats épineux comme les acacias, mais aussi le nucléaire.

Le repas a été préparé avec un minimum de consommation énergétique : les cakes ont été cuits dans le four du boulanger après la cuisson des pains et des légumes avec un four solaire.

Ayant fort apprécié ce repas, les Alter Cyclistes ont été ravis d'apprendre que l'Association La Caravane Café préparait également un dîner somptuaire pour rassasier leur appétit glouton.

Vous trouverez de plus amples informations sur cette Association dynamique et inventive sur le site internet www.cafelassociation.org et vous pouvez les contacter au 06 65 65 02 83 ou à l'adresse courriel associationcafe - at - gmail.com

Nous avons ensuite effectué une visite, malheureusement au pas de charge, du Jardin conservatoire des plantes tinctoriales cultivées par l'Association Couleur Garance qui se trouve dans le centre ville de Lauris, sur les terrasses du château de Lauris.

Plantes tinctoriales
plantes tinctoriales

A titre d'exemple, nous citerons pour mémoire parmi la kyrielle de plantes présentées par Martine la Carthamus tinctorius, le Papaver somniferum, l'Anthémis tinctoria, le Cosmos sulphureus, la Coreopsis annua, le papaver rhoeas et pour finir, l'Isatis tinctoria dont les propriétés tinctoriales sont aussi légendaires qu'injustement négligées...

Les membres de cette Association, créée en 2002, souhaitent faire la promotion de l'utilisation des pigments naturels pour l'alimentation et le textile en conservant et en faisant connaître au grand public les 300 espèces de plantes de ce magnifique jardin qui surplombe la vallée de la Durance.

A titre d'exemple, prenons une plante fort emblématique, la gaude, qui a été durant des siècles une plante fort recherchée pour son fort pouvoir colorant jaune des textiles fabriqués sur le pourtour du bassin méditerranéen.

Or donc, les gaudes désignent également les galettes à base de maïs cultivé dans la Bresse des « culs jaunes », en référence non point au poulet AOC du même nom (dont nous ne détaillerons pas présentement les caractéristiques), mais à la consommation quasi exclusive du maïs dont la couleur évoque immanquablement cette plante colorante. CQFD, la boucle est bouclée. C'est dire si l'histoire des plantes peut éclairer l'histoire des hommes, et réciproquement.

Nous apprenons aussi, de manière plus anecdotique, que certaines molécules colorantes ont également des propriétés médicinales. Le tanin, par exemple, a des vertus antifongiques et anti- microbiennes. Ainsi, les marins enduisaient leurs vêtements de ce tanin de couleur rouge, pour en augmenter la longévité L’Association propose également des stages pour les enfants comme pour les adultes, comme par exemple des ateliers d'initiation à la teinture végétale, de peintures aux couleurs végétales, ou encore une initiation au feutre artisanal.

La boutique propose des foulards et autres colifichets en teinture végétales, des kits de teintures prêts à l'emploi, et aussi des livres, tels « Le marcheur de couleurs » peintures aux couleurs végétales de Ludovic de Valon, ou encore « L'homme regarde la fleur, la fleur sourit » avec des photos de Aude Frère & Dominique Charriez.

Leur site est www.couleurgarance.com et leur e-mail jardinconservatoire.lauris@orange.fr

Ils sont joignables au 04 90 08 40 48.

Nous remercions Jean Louis MILLET, membre de l'association APTE (Association Pour la Promotion des Techniques Ecologiques), d'avoir accepté de nous accueillir dans un des champs de sa ferme biologique.

Aline & Hervé, Alter journalistes plutôt fatigués, mais le moral reste bon.

Samedi 23 juillet au soir : association APTE

Présentation de l'APTE

a) Démonstration du four solaire pour la cuisson des aliments et la stérilisation des bocaux ; ateliers de fabrication de four en deux jours, sous forme de caisson avec une vitre épaisse.

b) Formation aux économies d'énergies, notamment dans le domaine agricole à orientation biologique. Par exemple, la production de spiruline dans une ferme alimentée par des panneaux photovoltaïques.

c) Les animations & conférences à la prévention de l'exploitation des gaz de schiste, en relation avec le Parc Naturel Régional du Lubéron.

d) Les recherches et innovations techniques : par exemple le recyclage & la filtration des huiles de l'huile d'olive usagée pour les machines agricoles ou encore la turbine Tesla dans le canal pour de la production d'électricité.

APTE
APTE

e) la création d'Enercoop PACA, avec corrélativement un projet d'implantation d'une micro-turbine dans la région, avec le concours d'un constructeur de Millau.

f) Les rencontres éco-citoyennes de Méridol, en juin, avec un marché de produits bio régionaux, des conférences & autres tables rondes, soit au total 140 exposants et 12 000 visiteurs...

e) La mise en place du « parcours éco-paysan », en vue d'installer des « éco-paysans » avec les Associations Bio de Provence, l'ADEAR & le CFPPA, c'est dire si ces sigles ne sont pas faciles à retenir & encore moins à décrypter...

Les informations primordiales à faire passer restent dans le domaine de la de la réduction énergétiques en tous genres, « histoire de ne plus avoir une attitude schizoïde en la matière ». A bon entendeur...

Par contre, la sensibilisation des agriculteurs conventionnels à tous ces sujets a été un échec patent, malheureusement.

Pour tout contact :

Association de Promotion des Techniques Ecologiques (APTE)

Les Gardiols 84 360 MERINDOL

adresse courriel : apte.formation - at - free.fr

site internet : www.apte.asso.org

APTE

Le projet ITER a été présenté succinctement, compte-tenu de l'heure tardive, par un représentant émérite du collectif STOP ITER, regroupant une quinzaine d'Associations et Europe Ecologie Les Verts, projet pharaonique de recherche regroupant déjà plus de 4 personnes, travaillant entre autre sur le démantèlement du MOX, ce qui en fait le plus gros employeur de la région.

ITER, de quoi s'agit-il ?

C'est, pour reprendre les termes du dossier de la Marseillaise, version Alpes du jeudi 21 juillet 2011, « une expérience scientifique qui doit démontrer la faisabilité scientifique & technologique de l'énergie de fusion, et ainsi ouvrir la voie à son exploitation industrielle et commerciale.», sachant que 35 installations d'expérimentations nucléaires sont déjà effectives sur le site.

Rappelons pour mémoire que l'enquête d'utilité publique a été prolongée jusqu'au 4 août.

Les principaux points de critiques évoqués :

- le budget du projets à venir, concernant notamment sa sous-estimation : 5 milliards d'euros initialement, 15 milliards actuellement, ce qui provoque des discussions au sein même de la direction d'ITER, à en croire le syndicat CGT.

Il est vrai que ce budget, au regard des 70 millions dévolus aux économies d'énergie par le Conseil Régional, et les 140 millions pour l'édification du lycée international pour les enfants des ingénieurs des nombreux pays impliqués dans ce projet ITER d'ores & déjà impliqués : le Japon, l'Inde, la Corée du Sud, la Chine, la Russie, les Etats-Unis, l'Union Européenne (plus la Suisse). Au total, plus de 34 pays participent financièrement au Projet ITER.

Outre le surcoût du projet, les risques sismiques et la pollution par le tritium, « extrêmement dangereux du point de vue de la sûreté & de la contamination environnementale (…). Le tritium est hautement toxique avec une dose mortelle de 1 mg. », selon les propos de du Prix Nobel de physique Masatoshi Koshiba repris dans le même Marseillaise, journal par ailleurs résolument favorable au projet ITER, nul n'est parfait, n'est-il pas...

Le projet ITER est de fait déjà sur les rails, sachant que la construction des bâtiments non nucléaires a commencé le 4 août 2010.

21 juillet : Le Potager d'un curieux à Saignon et rencontre du Curieux : Jean-Luc

Aujourd'hui, Jean-Luc Daneyrolles nous fait les honneurs de son « alter-propriété »: Le Potager d'un Curieux. En sa personne nous retrouvons l'homme de conviction et l'esprit militant dans lequel il enracine son métier depuis plus de 30 ans. Le Slogan « RESISTANCE IS FERTILE » nous interpelle aussitôt sur le T-SHIRT qu'il arbore. Visiblement heureux de nous rencontrer sur son vaste domaine, il se tient d'emblée à notre disposition et nous parle de sa région, le pays d'Apt, au coeur du Parc Naturel Régional du Lubéron, haut lieu d'attraction touristique. C'est là que se niche son fabuleux Potager, conservatoire ô combien unique et vivant de multiples espèces négligées ou en perdition. De Kokopelli à Semences paysannes, il nous manquait de découvrir ce lieu où des clients du monde entier viennent acheter parmi les 250 espèces de plantes qu'il fait sortir de terre chaque année.

L'accueil, vers les 15h30, se fait - plus qu'une anecdote - aux « Haribos locaux », nous permettant de nous instruire aussitôt. De petites tomates étalées sur un grand plateau captent nos regards: 11 variétés aux formes tellement diverses - et dont nous vous épargnons les noms aussi poétiques que savants - nous le découvrirons un peu plus tard dans la journée - font tant de bonbons multicolores : rouges, jaunes ou verts. Un vrai bon truc pour redonner aux enfants le goût de la tomate nous glisse notre hôte.

 

Jean-Luc Danerolles

D'une érudition délicieuse, il se reconnaît bavard mais sa science agricole - nous transporte à travers les siècles et les millénaires: du Néolithique à aujourd'hui en passant par l'époque romaine, le fil de ses observations et la richesse historique du lieu est unique. La présentation de son Jardin des Merveilles Botaniques n'est interrompue que par une petite explication de texte - article XXXV de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1793 oblige - sur la position militante de ses collaborateurs au sujet des OGM. Car, nous est-il rappelé, il ne s'agit pas de refuser les OGM simplement pour être « contre » - mais bien d'appliquer le principe de précaution: nous ne savons pas en l'état actuel des recherches scientifiques - inacceptables ailleurs qu'en « milieu clos » - à quel avenir ils nous conduisent.

Le potager d'un curieux

Ce lieu magique témoigne de sa passion pour un lieu et pour une pratique basée sur la découverte ou la redécouverte la sélection des espèces mais aussi sur celui du partage: l'Art du jardinage et, par là, celui de la préservation de la biodiversité. La biodiversité, ce « concept chevelu » dont nous n'aurons pas exploré toute la complexité au cours de la veillée autour du feu qui suivra.

Nous restons ici deux jours qui ne suffiront évidemment pas à satisfaire notre propre curiosité pour tous les trésors ici présents - sans compter que nous avons gagné ici un repos bien nécessaire après 65 kilomètres parcourus par monts et par vaux contre les facéties d'Eole.

Compte-rendu de la visite du potager de ce jardinier émérite et curieux de tout, en fin d'après-midi.

Jean-Luc Danneyrolle

En préambule, retenons que le potager nous fait remonter à rebours au 16ème siècle, tout du moins en Europe, à l'instar du potager clos qui fut un des points d'orgue de cette visite. Mais, me direz-vous, ami lecteur dont l'ingénuité n'a d'égal que l'appétit de savoir qui vous fait parcourir ce compte-rendu - qu'est-ce donc qu'un potager clos ? De fait, il s'agit, comme son nom l'indique, d'un potager protégé des animaux affamés du voisinage par un mur d'un mètre d'épaisseur dessinant une enceinte étagée sur 2 niveaux. Un mètre, rien de moins, pour une raison simplement thermique, vous l'aurez deviné : en hiver, la chaleur accumulée par les pierres durant la journée empêchait, durant la nuit, que la gelée ne viennent estourbir les cultures de lentilles, pois chiches, haricots secs, melons, fèves et vesces pratiquées traditionnellement, depuis les années 1600/1700 en cette région du Lubéron. Cela jusque dans les années 50, date à laquelle les tracteurs ont entraîné le délaissement de ces parcelles, de taille réduite pour ces engins. La situation évolue aussi aujourd'hui en fonction de l'équilibre des espèces en évolution permanente: Jean-Luc nous cite la mainmise des geais sur ce territoire fort convoité au dépend des pies, qui n'ont cependant pas dit leur dernier mot...

Ceci étant écrit, nous n'oublierons pas pour autant les autres jardins, d'ornement ou de contemplation, qui ont eux aussi tout leur intérêt, mais dans des contextes socio-historico-économiques qui nous éloigneraient trop de notre sujet du moment: le jardin po-ta-ger...Sa richesse autant culturelle que culturale se trouve de nos jours constituée d'apports multiples, à l'image par exemple de celui de l'agriculture méso-américaine (si ce terme vous pose problème, n'hésitez pas à en vérifier la teneur dans votre dictionnaire préféré, tel le Littré, afin de satisfaire votre curiosité fort légitime, car nous n'allons tout de même pas vous mâcher tout le travail...).

Cette agriculture héritée du passé a su pratiquer une association unique de plantes complémentaires, à l'instar de la courge, plante horizontale, du maïs, plante verticale, et, last but not least, des haricots, qui utilisent les tiges de maïs comme des tuteurs - pour vous donner une image spatialisée de cette combinaison unique aux vertus tant nutritives que culinaires. Attirons votre attention sur les pépins de coloquinte aux propriétés vermifuges, mais ceci est un autre sujet, certes tout aussi passionnant mais que nous ne détaillerons point, faute de temps et d'énergie... Autre sujet abordé avec autant de passion que de conviction : la pollinisation à la main des fleurs de courgettes. Sachez juste pour votre gouverne, que cet acte est aussi délicat que précis, et que tout un chacun ne peut se prétendre pollinisateur sans une expérience qui nécessite autant de finesse que de doigté.

Nous avons également abordé la question des croisements, des hybridations, sans omettre des points plus techniques relatifs, par exemple, au fait que « le cardon est le grand-père de l'artichaut » ce qui ne vous étonnera guère, connaissant votre intérêt pour la généalogie botanique.

Mais, nous direz-vous, nous interrompant à juste titre au plus fort de ces digressions parfois un peu complexes il est vrai, quelles sont donc les plantes cultivées en ce potager extra-ordinaire?
Nous y arrivons, et votre alter-journaliste se propose en guise de conclusion, soit de vous bercer soit d'exciter votre enthousiasme à l'évocation des noms de quelques-unes des variétés recensées dans cette portion du potager cultivé par notre hôte et quelques-uns de ceux qu'il forme à son art. Vous y trouverez, en guise de :

    • tomates, la sauvage à feuilles de pimprenelle, la sauvage hirsute, la marmande hâtive, la greengrade raisin vert, la lemon bush, la coeur de boeuf, la géante rouge, la coeur de boeuf à facettes, la Zatopek, l'Andine cornue, la tomate du voyageur, la cotellée de Gênes, la poivron rouge ;
    • en aubergines, vous rencontrerez la ronde de valence, la verte longue de Thaïlande, la oeuf vert;
    • pour les courges remarquez la trompe d'Albanga ;
    • parmi les concombres, le comcombre citron ;
    • au milieu des courgettes : la jaune à col lisse, la verte zuboka ;
    • de nombreux haricots : le haricot beurre de Rocquencourt, le triomphe de Farcy, le nain pourpre, le coco rose d'Eyragues ;
    • et quelques pommes de terre : la vitelote violette voisinant avec l'Angourie des Antilles.
mûrir pour des idées

Quelles merveilles de la Nature que la Physalis du Mexique, les éponges végétales, les échalotes, la carthame des teinturiers, la Dolique Mongette, le piment de Bresse, le piment del riquilo, le piment cerise rouge de Calabre, le piment larme de Job, le Teosinte (ancêtre du maïs), le morelle africain n'goyo rouge, le poivron yellow wonder,le poivron tomate jaune, le Physalis, la morelle de Balbis, le cornaret rose, les griffes du diable, les cloches d'Irlande, la molucelle, et pour finir cette liste qui chante autant à nos oreilles qu'à nos papilles, le tournesol horticole multifleurs...
Sans oublier bien sûr les pois rouges de Nouvelle Zélande sur la superbe jupe de Claire...
Et ce sera notre conclusion pour ce soir, fort tard...
Merci à l'association Le POTAGER D'UN CURIEUX
Jean-Luc Daneyrolles
La Molière
à SAIGNON (84)
lepotager - at - wanadoo.fr

Quelques liens dans la continuité:

Semences paysannes: www.semencespaysannes.org
« Les Croqueurs de carottes » rassemblent eux, 6 entreprises artisanales de production de semences potagères et florales biologiques à travers la France selon les régions dans lesquelles vous vous trouvez:

Mercredi 20 juillet : Longo Maï, longue vie (salut provençal)

Partis d’Éourres, en temps et en heure (et oui, c’est possible) ! Après une descente en passant par Lachau et Sédéron, les altercyclistes ont bravé les cols de la Pigière puis du Négron sous un ciel moutonné et poussés par un vent frais. Cette route dévoile des paysages sauvages, les cultures de lavandes et le charmant village perché de Banon.
  A Limans, ils sont accueillis par Antoine de la communauté de Longo Maï. Fort de ses 38 années d’existence, la communauté de Longo Maï, « pour que ça dure longtemps » en provençal, porte bien son nom et prouve que la vie communautaire et autonome n’est pas qu’une utopie. 
Leur recette ?... Ils aimeraient bien la connaître eux-mêmes !!
Avec une aversion pour le formalisme les 80 habitants du lieu entretiennent 250 hectares et cultivent 40 hectares de terres arables. Longo Maï
Après un pique nique à l’ombre des arbres, l’après midi est consacrée au « temps libre ». 
A 17 h, quelques uns d’entre nous participent à une émission de radio Zinzine pour présenter l’Alter tour. Crée en 1981, la radio Zinzine est le premier projet qui rassemble les initiateurs de Longo Maï.
La visite du site est l’occasion de voir les fraisiers, le potager, le verger avec ses petits fruits (framboises, cassis, groseilles à maquereau) qu’ils transforment en confitures, les pommiers, les abricotiers, prunier, figuiers… le futur bâtiment pour le tri des semences, l’écurie (pour les chevaux de trait) et la menuiserie construite en terre crue compressée et enfin le mas de Saint-Hypolite.
Depuis le début des années 1980, la restauration de cet ensemble a bénéficié du concours d’un compagnon pour la taille de pierre (il a formé les habitants), d’un architecte et l’huile de coude des habitants. Ce mas abrite entre autre le moulin, la boulangerie et une bibliothèque richement fournie.
Le reste des terres est occupé par la forêt (quelques 125 ha), le pâturage et de nombreux agneaux, poulets…. La forêt est gérée de façon à bannir les coupes rases et privilégier une coupe « ponctuelle ».
La soirée est le moment d’un temps d’échange et de présentation de l’Altertour et de Longo Maï. Au printemps 1973, Longo Maï a été crée par des personnes d’origine diverses (Allemagne, Angleterre, Autriche…) qui souhaitaient mettre en application les principes d’autonomie, d’autogestion autour d’une activité de production. Plusieurs fermes ont été crées, trois en France, une en Allemagne et une en Autriche.

Alter reportage de Nolween

Mardi 19 juillet : Éourres, une ancienne communauté devenu commune

Journée de repos au village de Éourres

Les habitants d'Éourres ont organisé un parrainage original : par groupe de deux ou trois nous sommes accueilli pour partager le petit déjeuner et profiter de la salle de bain.

Eourres
Samuel

Le Lézard Vert
Le Lézard Vert

Éourres est un village isolé mais vivant où les initiatives et les alternatives sont très nombreuses. Il y a beaucoup de maisons en auto-construction, une école primaire alternative, 100% de la commune est cultivée en bio depuis trente ans, etc... L'ensemble des villageois nous a réservé un accueil exceptionnel.
http:www.eourres.fr

L'après midi, plusieurs ateliers nous sont proposés :

  • Michel et Emmanuelle de l'association Sens & Autonomie nous présentent leur objectif : se réapproprier des savoir pour acquérir l'autonomie dans les domaines de l'auto-construction (sans ciment), de la connaissance des plantes sauvages (médecine et alimentation) et de la production énergétique (éolienne Piggott, Tripalium).
    http:www.sensetautonomie.wordpress.com

  • Mircea et Florian cultivent différentes variétés de Saules en biodynamie pour la vannerie. Ils proposent des stages de vannerie.
    http:www.loseraiedupossible.com

  • Jusque tard dans la soirée, le collectif Synaps Audiovisuel (Florian, Agathe & Annabelle) nous a projeté, dans l'église, plusieurs films en présence, pour la grande majorité, de leurs réalisateurs. Le cinéma voyageur, libre et ambulant, produit des films en se dégageant des contraintes commerciales. Ils sont entièrement financés sans crédit ou avance sur bénéfice. Cela leur permet une véritable liberté de ton et de création. Les films sont ensuite libres de droits (comme les logiciels libres Linux, etc...) et peuvent être téléchargeable légalement et gratuitement, modifiés ou diffusés sous réserve de citer l'origine et d'utilisation non commerciale.
    http:www.cinema-voyageur.org

Alain, alter-journaliste du jour

18 juillet : Étape Mison - Éourres (34 km selon les organisateurs, 44 selon les participants)

Sous un soleil revenu et bienvenu, nous repartons ce matin presque à l'heure dite : 8h.... et un petit quart, ce qui aurait plu à Edgar...., inventeur de l'horloge parlante, rien de moins – le dit Edgar étant né, nous le savons maintenant, dans le village de Ribiers, que nous traversons ce matin. Mais cette « petite » étape de Mison jusqu'au village d'Éourres nous fait surtout traverser les somptueuses gorges de la Méouge.... qui nous coûtent cependant quelques belles montées !

Et nous avons beau éviter pour cette fois le passage d'un nouveau col, les derniers km vers le village rincent nos dernières forces.

Mais un fois arrivés, quel accueil ! D'abord les enfants nous lancent des bouquets de lavande en chantant « le vélo, c'est champion – tout le reste c'est bidon !» et sur la place, les parents ne sont pas en reste : applaudissements, encouragements – et surtout buffet en auberge espagnole apporté par tous les éourriens.

Eourre
Eourre

Après ce festin partagé, nous partons à la découverte des lieux accompagnés par deux conseillers municipaux : Yves Michel (éditeur de métier et ancien maire) et Bernadette Maras (maraîchère), tous deux éourriens depuis une trentaine d'année. Le village, presque dépeuplé dans les années 70 a vu arriver des nouveaux habitants à partir des années 75, à la recherche d'une vie communautaire. Depuis, le flux est resté continu et ce sont aujourd'hui plus de 100 personnes qui vivent ici, presque tous à l'année, dont 7 familles de paysans.

La clé de voute de la vie collective est la volonté de permettre la participation permanente de l'ensemble des habitants aux décisions de la commune. Des « journées village » sont ainsi organisées chaque mois pour choisir au consensus les actions mise en oeuvre : station d'épuration par filtre à roseaux plantés, construction de logements communaux (7 à ce jour), ou encore accueil de l'altertour - le conseil municipal tente de tout soumettre à ces temps de démocratie participative.

Un autre lieu essentiel de la vie du village c'est l'école (jardin d'enfants puis primaire) qui s'appuie sur des pédagogies alternatives Steiner et Frenet. Et puis il y a les moments festifs : pour Noël, Pâques, fête du printemps, ou lors de concerts organisés dans l'église.

Et puis il y a la biocoop (la plus petite de France), le tableau libre de petites annonces, le restaurant-café du Lézard vert, les réflexions sur la sobriété énergétique, etc etc.... n'en jetez plus, les alter-cyclistes sont conquis !! Et quand ils arrivent devant la chambre froide de Bernadette, le bonheur est total : les habitants peuvent s'y servir en légumes à tout heure, à condition de noter leurs achats qu'ils règlent en fin de mois. « Quand on fait confiance au gens, ça marche.... » (dixit Bernadette).

Cependant, faire vivre une telle collectivité n'est pas si simple : à certaines périodes, les journées villages et les activités communes se dépeuplent - et surtout aujourd'hui émergent des aspirations divergentes entre les différentes générations qui se côtoient (nouveaux foyers arrivés récemment).

La pression immobilière est également une source d'inquiétude : des rurbains à la recherche de résidences secondaires sont en effet prêt à débourser de grosses sommes, là où de jeunes couples intégrés à la communauté ne peuvent pas suivre....Et la commune elle non plus n'a pas toujours les moyens de lutter.

Mais l'envie est toujours là, des nouvelles maisons (en paille) se construisent aussi et les projets d'avenir sont toujours nombreux - à condition de se souvenir que « toute bonne idée a besoin de personnes pour s'incarner » (dixit Yves Michel).

Quant à nous Alter-journalistes, nous abondons là notre petit récit pour profiter de la soirée qui nous attend : repas au Lézard Vert puis Sound System sur « La colline », au centre du village.....

17 juillet : Etape la Beaume - Mison

Nous quitttons Buech coop sous un ciel gris et chargé et une température clémente pour une étape en descente de 55 km. Selon Guillaume, le temps devrait s'améliorer en cours de journée, nous partons donc confiant.


Quelques ennuis mécaniques de crevaison et autre déraillage au cours desquels les altercyclistes s'entraident. Le cortège s'étire entre pommeraies, champs de blé piqués de coquelicots et champs de fourrage sur un parcours agréable de descente douce et de pédalage facile dans un site ouvert sur les massifs de Bochaine et de Chabre.Le soleil parvient même à faire une percée sur la montagne de St Geniez..

Après l'arrêt de Lagrand en milieu de matinée, la pluie commence à tomber de plus en plus sérieusement et accompagne les altercyclistes jusqu'au bout. L'arrivée est longue et beaucoup moins facile, couronnée par une montée ardue.Nous contournons la butte de Misson et nous arrivons ruisselant à "la Bergerie" accueillis par Damien et Sandrine Cosserat. Il est déjà 14h et nous avons pris beaucoup de retard, nos hôtes et le comité associatif de "l'âge de faire" nous attendent avec un grand sourire et un apéritif très apprécié de tous le "Rosé -pamplemousse" qui sera plebiscité.

Repas confectionné par nos soins dans une grande cuisine et partagé dans une grande salle voutée en cours de réhabilitation puis sieste réparatrice pour certains et pour d'autres ballade dans le coin ou séchage permis par l'arrêt dela pluie.
Nous nous retrouvons vers 17h autour d'Alain Duez président de "lAge de Faire"qui nous présente le projet ESSE pour Economie Sociale Solidaire et Ecologique.

Rappel de la naissance de ce journal en 2005 grâce à 450 coopératuers puis son développement ( 12000 abonnés, 30000exemplaires) et les perspectives à court terme de passage en SCOOP avec 6 salariés en CDI temps plein. Plus d'info sur le site: www.lagedefaire.org. Tel: 0492616028.De cette expérience réussie, Alain Duez tire des enseignements et une énergie décuplée pour faire naître son projet ESSE:

Ce projet a l'ambition de articiper à la préparation de solutions globales pour répondre à une crise globale. Il s'agit de la création d'un outil collectif mis à la disposition de toutes les associations ou initiatives locales pour monter et développer leur projet. Le projet est conçu pour être d'emblée national avec des déclinaisons à l'échelon des cantons.

Il décline son outil en 3 volets principaux:

1. un nouveau mensuel national de 16 pages très grand public à tirer à 300000 exemplaires

2.Un site internet local adapté à chaque canton conçu pour contenir des informations très variées pratiques et locales permettant sa consultation patr le plus grand nombre.


3.La création d'un visuel national (logo).
Le lancement du journal se prépare. Un numéro 0 devrait paraître en décembre 2011. Un comité de parrainage est en cours de constitution.

Pour plus d'information: www.le-plan-esse.org.
Cette présentation est suivie d'un débat nourri et contradictoire.

Après un nouveau diner partagé par les alter-cycistes et les habitants la soirée est joyeuse autour d'un bal folk animé par les musiciens de l'association "Pépin folk": A l'air libre. madil.clemence - at - orange.fr

Notre groupe d'altercyclistes est à nouveau recomposé par le départ de nombreux participants et l'arrivée de quelques autres.

Vendredi 16 juillet 2011 : les circuits courts avec Buëch Coop

Nous passons allègrement, de quelques coups de pédales, le col de Cabre (1180m) pour arriver à La Beaume dans la vallée des Buëch. Nous sommes reçus par Edit qui nous présente la Buëch Coop dont le statut est assez original. Il s'agit d'une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif, sans but lucratif) nommée « Les Cooper'actifs » et qui existe depuis 1 an alors que l'activité a quatre ans (début sous forme associative).

L'objectif est de développer les circuits courts alimentaires dans un rayon de 50 km autour du siège social et de mettre en contact des gens différents autour d'un point commun : bien manger.

La Buëch Mobile, camion épicerie, circule les mardis et vendredis dans les territoires. Elle est présente les jeudis matins sur le marché de Veynes et les samedi matins sur le marché d'Aspres sur Buëch. Le Point Coop (épicerie) est ouvert 4 jours par semaine à Aspremont. Les autres activités sont du conseil en bio-climatisme et un module d'optimisation de la bio-masse locale.

La SCIC est organisée en 5 collèges : les sages (fondateurs), les producteurs, les usagers, les personnes morales et les salariés. Chaque collège est représenté par un délégué. Les décisions sont prises au consensus. La SCIC permet légalement le travail bénévole si l'on y a des parts. L'implication (3h/mois de travail par coopérateur) permet de palier le manque de marge économique de la structure.

Buech Coop Buech Coop

La Buëch Coop a permis à beaucoup d'habitants de cette vallée rurale de découvrir puis d'adopter les aliments biologiques (selon la charte Nature et Progrès) grâce à la valorisation du caractère local de ses produits.

La soirée se conclut en musique : Rodeuse nous présente son carnet de voyages sonore et nous transporte grâce à une ambiance envoûtante.

Contact: Buëch Coopér'Actifs Place du jeu de Paume 05140 LA BEAUME

04 92 58 67 33 office - at - buechcooperactifs.com

Vendredi 15 juillet : Ecologie au quotidien et tri de petit épautre

Guidés par Alain, mais pas notre Alain national de Corse, élevé au lait de chèvre, nous parcourons facilement 52 km en trois étapes ponctuées  par des pauses rafraîchissantes organisées par l'association « Ecologie au quotidien ». Après la traversée de Die, nous arrivons en début d'après midi sur la ferme de Jean-Marie et Dominique. C'est une exploitation qui pratique depuis 20 ans la culture de céréales et l'arboriculture biologique et qui se convertit à la biodynamie. L'après-midi sur place permet de faire un cercle de parole. C'est une technique de communication non violente particulièrement adaptée à un groupe important, en l’occurrence 70 personnes. Cela nous permet de prévenir les conflits et de mieux faire connaissance, notamment auprès des nouveaux arrivants qui depuis deux jours essayaient en vain de se présenter auprès des anciens de l'AlterTour.

Ecologie
Jean-Marie

Ecologie au quotidien
Claude

Pascal, « éducateur de goût » pour reprendre son expression, ou pour le plus dire plus simplement, « Conseiller en Gastronomie » pour reprendre les termes adoptés à l'unanimité des AlterCyclistes après un repas somptueux composé de produits locaux à base de petit épeautre, petit épeautre que nous avons décortiqué en séparant le péricarpe, autrement dit l'enveloppe, du grain dont nous nous sommes régalés, ce qui a contribué à la qualité « d'écoute et de méditation de tout un chacun(e) » pour reprendre les termes exacts de notre cuisinier préféré qui a su rester d'une sérénité et d'un détachement exemplaires tout au long du repas, ce qui pourrait servir de modèle à bon nombre d'entre nous, notamment dans les cols (ou dans les « pas » comme l'on dit par ici) ...

Petit épautre

Pour finir cette journée dithyrambique, Claude nous a proposé une animation qui nous permet de mieux lire le paysage géologique environnant. Puis Sophie nous a présenté les monnaies locales avec un projet de création dans le diois .

Plus d'infos : www.ecologieauquotidien.fr

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Alain et Hervé

 

Jeudi 14 juillet : Rencontre avec les EHC à Eurre

Lever à 6h00 et départ pour les Amanins (Drôme) où Houari, porte-parole du collectif existant depuis 7 ans, nous présente le projet de Pierre Rabhi et Michel Valentin : un centre agro-écologique. C'est une ferme en polyculture avec un centre d’accueil d'une capacité de 70 personnes. Cela permet de financer une école primaire (CP – CM2) de 35 enfants qui bénéficient d'une pédagogie coopérative, développant l'autonomie et l'éducation à la paix. La ferme des Amanins met en pratique une écologie relationnelle avec des exigences (ou des contraintes, selon votre point de vue) économiques qui lui ont permis d'atteindre l'équilibre financier cette année avec 13 salariés à temps plein. C'est un collectif de travail et non de vie (seulement une personne vit sur place), structurée en SCOOP.
Plus d'infos : www.lesamanins.com

Conférence – débat l'après midi  en forêt de Saou :

Les électrosensibles ont demandé une zone blanche, c'est à dire sans aucun réseau (téléphone portable, Wifi, etc...). Une personne ayant trouvé un parking pour se réfugier dans sa caravane a donné aux autres personnes concernées l'idée d'investir cet endroit où ils se sont relayés jour et nuit pendant 80 jours. Une action de justice a été perdue mais la simple écoute du juge leur a donné confiance dans la lutte pour l'obtention de cette fameuse « zone blanche ». une rencontre informelle (et oui, maintenant au sein de l'alter Tour, vous trouverez le compte-rendu du in, mais aussi du off)

Avec une éco-garde (à cheval, s'il vous plaît) qui nous a parlé avec force détails de son travail d'information et de sensibilisation du plus grand nombre (terme quelle a utilisé au moins douze fois, c'est dire l'ampleur de la tâche...). Notamment à propos des questions de bivouac et/ou de camping, de la gestion des déchets des pique-niqueurs et autres joyeusetées du même acabit... (sachant que ces éco-gardes -je ne ferai pas de commentaire sur ce terme...- sont payés par le Conseil Général de la Drôme, et qu'ils interviennent dans les six réserves gérées par le Conseil du même nom, si vous suivez...). Néanmoins, cette charmante éco-garde (la pédagogie de la répétition a ses avantages, n'est-il pas...) ne veut pas entendre parler du vélo, que ce soit de loisir ou de voyage, sous le prétexte que les points communs entre le cheval - la plus belle conquête de l'homme après la Lune, comme chacun(e) sait - est certes doté d'accessoires comme les cales-pieds et les sacoches, certes, mais manque cruellement de rétroviseurs..., c'est dire si la mauvaise foi en la circonstance est de mise en la circonstance... Bref, en conclusion de cette rencontre aussi fructueuse qu'enrichissante, nous pouvons noter que :

a) Trouver des causes communes (de combat, cela va sans dire...) entre vélocypédistes de tous poils et randonneurs à cheval n'est pas gagnée...

b) Doter les vélos de l'AlterTour de rétroviseurs, ne serait-ce que pour des questions élémentaires de sécurité, ne serait pas du luxe...

(Ceci étant, je profite de l'occasion qui m'est faite pour remercier chaleureusement Didier qui s'est soucié personnellement de l'achat des "Quechiottes", autrement dit de deux tentes Quechua dotées de deux superbes chiottes sèches, sachant que certains bipèdes du genre hominidés et néanmoins masculins s'acharnent à marquer leur territoire en urinant de manière éhontée aux quatre coins des différents terrains de bivouac - et non de camping, j'espère que je n'ai plus besoin de vous faire le distingo... -.

Cette digression m'amène par voie de conséquence à évoquer un épisode haut en couleurs concernant cette fois-ci le genre féminin...

Or donc, ne voilà-t-il pas qu'une AlterCycliste n'a pas eu de meilleure idée - mais à cette échelle, nous en sommes presque au concept... - de proposer une journée de bicyclette en « jupes et rouge à lèvres » ce qui a provoqué moults débats sur les Alter Bicyclettes sur les questions d'identité sexuelle et autres paradigmes du même ordre, sachant que :

a) Certaines AlterCyclistes ont refusé de se prêter à cette caricature de féminité, arguant du fait que tout ceci est ô combien réducteur, ce qui n'est pas complètement faux, vous en conviendrez (aisément)...

b) Un AlterCycliste n'a visiblement pas compris la consigne, ou se l'est appropriée de manière éhontée en s'arrogeant la prérogative de porter derechef tout au long d'une journée une jupe tout en se maquillant, ce qui a suscité d'autant plus de polémiques concernant les définitions un tant soit peu exactes de la question du genre, mais ceci est une autre histoire...

Plus d'infos : www.nextup.org

Eurre
Eurre EHC

Après une soixantaine de km dans des paysages grandioses mais avec des dénivelés importants, ce qui ne gâche rien au plaisir d'apprécier les paysages évoqués précédemment, nous sommes reçus à la ferme de la Baume Rousse. Stéphane et Marion y pratiquent la biodynamie depuis 24 ans en polyculture et élevage. Rémy et Lou travaillent aussi sur la ferme qui fait de l’accueil. Ses terres ont vu leur résilience augmenter grâce aux bonnes pratiques agricoles qui ont augmenté la biodiversité mais aussi grâce à une recherche d'autonomie énergétique.

Plus d'infos : www.lafermedebaumerousse.net

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Alain et Hervé

 

Dimanche 10 juillet Ste Marie d’Alloix - Crolles

Réveil tardif (à 7h30) car l’étape est courte en distance (mais pas en événements), petit déjeuner copieux, encore préparé par les locaux.

I) Trajet vers Crolles avec maints détours au milieu des cultures intensives. Le maïs dopé empeste déjà la porcherie !

Distribution de tracts et dévoilement par Julien du véhicule du futur (la bicyclette et sa remorque) au cœur du marché de Crolles.

II) Fabienne nous reçoit dans sa Ferme d’Antan au Buissoneys (Accueil Paysan) et nous sert son excellent vin de sureau à l’apéritif. Elle nous fait visiter la collection de Fiacres et la reconstitution d’un village des années 50 avec son épicerie, cordonnerie, boulangerie, Mairie, école et Poste ; c’est émouvant.

Repas en autonomie sur la terrasse.

III) Arrêt devant le temple de la technologie : l’énorme usine ST micro électronique de Crolles 2, posée au milieu de cette ancienne vallée nourricière du Grésivaudan qui est bordée par les massifs de Chartreuse et de Belledonne.

IV) Arrivée à la brasserie du Chardon à Bermin ouverte exceptionnellement un dimanche pour accueillir l’Altertour et un repère de « La bas si j’y suis » ;

Denis et Claudie nous expliquent la fabrication de leurs bières biologiques ; celle-ci s’étale sur 5 semaines et ils font environ 50 lots de 1000 litres /an, soit 1 par semaine depuis 2004 (ouverture). Le malt (orge dont la germination a été stoppée), le houblon, la levure et le sucre sont les 4 ingrédients de base ; on peut y ajouter des épices telles que la coriandre ou l’écorce d’orange. Ils écoulent facilement leur production auprès de revendeurs locaux et de la plateforme Satoriz d’Albertville.

Dégustation :

  • Chenevière : avec du chanvre
  • Grande chantourne : contient un peu de malt d’épeautre
  • Barbulle : bière blonde amère
  • Tête rousse : malt d’orge légèrement caramélisé
  • Roche noire : une part du malt très caramélisé.

Après cela, nous sommes chauds pour participer au repère !

V) Le thème est l’éloge de la lenteur ou la décroissance ;

Avec tous les habitués du Repère, nous confrontons nos idées pendant près de 2 heures. Voici quelques réflexions :

  • croissance de certaines choses et décroissance de ce qui est inhumain (François)

  • Transition plutôt que décroissance, beaucoup de choses joyeuses à faire (Julien)

  • 90% de la production de ST micro sert à des choses futiles nous rappelle le délégué syndical de l’entreprise ; sur les 4000 employés la grande majorité sont en CDD et le PDG qui touche 1 M€ /an fait du green washing en offrant 10 vélo électrique à son personnel !

La création des puces nécessite énormément d’eau de très bonne qualité (eau de la roche blanche) De ce fait, la commune de Crolles consomme autant d’eau que toute l’agglo Grenobloise.

  • Annonce de l’Ultra sieste aux Houches les 22 et 23 août.

VI) Claudie nous conduit jusqu’à la maison familiale située sous la dent de Crolles.

Installation des tentes, apéritif et repas en autonomie. La pluie s’invite et perturbe la partie de pétanque.

Marcelline

 

Samedi 9 juillet Chambéry - Sainte Marie d'Alloix

Après avoir écouté une poésie culinaire de Catherine en guise d’au revoir (recette des pâtes au lait) nous quittons le stade de Chambéry sous le soleil pour rejoindre la piste verte qui longe la Leysse.

I) Sur Invitation des membres d’Alliance PEC, aller retour à St Jean d’Arvey (4km et 300m de dénivelé), village de Monsieur Jean THERME, Directeur de recherche technologique du Commissariat à l’Energie Atomique de Grenoble, et Principal promoteur du Sillon Alpin, pour inaugurer une plaque en son honneur !

La rude montée se fait sous « escorte ». 4 camionnettes de gendarmerie sont mobilisées, dont 1 des « forces spéciales », afin de protéger la maison de cet illustre technocrate …

Le Maire du village, qui ne fait pas de politique, vient à notre rencontre pour nous préciser que tous les habitants apprécient cet enfant du pays qui n’a que des qualités, et ne veut pas savoir ce que Jean Therme fomente à Grenoble ou ailleurs.

Enfin, roulement de tambour et discours,

La plaque est dévoilée sous les applaudissements des 35 Alter cyclistes et de 3 curieux.

II) Descente au village des Marches où nous sommes attendus et individuellement acclamés chaleureusement par l’association de défense contre l’installation d’un golf sur les terres agricoles et qui organise une manifestation sonore et colorée devant la mairie.

III) Pique nique délicieux (nombreuses salades et pâtisseries) au lac de St André, préparées par les Amapiens des Marches. Baignade très appréciée.

IV) Trajet jusqu’à Ste Marie d’Alloix en longeant l’imposant massif de Granier. A quelques kilomètres du village, 2 de nos hôtes nous attendent à l’ombre des noyers avec des vélos très décorés ! (fleurs et seringues). Sous un soleil de plomb, tour de toute la commune y compris de la lagune (traitement des eaux usées par les bactéries de 3 étangs successifs). Installation du camp sur le stade, des toilettes sèches et des douches solaires ont été aménagées spécialement pour nous !

V) Débat sur les énergies renouvelables avec Frédéric Mariller d’Enercoop et sur les microcentrales hydroélectriques avec Jean-Marie Dyon.

VI) Apéritif offert par le Maire,

VII) Repas préparé par les habitants de Ste Marie et de Barraux (commune voisine ou un projet d’extension de sablière menace des terres agricoles)

VIII) Concert du groupe local Garam Massalad (Guitare, Batterie, violon, Basse et Chanteuse) ; musique éclectique très chaleureuse.

Cette joyeuse journée fût particulièrement riche en rencontres grâce à l’enthousiasme de nos hôtes aussi bien le midi que le soir !

Le début de nuit fut perturbé par quelques ados excités par la présence des jeunes de notre groupe sur leur territoire.

Marcelline

Dimanche 3 juillet  : Du Bourgeons d'Annemasse aux Blés de Bonne

 

Ismaël Bourgeons
Ismaël, association "Le Bourgeons"

L'association le Bourgeons à Annemasse nous a présenté son action pour la promotion du vélo en ville et nous a concocté un pique nique au parc Montessuit.

En fait d'après-midi nous sommes passés par les champs de variétés anciennes de blé de la famille Baltassat à Bonne.

Arrivée au Gîte de Loex, la famille Baltassat nous attendait avec un buffet pour plus de 150 personnes, une conférence sur les projets autoroutiers autour d'Annemasse et un concert

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Mathieu

Raphaël Baltassat
Raphaël, Ferme de Loëx

 

Samedi 2 juillet : Un squatt genevois accueille le départ de l'AlterTour !

Nous avons été remarquablement bien accueillis par le 10bis les Grottes à Genève. Ce squatt culturel et militant avant mis les petits plats dans les grands en proposant deux repas à la Maison Verte, la maison de quartier des Grottes.

Après une petite visite de Genève à vélo en passant par la Vigie organisée devant le siège de l'OMS, la conférence inaugurale de l'AlterTour 2011, intitulée : "Quel sport pour quelle société ?", a été donnée par Fabien Hollier.

Après 3 ans de critique de la compétition et du dopage dans le milieu agricole ( les OGM et les intrants), dans la finance (les paradis fiscaux), de l'énergie (le nucléaire et les gaz de schiste...) les Altercyclistes se sont attaqués à la critique radicale du sport.

Un consensus se dégage sur la dérive financière et maffieuse des organisations sportives et l'impact néfaste des installations sportives des compétitions internationales sur l'environnement (JO, coupe du monde diverses...). Néanmoins la critique de la pratique physique pour soi reste difficilement palpable pour un grand nombre d'Altercyclistes.

Stéphane, notre accueillant, nous a ensuite présenté ses voyages itinérants à vélo qu'il organise pour sortir des jeunes de l'addiction. La retranscription de ces belles expériences résonnera longtemps en nous.

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Mathieu

Fabien Hollier
Fabien Hollier

Stephane 10bis les Grottes
Stéphane, 10Bis les Grottes

 

 

2 juillet : C'est le grand départ !
  L'Altertour démarre aujourd'hui de Genève. Très bientôt des nouvelles sur cette page.