L'Altertour
de la Biodiversité Cultivée
Pour une planète
sans dopages

L'Age de tous les dopages :
une évasion est possible
cyclistes dopage
En direct de l'AlterTour


Nouvelles de la solidarité croissante
(et de la compétitivité décroissante)


28 décembre : Appel à participer à un relais pour l'indépendance de l'Organisation Mondiale de la Santé

   Marie-France et Michel de Bourg ont participé les 14 et 15 décembre à la 190ème semaine de « vigie » organisée depuis trois ans devant le siège de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Genève par le Collectif d’ONG «Pour l’indépendance de l’OMS».

  Ces deux altercyclistes nous invitent à un relais "statique", différent de celui pratiqué pendant l'AlterTour : Près de 300 militants et/ou scientifiques de toute la France, de Belgique, de Suisse, de Biélorussie, de l’Ukraine, se relaient tous les jours ouvrés de 8h00 du matin jusqu’à 18h00 sur un bout de trottoir au carrefour des Morillons pour interpeller les consciences sur l’insoutenable position de l’OMS qui refuse de dire la vérité sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

Suite de l'article

Article paru dans Le Progrès de l'Ain

Contact du Collectif

Inscription au relais à Genève
pour une heure, un jour, une semaine

  OMS

Article détaillé

 

21 décembre : L'AT2011 aura bien lieu dans le Sud-Est

  Après trois réunions mensuelles d'altercyclistes-organisateurs, le parcours 2011 se précise.
  
Il sera chaud, ensoleillé, et flirtera parfois avec les montagnes, justifiant une longue pause de mi-journée. Il empruntera le sillon alpin, suivant un chemin établi par un Comité Local incluant Carine et Fifi, dont les célèbres T-shirts et les jeux de mots sont devenus inséparables de l'AlterTour. Fifi nous propose d'ajouter un élément à notre vocabulaire, justifications à l'appui : le terme de "montagniste".

Vers le montagnisme


  Dans la diversité des pratiques de la montagne, qu’est ce que veut encore dire « alpinisme ».
  Mais surtout, quel sens donner à nos pratiques de la montagne dans un monde en quête de
repères durables.

  Qu’est ce que l’« alpinisme » ?

  Définitions de Alpinisme :

- Sport des ascensions en montagne (Micro Robert)

- L'alpinisme est une pratique de la haute montagne qui repose sur différentes
techniques de progression

- Sport qui consiste à faire des ascensions dans les Alpes et, par extension, dans
n’importe quelles montagnes.

  Face à la pauvreté de ces définitions, d’autres termes ne sont ils pas aussi légitimes ?

  Pourquoi pas himalayisme, terre de baffinisme, pyrénéisme, vosgisme, dauphinisme,
mercantourisme, aiguille du midisme, pilier bonattisme, voie normale du mont-blancisme… !

   Prenons l’exemple de l’Aiguille du Midi où l’on peut y pratiquer la randonnée glaciaire
tranquille, l’ascension mixte de sa Face Nord, la descente de la Vallée Blanche en ski,
l’escalade de la Cascade des Cosmiques, le ski extrême, l’escalade rocheuse de sa Face Sud,
la traversée de l’Arête des Cosmiques, … Que voudrait dire « aiguille du midisme » ?

   Nonobstant son caractère historique, l’emploi du terme « alpinisme » apparaît très
alpocentrique et très imprécis.

Difficultés à définir l’alpinisme
Quand on interroge les pratiquants de la montagne, leur définition de l’alpinisme est très
variée, suscitant parfois divergences et débats houleux.

En effet, quelles pratiques l’alpinisme englobe-t-il :
- escalade rocheuse en falaise aseptisée ?
- big wall sur un 7000 ?
- Via ferrata ?
- randonnée estivale sur la Mer de glace ?
- Face Nord des Droites ?
- cascade de glace à 10mn de la bagnole ?
- ski de randonnée dans le Jura ?
- snowboard free ride en haute montagne ?
- canyon engagé ?

   Toutes ces questions sont légitimes et, selon notre expérience en montagne et notre culture,
nous n’avons pas les mêmes critères d’interprétation.

   Cela montre bien la faillite et l’impossibilité à délimiter précisément ce qu’est l’alpinisme, un
terme sémantiquement obsolète.

Vers le montagnisme
Les anglophones possèdent un terme différent pour définir les pratiques de la montagne :
mountaineering. C’est un terme que certains pratiquants ont tentés de traduire et de suggérer ,
en vain, dans notre langage : le montagnisme.
Cela est certainement imparfait (où commence la montagne, en effet ?) mais demeure
pourtant plus approprié qu’« alpinisme » pour définir les pratiques de la montagne.
  En outre ce terme a l’avantage de ne pas enfermer le pratiquant dans une pratique particulière
mal définie.

  Bien qu’ancré dans le langage courant, nous pourrions progressivement essayer de remplacer
alpinisme par montagnisme !
Un détournement des questions essentielles
La stérilité des débats pour définir l’alpinisme nous détourne des questions qui tiennent aux
valeurs de nos pratiques.
Nous laissons ainsi place aux dérives des pratiques de la montagne : pollution,
surfréquentation, aseptisation, déresponsabilisation, dramatisation, ultra-sécurisation,
profitation, exploitation, urbanisation, compétition…
Et surtout nous en oublions les vertus potentielles des pratiques de la montagne.
Mais pourquoi pratiquer une activité physique en montagne ? Dans quelle montagne ? Avec
quelle attitude ?… Telles sont pourtant des questions essentielles qui sont trop peu abordées,
et qui pourtant nous concernent tous intimement.

   Les pratiques de la montagne reflètent les orientations de société.
Contrairement aux logiques compétitives destructrices qui développent la lutte permanente de
tous contre tous et/ou pour le dépassement de soi, il est grand temps d’avoir des pratiques
éveillant la connaissance de soi, en coopération avec les autres et en cohérence avec les
limites de la Planète.

   Dans un système profondément mortifère où règnent concurrence et profit aveugle et sans
limites, parions plutôt pour la solidarité et la sobriété, le montagnisme pouvant être un outil
d’émancipation et d’épanouissement compatible avec la finitude de notre domaine.

  « La culture, ce n’est rien d’autre que l’ensemble des instruments qui permettent de savoir où
on est, où on en est et qui on est.
Par l’ensemble des vertus qu’il implique, l’alpinisme peut être un merveilleux instrument de
connaissance »

Reprenons simplement cette très belle formule de Pierre Chapoutot en remplaçant
« alpinisme » par « montagnisme » :
Par l’ensemble des vertus qu’il implique, le montagnisme peut être un merveilleux instrument
de connaissance

Philippe Serpollet, montagniste

16 novembre : Les juges ont posé les bonnes questions…

87.
Ils sont 87 Faucheurs Volontaires à s’être dénoncés devant une juge d’instruction.
87 à comparaître devant le tribunal de Marmande, les 11 et 12 octobre 2010.
Ces 87 ont, une fois de plus, assumé leur acte face à l’ineptie transgénique en plein champ : le fauchage de maïs OGM MON810, interdit aujourd’hui.

2 jours durant, les 3 juges ont demandé aux 87 « Qui ? », « Ou ? », « Quand ? », « Quoi ? », « Pourquoi ? », « Comment ?».
Les 3 juges ont, eux-mêmes, soulevé les problèmes :
Les abeilles ? Incontrôlables. Tout le monde le sait.
La pollinisation ? Inévitable. Tout le monde le sait.
Les contaminations ? Incontestables. Tout le monde le sait.
Les recours légaux ? Interminables. Tout le monde le sait.

Les juges ont, c’est sûr, toutes les réponses pour une relaxe au nom de « l’état de nécessité ».

Ce 16 novembre 2010, le tribunal de Marmande a condamné 83 d’entre eux à 2 mois de prison avec sursis et 4 autres à un total de 24 000€ de jours/amendes/prison.

Pourtant, les juges avaient posé les bonnes questions…

Yom

8 novembre : Souvenirs du paradis

Jersey     Sur ce tour de France alternatif, les rendez-vous avec les cyclistes sont parfois préparés longtemps à l’avance par leurs hôtes d’étape. La réussite est alors assurée. Le public est au rendez-vous sur les stands d’exposition, à l’écoute d’artistes et d’intervenants qui présentent des alternatives locales, sans oublier le banquet bio-convivial final.
  Et puis, il y a des rencontres inattendues, qui arrivent presque sans prévenir, par la magie d’une coïncidence improbable entre un site original, de vrais résistants au système économique, et un orchestre pop-folk aussi déjanté que les pneus d’une altercyclette sont au contraire attachés à leurs roues. Celles et ceux qui ont eu la chance d’entrer dans cette « coïncidanse » auront reconnu la fameuse nuit du 4 août 2009 à Baguer-Morvan, où les tentes étaient plantées au milieu des reliques d’engins agricoles du Musée de la Paysannerie, où des habitants de Jersey avaient dévoilé ce que la vie dans un Paradis Fiscal implique de déboires pour les natifs de l’île, où les Quincailloux avaient égayé la fin de soirée par la diversité de leurs scènes musicales. Cette expérience émouvante ne pouvait s’interrompre sans la promesse d’une autre rencontre, par exemple l’année suivante.
  Nous sommes le 16 juillet 2010. Cette fois, après une escale de soirée à St-Malo avec des interventions très instructives face à un large public de John Christensen du « Tax Justice Network » et de Dominique Plihon, du Conseil Scientifique d’Attac, c’est sur l’île de Jersey que les cyclistes retrouvent les personnages rencontrés il y a un an, cette fois pour un week-end festif et militant. La magie est présente, à nouveau, sur la ferme d’Eve et John Perchard :La partie festive y est assurée par « le Zinzin de Fanny et Antoine », un duo de chanteurs des rues venu spécialement d’une autre île, celle « de-France »; des hommes politiques jersiais, notamment les Députés Daniel Wimberly et Montfort Tadier, ainsi que John Christensen, rappellent la situation délicate des opposants au système financier local, avec Jacques Harel dans le rôle d’animateur qui connaît le sujet abordé par les conférenciers, sans être économiste de formation :
« Je me dis parfois que si les gens mettaient la même passion à comprendre les logiques de l’économie qu’ils mettent à comprendre les matchs de football ou le Tour de France, on serait un pays déjà très avancé. ». (On remarquera que c’est sans doute l’intérêt d’un mouvement d’éducation populaire comme Attac d’avoir encouragé l’ouverture de citoyens vers ce domaine présumé complexe de l’économie.)
  Il y eut, ce week-end de mi-juillet, des moments particulièrement conviviaux à Jersey, comme celui où le Député Montfort Tadié prit son accordéon, entouré de quelques couples de danseurs, pendant qu’une formation improvisée et multi-générationnelle tapait dans un ballon sur le terrain de camping. Un peu plus loin, un groupe se formait autour de John Merhet, autre figure locale savoureuse, s’exprimant dans un franco-jersiais remarquable. Les sandwiches pour la traversée du lendemain en ferry étaient préparés par une autre équipe, organisée en une chaîne de montage à tendance euphorique. Comme l’avait exprimé Susan George dans un courrier lu la veille à Saint-Malo par Jacques,
« Vous participez ce week-end à une série d’événements exemplaires. Exemplaires parce que vous mettez une fois de plus en lumière le rôle néfaste des paradis fiscaux, ces trous noirs de l’univers financier (…). Votre action est exemplaire aussi parce que vous allez dénoncer la cupidité des uns et l’incurie des autres… mais vous ne vous contenterez pas de dénoncer ; vous avez aussi des propositions à faire. Vous montrerez comment, même à l’époque de la mondialisation, on peut vivre beaucoup plus localement sur son territoire de ses propres ressources pour sa nourriture, son énergie, et même pour ses besoins financiers (…). Et tout cela, vous allez le faire dans la joie, avec l’esprit festif qui manque parfois aux mouvements alter mondialistes.
C’est long, c’est long mais nous avançons.
Nous finirons par gagner.
Bonne route et bon vent ! »

27 octobre : Un riche week-end en perspective

  Les altercyclistes se retrouveront ce week-end en trois principaux endroits du globe : à Paris, Lyon et au nord de Rome. A Paris, pour fêter les 20 ans du DAL (Droit Au Logement), à Lyon pour la seconde réunion préparatoire de l'AlterTour 2011, à Attigliano en Italie pour une rencontre altermondialiste où l'AlterTour sera présenté.

Le DAL fête ses vingt ans de lutte pour le logement
Dimanche 31 octobre 2010
de 15h à 5h du matin

à la Machine du Moulin Rouge
90 boulevard de Clichy - Paris 18ème (Métro : Blanche)

Concert à partir de 15h
Sanseverino, Benabar, Agnès Bihl, Urban Sax, Guyom Touseul et les Jambons Volants, Christian Paccoud, HAS, Taraceboulba, Bengflo, Keepers of Ka, Kwal, Pavé, Secret Maker, Jolie Môme, TrucAtrois, Makaroff, Les escrocs, Mezcal, Juja Lula, Toubab all Stars, L'écho râleur, Schnaps, El facteur...

Débat animé à 17h par Florence Aubenas

Revue de presse à 19h par Guy Bedos, Didier Porte et Christophe Alévèque

DJ's set à partir de 2h : Ricardo da Forza, Elias B...

Et aussi : tout au long de la journée...
Lectures de textes par Jacques BONNAFFE et Romane BOHRINGER
Dessins en direct par Charb et Faujour
Sortie du livre Sans Dessin Fixe en présence de nombreux dessinateurs
Expo photos/dessins, Spectacles pour enfants, Skin jacking...

Boissons et restauration légère disponibles sur place

26 octobre : Un projet d'habitat coopératif au coeur de Paris

  Le concept d'"habitat coopératif" a été découvert cette année en milieu rural par les participants au tour 2010. Cette alternative à une vie cellulaire, repliée dans de petits apparements, qui serait fondée sur le partage de ressources commune et l'échange de services, serait également possible en ville.

Et pourquoi pas un habitat écologique,
coopératif et non spéculatif à Paris ?


Appel à personnes intéressées pour constituer un groupe projet sur le futur éco-quartier de l’hôpital Saint-Vincent de Paul
Réunion d’information le mercredi 3 novembre à 20h
MDA du 14ème, 22 rue Deparcieux
(métro Gaité ou Denfert)

La mairie de Paris envisage la création d’un éco-quartier sur le site de l’hôpital Saint-Vincent de Paul, Paris 14ème, prochainement désaffecté. En mars 2010, un vœu a été voté au conseil de la Mairie de Paris afin qu’y soit créé un habitat coopératif non spéculatif. L’association HESP’ère 21 lance donc un appel à personnes intéressées pour monter un projet d’habitat coopératif non spéculatif innovant sur ce site. Cette initiative a le soutien du Maire du 14. L’enjeu est d’encourager l’émergence d’autres formes d’habitats, où habiter ne se résume pas à se loger. Les objectifs sont notamment :

  1. d’impliquer les habitants dans les exigences d’économie et de préservation de l'environnement (éco-construction, économie d’énergie, d’eau et de déchets, …)
  2. de réunir dans un même habitat des locataires sociaux et des propriétaires qui s’engagent dans un processus non spéculatif
  3. de permettre l’accession à la propriété sur Paris, là où les prix des appartements sont inaccessibles (+ de 10 000 €/m² à Port Royal). HESP’ère étudie donc les formules juridiques permettant que la propriété du logement s’accorde avec des conditions où le foncier reste la propriété du domaine public (non spéculation)
  4. d’inventer une nouvelle manière d’habiter créant des liens entre des habitants d’âges très divers grâce à des services et des espaces partagés à différents niveaux -de l’immeuble à un petit groupe de logements- (buanderie, chambres d’hôtes, ateliers de bricolage, salle de réunion, …)
  5. de porter des activités intéressantes en termes de solidarité, de bien être, d’écologie et de vie du quartier (commerces à vocation d’insertion sociale par exemple)
  6. de développer l’agriculture urbaine

Le groupe aura une année pour construire le projet d’habitat coopératif, participer à la définition de ce que sera le futur éco-quartier et demander au cours de l’étude d’urbanisme de la ville que ce projet soit intégré dans le plan d’aménagement du site.

HESP’ère 21 lance donc un appel à projet afin de constituer un groupe de futurs habitants pour co-produire avec les décideurs un habitat auto-géré dans une démarche écologique et solidaire.

Réunion d’information sur le projet
mercredi 3 novembre 2010 à 20h
Maison Des Associations du 14ème
22 rue Deparcieux, Paris 14
Métro Denfert (ligne 4, RER B) ou Gaité (ligne 13)

21 octobre : Alterenvie(s) : pour un accueil exemplaire du tour 2010, mais pas seulement...

  De François du CAP, notre correspondant à Tonnay-Charente :
association

  Le Collectif Alterenvie(s) s'est réuni le vendredi 8 octobre dernier autour d'une bonne soupe de saison cuite au feu de bois, pour, d'une part, faire le bilan de notre action de l'été (Altertour 1er août) et d'autre part préparer l'avenir.
  Pour l'instant, il est question de soutenir les différentes initiatives qui se dérouleront toute l'année et organisées par des membres du collectif. Par exemple, le samedi 11 décembre à Tonnay sera présenté le film de Coline Serreau "Solutions locales ..." ; la manifestation (projection et débat) est organisée par les AMAP du Pays Rochefortais mais l'ensemble des réseaux doit se mobiliser pour informer ses adhérents et faire bouger un peu les choses. Le collectif Alterenvie(s) se retrouvera le vendredi 3 décembre, toujours à Champservé pour préparer cette projection.

  Ensuite il est bien question de monter une grosse manifestation pour le mois d'octobre prochain, avec une formule qui se rapproche de ce qui s'est fait cet été, des stands des diverses associations locales, mais avec en plus une fête de la Soupe.
Tout est encore à caler, à imaginer : animation de la journée, conférences, spectacle ...

Pour suivre notre travail

18 octobre : Pénurie d'essence, l’expérience du "manque"

  « La promesse du bonheur à venir et le souvenir du bonheur perdu sont plus forts que son vécu. » (Vieux proverbe chinois, validé par des recherches récentes sur le Système Neuromodulateur du cerveau)

  Le manque, trop nombreux sont les citoyens du monde à le connaître déjà. Ce n’est pas le superflu qui leur fait défaut, mais l’essentiel : un toit, de la nourriture, ou encore un travail qui permet en principe la socialisation de l’individu.
  Aujourd’hui, avec l’annonce d’une pénurie de carburant, même les plus privilégiés vont devoir se passer de leur dopant préféré, l’essence.
  Problème : dans notre société délocalisée, l’essence donne accés à l’essentiel. Si, par bonheur, cette abstinence forcée pouvait durer, le citoyen privilégié découvrirait bientôt combien il est devenu dépendant du transport individuel motorisé pour se rendre sur son lieu de travail, aller faire ses courses, revenir sous son toit. En peu de temps, la société ainsi dépourvue de transports dopés se retrouverait bloquée, les villes jonchées d’amas d’ordures, leur population désemparée par l’absence d’approvisionnement des grandes surfaces.
  L’expérience de l’abstinence est d’autant plus dramatique que la drogue est « dure » et que sa prise a duré. En l’absence d’encadrement compétent, la solution la plus immédiate consiste à seulement redonner sa dope au patient, comme ce sera le cas, cette fois encore. L’alternative serait d'agir en parallèle sur le long terme pour arriver à combler le manque de dopant par un autre mode de vie qui s’avèrerait en définitive plus gratifiant, à la fois pour l’individu et la collectivité, et salutaire pour l’environnement.

  Le bonheur perdu, c’est peut-être celui que les altercyclistes ont connu à la vitesse d’une bicyclette et à la rencontre de généreux sédentaires.
  Le bonheur à venir, c’est sans doute celui d’une société relocalisée, dont le moteur ne sera plus la compétition et son cortège de dopants artificiels, mais plutôt l’émulation naturelle qui pousse à vouloir ressembler à plus grand que soi. De telles grandes personnes existent, les altercyclistes les ont rencontrées. Elles n’ont pas besoin de talonnettes pour exister.

" L’Environnement à l’épreuve du dopage généralisé de la société "
English version  /  Version française )
présenté lors du World Symposium d'Attigliano (Italie)


16 octobre : A.T. comme... AlterTour

  Il n'a pas interrompu son itinéraire à l'issue du tour 2010. Son périple continue à travers les régions françaises, où il retrouve parfois des altercyclistes sur leur lieu de vie "normalisée".
   Actuellement sur les chemins de halage du Pays d'Argoat en compagnie de Marie-Jo de Trémargat, Hervé de Partout nous écrit de quelque part
...

 

Et s’il fallait résumer l’AlterTour avec une série de formulations ?
Voici ce que cela pourrait donner…

A.T. comme :

Affinités Tourbillonnantes
Affirmations Troublantes
Agglutinements Trépidants
Affranchis Trublions
Attention, Tâtonnements !
Alchimie Talentueuse
Animation Tardives
Affriolantes Tentatives
Amourettes Transitoires
Ardent Timonier
Azimuthé-e-s Transpirant-e-s
Assurément taquins
Annonces Thématiques
Ajustements Tactiles
Assemblage Turbulent
Aléatoires Transmissions
Annexe Thérapeutique
Alias Tendresse
Annulation Temporaire
Alléchante Trève
Amical Tapecul
Alliance Transrurale
Appétissants Territoires
Altérité Tolérante
Apprentissages Tranquilles…

A l’aide de cette liste non exhaustive, et en faisant appel à votre mémoire,
vous devriez pouvoir reconstituer bon nombre d’épisodes de l’édition 2010 !

12 octobre : Les Vert[e]s altercyclistes contre le dopage du travail
  Comment vivre bien dans une collectivité tellement différente de celle de l'AlterTour ? Car il ne suffit pas de changer individuellement : c'est le dopage généralisé de la Société qu'il faut mettre en cause avant d'entamer une vaste cure de désintoxication. La pénurie de carburant peut y aider.
   Les plus grandes manifestations depuis mai 68 ont lieu en ce moment.
   Les alter en sont
.

Manifestation Alter Giro

10 octobre : Solidarité des parrains de l'AlterTour : soutien de Christian Vélot à Gilles-Eric Séralini

1. Il n'existe pas UNE vérité scientifique. Il y a des modèles formels qui sont seulement des représentations de la réalité, et des mesures - souvent imparfaites - faites sur le réel, puis interprétées suivant différentes orientations possibles.

2. Les hommes qui ont eu la chance d'acquérir un bagage scientifique restent soumis à leur cerveau reptilien, quoi qu'on en dise.
  Leurs motivations profondes rejaillissent donc sur leurs écrits et le choix de leurs travaux.
  Quand leur croyance en une science toute puissante rejoint les intérêts financiers d'industriels et leur besoin de reconnaissance, ils ne se sentent plus de joie. Ils supportent alors mal la contradiction. C'est le cas des détracteurs de Gilles-Eric Séralini, lui dont la compétence et le désintéressement le placent dans la même catégorie* que Christian Vélot, qui nous adresse le courrier ci-dessous.

* Il s'agit de la catégorie hors-normes des parrains de l'AlterTour :-) :
G.-E. Séralini avait donné une Conférence à Villerville lors de l'AlterTour 2009
C. Vélot avait donné des conférences à St-Emilion et Ste-Livrade-sur-Lot, lors de l'AlterTour 2008

  Bonjour à toutes et tous,
(...)
  Si je reprends contact avec vous aujourd’hui, ce n’est pas pour moi mais pour mon collègue Gilles-Eric Séralini, Professeur à l’Université de Caen, et Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique). Comme vous le savez certainement, Gilles-Eric fait l’objet d’une campagne de dénigrement et de pressions extrêmement violentes, de la part de Monsanto et de l’EFSA bien sûr mais également d’une certaine frange de la communauté scientifique, en particulier depuis la publication fin 2009 (avec Dominique Cellier et Joël Spiroux de Vendomois), d’une contre-expertise des données fournies par Monsanto concernant 3 maïs OGM, et la réalisation, pour la Cour Suprême de l’Inde, d’expertises sur une aubergine GM ayant conduit le gouvernement indien à mettre en place un moratoire sur la culture de cet OGM.
  La Fondation Sciences Citoyennes (FSC) et le réseau ENSSER (European Network of Scientists for Social and Environmental Responsability) dont je suis l’actuel vice-président ont lancé une pétition de soutien à Gilles-Eric à la fois auprès de la communauté scientifique et du grand public. Au delà du cas de Gilles-Eric, il s’agit de défendre la controverse scientifique et l'expertise pluraliste et contradictoire.
Je vous joins cette pétition en document attaché pour que vous puissiez la relayer sur vos sites et/ou blogs respectifs. Pour signer la pétition, il suffit d’aller sur le site suivant
  Merci de relayer ce lien et cette lettre de soutien le plus largement possible.

  Par ailleurs, et toujours dans ce contexte, Gilles-Eric Séralini a décidé d’intenter un procès en diffamation contre Marc Fellous (ex-président de la CGB) et l’AFBV (Association Françaises des Biotechnologies Végétales) parrainée par Axel kahn, Claude Allègre,... et dont Fellous est le président (voir “Les attaques dont GES fait l’objet” dans la lettre de soutien jointe). Ce procès aura lieu le 23 novembre prochain à Paris, et FSC souhaite, à cette occasion, co-organiser avec toutes les organisations qui en sont d’accord, comme cela a été le cas pour moi en 2008, une manifestation face au tribunal.

5 octobre : Suite du dossier "Terminal Méthanier" à St-Jouin-Bruneval

  Ils ont accueilli l'AlterTour 2009, en y présentant le projet de terminal méthanier auquel ils s'opposent toujours (à voir dans "l'âge de tous les dopages").

Bonjour,

  Le mardi 5 octobre aura lieu à St jouin-Bruneval une présentation du PPRT, par le Sous-Préfet et les services de l'état.

  Les Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) ont été crées en réponse à l'accident d'AZF de Toulouse en septembre 2001. Ce Plan de Prévention doit permettre d'identifier les risques d'accidents et d'en limiter les impacts.  Assister à cette réunion, c'est d'abord recevoir des informations, mais aussi montrer que nous restons attentifs à tout ce qui se passe sur le site d'Antifer.
  La validation du PPRT est un des moyens pour s'opposer à l'implantation d'un terminal méthanier sur la côte d'Albâtre.

  La réussite de cette réunion passe par un taux de participation élevé et un bon déroulement. C'est aussi l'occasion pour chacun de faire entendre ses préoccupations en ce qui concerne les dangers, les risques, l'urbanisme, la santé...

  Cordialement

Les élus de Saint Jouin et l'association St Jouin Développement Durable

Communiqué de Presse

 

Mardi 5 octobre - Salle polyvalente - St jouin-Bruneval- 18h30

1er octobre : Parrain de l’AlterTour & partisan de l’UltraSieste : Qui est-ce ?
  " (...) Lui qui ne tient pas en place et avoue ne dormir que trois heures par nuit, se trouve être le parrain de l’AlterTour, un tour de France en mode escargot… Et, il est aussi partisan de l’ultrasieste, un roupillon géant qui tente de voler la vedette à l’ultratrail, la fameuse course d’endurance de Chamonix.
  Critique acerbe d’une gauche en manque de radicalité, combattant pour la gratuité de l’eau et pour un revenu garanti, tenant d’un retour aux valeurs de solidarité et de partage, démonstrateur en grand d’un autre modèle plus respectueux des hommes et des ressources… : depuis trois ans, le politologue bat les estrades à un rythme effréné. Qu’on lui en fasse la remarque et il vous lance :«Il y a le feu à la planète, je ne vais tout de même pas rester chez moi !» transporté par une urgence que l’on sent sincère.
(...)
"
  Au cas où vous n'auriez pas deviné, allez voir sur Libération-Lyon

 


 

Entre deux Altertours,
c’est encore de l’Altertour



d'avant : Revue S!lence, n°376 - Février
  Ces deux derniers étés, lorsque l’Altertour enchaînait les alternatives, l’attention des cyclistes était surtout orientée vers l’action. Il s’agissait de faire connaître des initiatives locales, tout en expérimentant une vie collective en décalage avec nos habitudes. Sur cet autre tour, on pratique en effet la convivialité et la solidarité, sans distinction d’age ou de position sociale. On y découvre d’autres mode de vie, tels que la simplicité volontaire ; on évolue sans ‘carapace à moteur’ dans des paysages vivants, en ne regardant plus seulement le monde à travers un pare-brise ou la lucarne d’un écran ; on y dialogue beaucoup.
   Plus libre entre deux Altertours, la réflexion quitte la route, à l’heure des bilans et de la préparation d’une prochaine édition.

Ces deux derniers étés,
le verbe ‘être’ a été
le premier auxiliaire,
le vélo des ‘alter’.


  De l’avis unanime des cyclistes qui ont eu le bonheur de participer aux deux manifestations, la cuvée 2009 de l’Altertour n’a rien à envier à celle de 2008. Ces deux derniers étés, ils ont découvert d’autres chemins que celui dicté par une société imprégnée de compétition, motivée par le profit, la rentabilité, la croissance économique, et ayant recours à tous les dopages. Limitée la première année au dopage agricole, la réflexion menée entre deux Altertours a permis de dénoncer d’autres secteurs d’activité touchés par ce phénomène, tels que l’économie (S!lence n°368), la production d’énergie, les transports, les télécommunications. La presse régionale écrite et télévisée a propagé le message, en allant parfois plus loin [1] : un reportage a notamment été suscité cet été par un Communiqué de Presse des cyclistes sur les contrôles anti-dopage électromagnétique [1].

  Dans la micro-société sans dopages des ‘altercyclistes’, l’absence de hiérarchie appelle un procédé de régulation efficace : le Cercle de parole [2]. La vie collective implique des tâches considérées comme aussi valorisantes les unes que les autres, avec cependant des retours d’effort plus ou moins immédiats, à court-terme : cuisine, gestion du matériel, interventions en public, nettoyage ; à moyen-terme : coordination avec les accueillants, contact avec les médias, finalisation et fléchage éventuel du circuit ; à long-terme : rédaction de communiqués et d’articles, tournage de séquences filmées. Entre deux Altertours, cette expérience peut être transmise, comme par Geneviève de St-Hilaire (45) à un groupe d’adolescents, « encore émerveillée d’avoir pu  transmettre à ces jeunes un peu de ce que l’Altertour lui a apporté, dont : être heureux dans la simplicité volontaire et le partage au quotidien. »


Silence

Ils auront, les alters,
un ‘avoir’ limité,
mais suffisant pour s’é-
lever : l’eau désaltère.

  L’année « altertouresque » se divise actuellement en trois périodes : neuf mois de gestation du projet, un mois de réalisation, deux mois de finitions. Entre deux Altertours, l’aventure collective continue… Beaucoup d’altercyclistes deviennent récidivistes. Certains n’imaginent pas revenir sur le tour sans avoir contribué à sa préparation. C’est ainsi que ceux-là se retrouvent chaque mois quelque part en France, et organisent également des réunions hebdomadaires sur Internet, pour affiner progressivement le circuit qu’ils exploreront et le cadre logistique dans lequel ils évolueront l’été suivant. Ils conçoivent à la fois le contenu d’un événement d’un mois et demi, et la manière de l’organiser. Car les options sont multiples en la matière, et l’absence de hiérarchie dans le groupe de coordinateurs ne signifie pas l’absence d’organisation. Des outils de partage d’informations structurées sont mis en place, permettant à chacun de contribuer au projet en fonction de ses disponibilités, et aussi parfois d’améliorer ses compétences en fonction des besoins. Du côté des hôtes, le niveau de satisfaction semble en définitive être proportionnel à l’investissement collectif réalisé avant le passage des cyclistes. La réussite du projet peut même conduire, comme à Domfront ou Strasbourg, à la création d’associations destinées à promouvoir par la suite les alternatives locales, y compris l’agriculture paysanne (AMAP). La tendance actuelle est donc de démarrer de bonne heure la préparation du tour, en y incluant de l’éducation populaire « en interne » pour une meilleure connaissance et un partage possible des tâches.

  Il y a de l’admiration entre les cyclistes et leurs hôtes, d’où une émulation certaine. Les « accueillants » sont impressionnés par la performance sportive et la curiosité des cyclistes sur les domaines abordés lors des soirées-débats. L’envie de rouler sur le tour l’année suivante a même parfois été exprimée, « à condition de trouver une personne pour remplacer » au fournil ou aux champs. Réciproquement, les cyclistes les plus enthousiastes changent entre deux Altertours de couleur de maillot : le vert devient le rouge des organisateurs locaux. Comme précédemment indiqué, certains participent même l’année suivante à l’organisation nationale, tel Mathieu de Besançon devenu coordinateur de l’édition 2009. Cette tendance s’accentue pour la prochaine édition : des citoyens de Jersey, venus à la rencontre des cyclistes en 2009, les invitent à une grande manifestation publique qui réunira le 17 juillet 2010 des membres de leur gouvernement et des responsables d’associations locales.   Du côté des cyclistes, comme l’exprime Jean-Pierre, l’engagement en direction des alternatives peut aller jusqu’à « vivre beaucoup plus en cohérence avec leurs idées, à longueur d’année. Autrement dit, devenir à leur tour révolutionnaires (au sens: porteurs d’un projet alternatif) » pour ne pas se limiter au rôle de témoin admiratif pendant un mois sur l’Altertour.

   L’idée d’organiser un Altertour continuel a été suggérée. Les cyclistes consacreraient alors une partie de leur temps libre sur le tour à préparer le circuit parcouru par d’autres, quelques mois plus tard : un schéma qui ajouterait une autre dimension à la solidarité. Entre deux Altertours, ce serait alors toujours vraiment de l’Altertour.

Josy d'Orthez
& Dom de Chevreuse

[1] Revue de Presse 2009 (55 pages)

[2] Chacun prend la parole à tour de rôle, sans être interrompu. Le Cercle de parole ne donne pas seulement à chaque individu la possibilité d’exprimer sa perception d’une situation et de participer à la conduite du groupe, il l’entraîne aussi à contrôler son impulsivité.

[3] Figure 1. Résultat des contrôles anti-dopage électromagnétique par micro-ondes, réalisés pendant l’Altertour par Philippe de Chambéry (73) et cartographiés entre deux Altertours par Nolwenn de Vannes (56). Une enquête du Monde a confirmé la présence d’antennes-relais dans des clochers d’église, avancée par les médecins de l’Altertour 2009.

Microondes mesures