L'Altertour
de la Biodiversité Cultivée

"Dopage ou Désert"
au Menu Touréthique du Tour-de-France

Dernières nouvelles de la solidarité croissante
(et de la compétit
ivité décroissante)
avec les photos de Carine, Christiane, Gilles, Guillaume, Inès, Jadwiga, Jocelyne, Jean-Pierre, Josiane, Juan, Julian

-  31 décembre : Les voeux de Rol de Rictus accompagnent la fin du journal 2008


"Chez nous", c'est à côté de Genevreuille, en Haute-Saône.

-  26 décembre : Cadeaux de fin d'année de deux savants altercyclistes
  Leurs batteries rechargées pendant l'AlterTour, ils ont depuis repris la plume pour nous offrir deux ouvrages sur les Organismes Génétiquement Modifiés.

Lilian Céballos
Christian Vélot
« Cette étude indispensable d'un chercheur indépendant montre avec brio le réductionnisme de notre science et de nos contrôles, alors que nous commercialisons avec ardeur ces toxines dans les rations de nos animaux, et leurs résidus dans les assiettes de nos enfants. »
Gilles-Eric Séralini
« Foin de la langue de bois des technocrates, voici la langue de chair du biologiste, avec ses expressions imagées, ses comparaisons audacieuses ou déroutantes, tout ça enveloppé dans l'humour malgré la gravité de la cause. »
Jacques Testart

-  20 décembre : Vers un projet de Guide "AlterTour 2008"
   Danie, co-organisatrice du guidage et de l'accueil des altercyclistes sur l'avant-dernière étape du tour, propose de mettre en chantier un GUIDE "Altertour 2008" :

Projet de création d’un livret comprenant 25 fiches pour présenter le circuit de l’Altertour 2008

Objectif : Tracer une aventure où les itinéraires et repères techniques sont agréablement présentés, et complétés de nombreuses informations qui ont fait la singularité de l’Altertour 2008.

- Permettre ainsi de revivre cette aventure seul ou entre amis.

- Le livret sera conçu et réalisé à partir des informations publiées sur le site www.altertour.net, complétées auprès des co-organisateurs locaux de l’Altertour 2008.

- Le contenu éditorial sera ensuite remis à une équipe graphiste professionnelle qui garantira la qualité du visuel, à partir d’outils de qualité.

- L’imprimeur sera sélectionné pour son engagement "qualité environnementale".

Proposition de la composition du livret Altertour 2008

D’utilisation facile, le livret présente chaque étape de l’Altertour en fiche dépliable. Il comprendra :

- 1 couverture avec photos et logos, tracé global du circuit et informations pratiques
- 1 fiche présentation du projet généraliste
- 24 fiches étape comprenant
- le circuit général pour l’étape
- un schéma de plan de route détaillé avec distances et information utiles
- le tracé reproduit sur carte ( fond IGN selon autorisation)
- 4 à 5 photos ou dessins et textes valorisant la région traversée
- Accueils et contacts
- Extrait de témoignage ou évènements locaux

-  18 décembre : J-8, l'alter Noël fait déjà des heureux
  A quelques jours de la révélation du circuit de l'AlterTour 2009 sur son site web dédié, des altercyclistes revivent une autre vie, vécue cet été.

Salut Altercyclistes.

J'ai reçu ce midi dans ma boîte au lettre le DVD du film "On revient sur terre", et je viens juste de finir de le visionner... Je sais que l'heure est à l'organisation du prochain Altertour et que l'effervescence du premier est passée, mais tant pis, je tenais à vous le dire : revoir toutes ces images, ça m'a donné envie de vous dire encore une fois merci à tous pour ce merveilleux été.
A un moment du film Yvan évoque le fait qu'une fois de retour à "la vraie vie", ça risque d'être difficile. Je confirme, c'est difficile.
   Le plus dur, c'est qu'on m'a volé mon beau vélo blanc, et que je dois désormais affronter la pluie angevine à pieds... Mais ces 80 minutes de film on suffit à me remettre le sourire au lèvres, grâce à vous. Merci !

Chloé

-  13 décembre : Hommage à Laborit et l'AlterTour : Solidarité versus Dominance
  Participant de la seconde rencontre préparatoire, Jean de Lyon nous encourage à lire ou relire Henri Laborit, et propose une série de qualificatifs pour la raison d'être de l'AlterTour. La solidarité raisonnée, comme remède à la dominance instinctive ?

" Le spectacle sportif , de plus en plus délirant (JO de Pékin), contribue largement an formatage des comportements individuels dans la nécessité absolue d' "être compétitif ". Foot, rugby, tennis, cyclisme, sont devenus les "jeux du cirque " contemporains où le "toujours plus d'argent" est devenu la règle avec sa conséquence inévitable : le dopage sous une forme ou une autre pour "être performant". L'entreprise , la Finance, les Politiques, doivent être compétitifs !...
Bonjour la crise !
" Jean de Lyon

" La raison d'être de l'Altertour est grande, immense, totale, absolue, urgente, vitale (entourer le qualificatif choisi :-) pour secouer les consciences sur la compétition et sa conséquence, le dopage, lorsque l'argent est devenu le ressort essentiel. Acte de santé publique lorsqu'il s'agit du Tour de France et du sport en général, il représente une lueur d'espoir dans les relations humaines par rapport aux méfaits de la compétition économique mondiale. Y participer, même de façon symbolique (par exemple en achetant les maillots) devrait devenir le "devoir de vacances" obligé de toute personne quelque peu intéressée par le déroulement de la vie ordinaire, où l'esprit de compétition est éveillé, hélas, dès le plus jeune âge. "
Jean de Lyon

-  6-7 décembre  à Lyon : Fête des Lumières
  C'est dans le décor d'une bibliothèque que la lumière collective jaillit pour l'AlterTour 2009.


Ambiance studieuse parmi les altercyclistes, saisie par l'objectif de Gilbert des Amis d'Accueil Paysan

  Samedi-soir, après le dîner bio, ce fut la séquence "émotion" : Projection du film "On revient sur Terre", qui se découvre puis se redécouvre en boucle, comme une symphonie, en y percevant mieux chaque fois les différents thèmes, comme autant de raisons d'espérer.

Comment obtenir le DVD de "On Revient sur Terre"

-  1er décembre :  Le week-end prochain, l'AlterTour n°2 se prépare à Lyon

-  30 novembre :  "un groupe de jazz qui improvise"

" Chers amis altercyclistes,
  Tel que je l'ai vécu, l'AT 2008 a été un exemple remarquable d'autonomisation des individus ; cette autonomisation s'est alors transformée en une énergie collective qui a relevé les difficultés et créé une dynamique que même Dom n'imaginait sûrement pas au départ.
(...)
  Le grand chef d'orchestre Bruno Walter répondait à son ami Thomas Mann alors en exil : « je sais que si j'arrive à persuader mon second basson qu'il peut y arriver, il jouera mieux ». Sans cette confiance en l'autre, point de pédagogie. Sans exemplarité personnelle, pas d'imitation.
(...)
  j'ai ressenti dans l'échange collectif qui a eu lieu en 2008 quelque chose qui s'apparente à un groupe de jazz qui improvise. Dans cette situation, chaque musicien est concentré sur ce qu'il apporte et fait confiance à chacun de ses musiciens pour bien jouer. Il est inconcevable comme certains musiciens non improvisateurs le font, de dicter au bassiste, batteur…. ce qu'il doit faire. On n'a pas le temps quand on improvise et les plus tyrans ne maîtrisent pas la transmission de pensée. Bien sur, cela n'exclue pas, une fois le morceau fini, de faire des commentaires constructifs sur telle partie, telle voix… et ces commentaires sont pris en compte pour l'improvisation suivante. Cette interaction sociale est pour moi le plus haut niveau d'interaction sociale et d'association.
Longue vie à l'Altertour.
Lilian Ceballos
", Jazzaltercycliste et conférencier les 3, 6 et 28 juillet, bassiste en fin de soirée du 3 juillet (photo ci-contre)


Le 3 juillet : Conférence-concert d'ouverture

-  23 novembre :  Ce sera la première séance publique de "On Revient sur Terre"
  Le 12 décembre au Perray-en-Yvelines, en présence de la réalisatrice Suzanne Körösi et de plusieurs altercyclistes.


Pause-relais à Orléans. Le cliché devient affiche (cliquer !)

-  21 novembre :  "Ne pas être que dans l'aspect négatif de la dénonciation"
" Agriculture : Des pistes pour produire Bio.
  Alors que la demande des consommateurs pour une alimentation saine ne se dément pas, la conseillère régionale (
et altercycliste) Anny Poursinoff propose dans un rapport des pistes pour favoriser le développement de la fillière. Pour expliquer le taux encore faible de conversion des agriculteurs au bio, le rapport relève un accès difficile au foncier et des incitations financières insuffisantes de la part de l'Etat. La création d'une galette de céréales et d'un yahourt bio labellisés Île-de-France, le renforcement des formations à l'Agriculture Bio et la commande publique (pour les cantines scolaires notamment) sont des leviers capables d'impulser une nouvelle dynamique, selon l'élue régionale (et altercycliste). L'île-de-France consacre moins d'un pour cent de sa surface agricole à l'exploitation biologique. "
(Extrait de "Direct Matin Plus", 21 novembre 2008)

-  18 novembre :  La transmission de modèle est un sport d'endurance 
   Ancien Prof' d'éducation physique reconverti constructeur d'Eco-logis et Artisan-Boulanger, après un tour du monde à vélo en famille pour étudier les pratiques architecturales (Ouf !), Thierry d'Athée intervient dans le film "On revient sur Terre", tourné pendant l'AlterTour.
Extrait :

" (...) Ce sont les politiques locaux qui viennent nous voir. (...)
A partir du moment où on montre sur un lieu que quelque chose fonctionne, on a déjà un certain crédit ; donc, du coup, le message est d'autant plus facile à passer. Je peux me permettre après de dénoncer ce qu'ils font parce qu'ils se rendent compte que je propose quelque chose qui fonctionne.
  Je pense que ça c'est important : de ne pas être que dans l'aspect négatif de la dénonciation, mais dans la proposition, même si après on peut avoir des débats contradictoires, le message est d'autant plus percutant.
"

-  17 novembre :  Re-tour dans les alentours d'Ordizan

La Dépêche du Dimanche. TARBES

Le fait du Jour.
  La deuxième édition du Salon Nature se poursuit aujourd'hui au Parc des Expositions, autour d'une quarantaine de stands.

(...) avec par exemple les scouts de France conduisant leur projet au Burkina Fasso, à découvrir et à partager, ou l'association AlterTour "pour une planète sans dopages". Association qui retient l'attention puisqu'en juillet prochain à l'époque du Tour de France 2009, elle va proposer une autre forme de tour, garanti sans esprit de compétition, pour lutter contre le "double dopage" des produits dans l'agriculture. Car "l'esprit de compétition peut pousser à certains excès, pour le bénéfice d'un petit nombre d'individus, au détriment de la nature ou de la santé, avec le concours de récentes avancées technologiques" explique-t-elle.
   Ce faisant, l'été prochain, des altercyclistes devraient se passer le relais sur les voies vertes du pays, à la découverte du "terroir militant" et en profiter pour faire en chemin des contrôles anti-dopage des cultures.
  Une initiative qui, pour le moment, intéresse principalement le nord de la Loire, mais qui possède un "gros potentiel de développement", comme on dit, au sud de la Garonne, comme au bord de l'Adour. A suivre donc.
(
extrait de La dépêche, 16 nov. 2008)


Au Salon "Nature & Eco-citoyenneté" de Tarbes, Josiane d'Orthez et Dom de Chevreuse ont rencontré de nouveaux altercyclistes potentiels, et retrouvé Yves (photo) & Michèle qui tenaient le relais-café "DésalterTour" à Cazères, ainsi que Sylvie & Jean-Luc d'Ordizan, Marcel de Tarbes, qui accueillirent le tour à Ordizan, le 25 juillet dernier.

-  14 novembre :  " Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait "
  Marc Twain s'y connaissait en aventures. Cette citation de l'auteur des "Aventures de Tom Sawyer" pourrait concerner les 737 membres des Comités d'étapes et les 198 altercyclistes qui participèrent à la première édition de l'AlterTour (20 bénévoles par comité en moyenne).

Générique de l'AlterTour : Comités d'étapes

-  11 novembre :  Commémoration du 11 juillet 2008

  C'était il y a tout juste quatre mois, en forêt d'Orléans, sur l'AlterTour ; Bernadette y lisait un texte daté de 2004, commémorant le 60ème anniversaire du Programme du Conseil National de la Résistance.

"(...) Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger les conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.
(...) Nous appelons les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.
"

Texte complet


L'arbre de la résistance : géant mais isolé au milieu d'une grande forêt

-  7 novembre :  Les rendez-vous de l'AlterTour

  Un stand y présentera en avant première : les prototypes du parcours de juillet 2009, avec des extraits du film "On revient à la terre", tourné pendant l'AlterTour-2008, ainsi qu'un diaporama de photos.

En projet : une "bouclette AlterTours" à Tours en avril, pendant l'édition suivante du Salon Nature&Ecocitoyenneté.

  Le 15 novembre également, aura lieu à Lyon une manifestation organisée par Pignon sur Rue, partenaire de l'AlterTour 2008 à Lyon : La 3ème édition du forum du voyage à vélo.
  L'autre proche rendez-vous, c'est celui des altercyclorganisateurs, pour leur seconde réunion préparatoire, à Lyon les 6-7 décembre.

-  30 octobre :  Et si c'était à refaire ?
   ...C'est la question posée aux militants de nos régions, qui se sont beaucoup "donné" pour que le rêve devienne réalité : guidage et accueil de l'AlterTour, organisation de manifestations locales.
   Contrairement aux altercyclistes, les "accueillants" du tour n'étaient pas dopés naturellement par l'effort physique, l'émulation du groupe ni le plaisir de la découverte quotidienne de nouveaux sites. Ils constituaient donc les points d'ancrage de la raison dans cette folle aventure.

Sondage des accueillants organisateurs locaux

  On va donc le refaire, en tenant compte de leurs suggestions bien constructives !


Revue de Presse (à compléter): cliquer sur l'image

-  28 octobre :  Richesse des thèmes prévus et des imprévus de parcours

 
Pour des images plus grandes, cliquer !

-  27 octobre :  Remue-méninges à la Communauté d'Emmaüs-Lescar
  Une trentaine de rescapés de l'AlterTour 2008 se sont retrouvés près de Pau ce week-end, chez leurs nouveaux amis d'Emmaüs. Après des discussions denses et constructives ayant abouti à des consensus (exemplaire !), un partage des tâches a pu être réalisé pour l'édition 2009. Témoignages :

" Week-end très très agréable, merci Béné pour avoir aussi bien organisé cette rencontre, merci à l'équipe d'Emmaüs aussi. Week-end studieux et constructif, et le bonus : la découverte du film de Suzanne : ça le fait !!!   Plusieurs nouvelles commissions sont nées de ces 2 journées, pourquoi pas !? Si le modèle retenu n'a rien d'Alter, il a le mérite d'avoir fait ses preuves dans les structures traditionnelles. "
  Danie, altercyclorganisatricelocale de l'AT-2008.

" C'était vraiment super chouette de se revoir ce week-end, j'ai été ravie de participer à ce creusage de cerveau collectif. "
  Carine, altercycliste de l'AT-2008.

" Un grand merci à toute l'équipe qui s'est coltiné le boulot de mettre sur pied la rencontre de ce week-end à Pau, et bravo pour cette organisation sans faille. Merci aussi à nos hôtes d'Emmaüs pour leur accueil qui a frisé la perfection !
A nous maintenant de transformer l'essai, et de réussir à bâtir un AlterTour 2009 aussi riche et foldingue que le précédent (voire plus)... Qui osera encore dire que la décroissance est synonyme de tristesse et d'obscurantisme ? Déjà la notion désormais consensuelle de "bouclette"
(NdT : petites boucles locales accrochées à la "grande boucle") a permis une avancée considérable dans la future exploration des autres mondes possibles.
Donc bon courage à toutes et tous, notamment les membres des commissions , et c'est avec grand plaisir qu'on se retrouvera dans un peu plus d'un mois.
"
  Robert, altercycliste de l'AT-2008.

-  24 octobre :  La Grande Descente
  En ce week-end de départ en vacances, plusieurs participants de l'AT-2008 descendent sur Pau pour une rencontre préparatoire de l'édition 2009. Allant à contre-courant, la Caravane cycliste du DAL "contre la crise du logement" arrive sur Paris ce week-end (le 25 aux Mureaux, et à 15h le 26 à la Mairie de Neuilly-sur-Seine ).

  La Grande Descente, c'est aussi celle des bourses mondiales.
  Pour un cycliste non dopé, une grande descente est au contraire synonyme d'euphorie, puisqu'elle fait suite à une montée pénible. Dans la descente, les moteurs deviennent de simples freins(-moteur), tandis que les vélos avancent en roue libre, faisant tourner à plein leur dynamo qui donne la lumière. Dans la descente, le dopage des cyclistes et des véhicules motorisés devient inutile ; c'est l'occasion de réfléchir à la possibilité d'une société plus juste et plus solidaire, lorsqu'on se retrouvera dans la vallée.

Extrait d'un dialogue altercycliste
du film de Suzanne Körösi : "On revient sur Terre"

Jocelyne : Je sais que nous, ça va nous recharger... on va voir les choses vraiment autrement.

Bénédicte : Moi, mon image, c'est qu'on se recharge vraiment comme les dynamos d'un vélo, c'est-à-dire que c'est dans le mouvement qu'on trouve l'énergie. Et... Heu bon, maintenant y'a plus beaucoup de dynamos sur les vélos, mais c'est ça... (rires). C'est-à-dire que c'est en roulant, en avançant, en pédalant qu'on se recharge et qu'on donne de l'énergie pour repartir...

Suzanne : ...Et de la lumière.

Bénédicte : Oui, Suzanne, et de la lumière...

-  21 octobre :  La réalité à l'épreuve de l'improbable et de l'utopique

 "  Dans cette aventure de l'AlterTour, je n'ai pas été «AlterCycliste» mais «AlterOrganisateurFou» : J'y ai essuyé les plâtres de la première étape.

   De cette aventure, un autre homme a été mis à jour : il y a "Laurent avant", et "Laurent après".

   L'improbable et l'utopie sont devenus pour moi la principale valeur de Réalité...


 


   Avoir une telle idée était improbable... La faire vivre était une utopie… Trouver les alter cyclistes pour faire le tour de France était improbable… Trouver les hommes pour la mettre en place était utopie… Faire vivre cette aventure un mois était une utopie… Finir la boucle était improbable…
   J'en déduis : Et si tout cela n'avait pas existé ? c'est donc que cette utopie et cette improbabilité étaient réelles ; mais comme cela a existé : la réalité est donc improbable et utopique !!

   La deuxième chose qui m'a transformé, c'est que l'homme est capable de se faire disparaître en tant qu'unité individuelle pour faire aboutir une aventure humaniste, mais que son individualité est sa principale force dans un mouvement collectif ! Mais pour que cette apparente contradiction n'en soit pas une, dans la réalité, il faut annihiler son ego !!!

   Quand vous avez découvert ces clefs, comment faire pour les ignorer et continuer sa vie comme avant ??? "

Laurent de Valgorge, coordinateur des deux premières étapes de l'AlterTour


"Une rencontre improbable" (Extrait de la lettre d'Accueil Paysan)


Altercyclistes de massage à Capvern

" Je n'avais pas eu l'occasion de dire que tout le monde ici a trouvé cette journée "extra-ordinaire".
Voilà, c'est dit.
"

Marcel de Tarbes, accueillant des Altercyclistes à Capvern


-  16 octobre :  "Jeudi noir" pour la compétition cycliste
  La chaîne de télévision publique allemande ARD a annoncé jeudi qu'elle renonçait désormais à diffuser le Tour de France en raison des nombreuses affaires de dopage qui secouent le monde du cyclisme, notamment en Allemagne. Il est probable que la ZDF, l'autre chaîne publique, lui emboîte le pas, celle-ci ne pouvant assumer seule la diffusion du Tour.
  «La valeur sportive du Tour de France a considérablement diminué en raison de la multiplication des affaires de dopage», a déclaré le président d'ARD, Fritz Raff. «L'intérêt d'une diffusion a donc également considérablement diminué».

-  15 octobre :  Nouvelles images du tour
  Patrick de Saint-émilion nous adresse les photos d'une fin de journée sur l'AlterTour :

Parcours en binôme
Stand d'information
Musique
Conférence-débat
Banquet
Ambiance à la cuisine








-  7 octobre :  Les 'alter' s'adaptent à la grippe aviaire du fric volatile
  Un vent de panique souffle sur les places financières.
  Les alteraccueillants se préparent à remplacer le fric volant mal identifié, dans le ciel au dessus de nous. Ils se sentent pousser des aiLes, notamment à LavaL, Lodève, MontpeLLier.
Leurs soLutions : reLocaLisation et sirop de menthe.

Je suis rentrée de l'AlterTour, et j'ai réfléchi (si, si !). On ne peut pas oublier toutes les personnes qui nous ont accueillis et nous ont préparé de bons repas bio / naturels !
Donc voici un premier travail :
j'ai mis en place l'Annuaire du Bio pour l'Hérault : super facile à faire, à remplir, à partager. Plein de gens sont prêts à m'aider à le compléter, et donc aussi celui pour la France pour lequel il n'est créé à ce jour que l'Hérault - of course !

  Si vous souhaitez que cet annuaire soit réalisé pour votre département, nous pourrons faire là-encore un grand bout de chemin ensemble, ...le tout sans finance, sans pub sur les pages, ... juste comme ça, parce qu'il y a urgence !!!
N'hésitez pas à  me contacter, je vous créerai un espace web, à l'identique.
"

Danie de l'Hérault

Après les pages blanches ou jaunes, voici des pages Bio

Où trouver du bio ? du vrai ? des produits naturels dans l'Hérault ?
Qui s'est engagé ici discrètement, avec ou sans label pour une planète sans dopage ?

Au lendemain de l'AlterTour de France, j'ai choisi de réunir ici les nombreux acteurs-auteurs de cet évènement et d'ajouter tout naturellement celles et ceux qui ont choisi "la démarche qualité".

L'Annuaire bio de l'Hérault vous est offert, faites-le vivre, critiquez, suggérez de nouvelles adresses ici

« Une économie vivante s’attache à ce que le pouvoir économique réside localement, et qu’il contribue à la santé et à la vitalité de chaque communauté locale, et à celle de son environnement naturel, ainsi qu’à la viabilité à long terme de l’économie. » (Charte de l’Economie Locale Vivante)

Premières Rencontres
« Economie Locale Vivante & Biodiversité »

Lodève, 13-15 novembre 2008

Communiqué de Presse

J'y animerai le stand "Porteurs de projets", avec pour objectif de recenser, relier, promouvoir, ... pour s'entraider et concrétiser ensemble en créant une dynamique locale ! Pour ceux qui souhaitent amorcer ce courant dès maintenant, contactez-moi. "

François de Lodève

  " Lors de leur passage à Laval, les participants ont pu apprécier le sirop de menthe préparé par Martine et Olivier. Ils leur ont demandé d'en écrire la recette sur le site de l'AlterTour. La voici donc : " Isabelle de Laval

Sirop de menthe du relais AT de Laval

- Mettre les feuilles de menthe, sans les tiges, dans un peu d'eau froide ;
- Porter à ébullition ;
- Laisser cuire ~10 mn à feu doux ;
- Laisser infuser ~ 5 heures ;
- Filtrer (presser les feuilles) ;
- Ajouter le même poids de jus en sucre ;
- Faire chauffer à feu doux 5 à 10 mn, bien mélanger ;
- Verser le sirop chaud dans des bouteilles ;
- Boucher.

-  3 octobre :  Jour-annonce du début de la Décroissance !?
  L'AlterTour est-il en cause ? Oui, à en croire sa coïncidence avec certains indices économiques. La décroissance aurait en effet débuté au dernier trimestre, incluant le mois de juillet. Les ventes de véhicules neufs ont par exemple chuté de 10% pendant l'AlterTour.

Les courbes ci-contre révèlent clairement l'influence bénéfique de l'AT-2008 sur la montée de la décroissance. Sur l'axe horizontal des temps, l'intervalle en marron correspond au mois de juillet 2008, suivie de courbes en forte pente descendante sur chacun des graphiques.

Sources : AlterTour

  Un modèle économique solidaire & régulé pourra-t-il remplacer l'actuel modèle compétitif & libéral ?

-  2 octobre :  "l'idée est généreuse et mérite d'être reconduite"

Le 14 juillet à la ferme de La Naillère, rien ne laissait transparaître des difficultés de la préparation :   "Pour une seule soirée ensemble et un petit déjeuner, nous avons passé quelques grosses journées, voire quelques semaines pour certains à préparer l'arrivée des altercyclistes : rangement (et sur une ferme ce n'est pas rien :-), nettoyage du terrain de camping, préparation, cogitation autour des douches solaires "maison".
  Et puis : Pas assez de réservation pour les repas, alors : pas de traiteur, alors : on passe au fourneau pour vous concocter un repas bio. Dans un moment de découragement, on se demande si on a bien fait de recevoir l'AlterTour.
  Nous n'étions pas très nombreux au début de la préparation, mais le jour "J", les copains arrivent pour le gros coup de pouce, merci aux "Huit scaroles", aux amis...  Noël et lulu Froissard, Jean et Sylviane Foucher, Olivier et Brigitte Bontemps, J.J et Annie Cousquer, Patrick et Andrée Cacheux, et de nombreux autres bénévoles: Steeve, Fred, Etienne, Quentin, Mélissa, Régine, Fanny, Jean-Pierre, Jean-Yves, Olivier, Hervé, Chantal, Marcel, Gwendal, Sylvain, Robert-jean, Nicolas, Caroline, Serge...

  Merci à vous aussi les cyclistes et les personnes qui ont mis le projet en place, aux bénévoles. Nous nous sommes "remis" depuis à La Naillère, et gardons tous un très bon souvenir des très bonnes rencontres avec les cyclistes, Rictus et vous tous...
  Alors pourquoi pas à une prochaine en Mayenne ?

Interview de Rictus sur Radio Bleue

  Quoi qu'il en soit, l'idée est généreuse et mérite d'être reconduite. Nous nous sentons concernés par l'idée colportée et avons été heureux d'y apporter notre modeste contribution. "
Sylvie et Jean-Pierre Rouzier

- 29-30 septembre :  Appui aux porteurs de projet associatif
  Alors que le projet AlterTour 2009 est discuté sur une liste de diffusion courriel, et qu'il fera l'objet d'une rencontre à la Communauté Emaüs de Pau-Lescar les 25-26 octobre, des représentants d'AlterTour sont invités au cycle de formation organisé conjointement par la Fondation Un Monde Par Tous et Amorces.
  Une belle expérience de pédagogie (inter)active, qui sera notamment utile à l'élaboration du projet 2009, pour la coordination nationale et les futurs comités locaux.

- 25 septembre :  "Une caravane porteuse d'espoir et de bon sens sur de nombreux territoirs"
 Julien, coordinateur du Comité des Deux Sèvres part très bientôt pour une année à la rencontre des paysans d'amérique du sud, dans le cadre de son projet "Paysans du Monde". Il est invité à cette occasion pour un séminaire-débat-Auberge Espagnole le mercredi-soir 8 octobre par Jeanne-Marie et Philippe, accueillants du 18 juillet-midi à Genouillé (Hameau de Montifaud).

  "Dans les Deux-Sèvres, le passage de l'AlterTour fut une expérience riche à tous points de vue.
   Localement, la rencontre entre différents acteurs, les réunions, les discussions et les liens qui se sont créés en sont pour moi les principaux aboutissants. Plus globalement, les échanges passés, durants et actuels, encouragent dans une perspective de volonté collective d'évolution et de conscientisation de nos modes de vie.


  Pour ce qui est de 2009, je pense comme tous que l'originalité et l'originel de la chose doivent être conservés avec les modifications et évolutions que cela génère ! J'ai pu voir que sur un même parcours, on peut rapidement "prendre son temps" et ne pas "le rendre" aux accueillants qui n'ont pas eu cette impression de "temps perdu" à attendre !
  L'AlterTour est avant tout, et là , j'écris en ma simple personne, un objet d'expression et de sensibilisation que chacun peut s'approprier pour diffuser ses idées et ses idéaux ! Ici (en Deux-Sèvres) nous avons pu utiliser "ce prétexte" (par ce qu'il n'en pas un, bien sûr !!) pour mobiliser des communes sur le prêt de matériel et sur l'information relative au projet.
  Tout cela pour exprimer que le circuit de l'AlterTour doit être pensé dans ce qu'il est de plus vrai : une action d'information auprès du plus grand nombre ; les altercyclistes y sont largement déjà sensibilisés et ils devraient, à mon goût, pouvoir réaliser les 90 km par jour avec les relais. Il est vrai que 120 à 140 km limite les échanges, mais parcourir 2000 km environ sur 3 semaines permet de drainer une caravane porteuse d'espoir et de bon sens sur de nombreux territoirs." Julien des Deux Sèvres

- 17 septembre :  "Leur chaleur nous donne des ailes aux pieds"

" La morale de cette joyeuse histoire
C’est que rien ne peut nous arrêter
On est dopés aux gens rencontrés
Qui nous accueillent midi et soir
Ils nous requinquent aux produits fermiers
Ils témoignent de l’écologie au concret
Leur chaleur nous donne des ailes aux pieds
Et c’est comme ça qu’on peut avancer ! "

Extrait de "Dominique nous dit d'avancer",
Jean-Pierre d'Orléans, juillet 2008

" Paysans bio, ou édiles,
Bâtisseurs d’éco-logis, ou artisans boulanger,
Ils nous reçoivent sur leur île
Pour un coin de ciel bleu, un repas à partager.

A ceux qui furent nos hôtes, nos guides,
Nous voudrions dire combien ils nous ont inspiré.
Notre passage bien trop rapide
Laissera plus de souvenirs que certaines années. "

" On est parti au mois d’ juillet
Sur les routes françaises pour relier
Les paysans, les artisans
D’un avenir innovant :
Agriculture biologique,
Habitat bioclimatique,
Alternatives pour l’énergie,
Ils font l’écologie. "

" Ce voyage, comme un bijou
Orné de rendez-vous,
On le portera longtemps
Autour du cœur
Avec ceux qui furent nos accueillants
Artisans d’un bonheur.
Ce périple aventureux
Comme on n’en vit pas deux,
On le gardera longtemps
En mémoire
Avec ceux qui furent nos accueillants
Artisans d’un espoir…"

Extrait de "Prends donc ton vélo",
Jean-Pierre d'Orléans, aout 2008
Extrait de "Un collier d'accueils",
Dom de Chevreuse, septembre 2008



- 10 septembre :  "Une méthode permettant de se guérir de l'aliénation du capital"
   Jean-Pierre Berlan était sur le tour, à la fois Altercycliste et conférencier, comme ses autres collègues scientifiques (par simple ordre d'apparition et non de "performance") : Lilian Ceballos, Juan-Roy de Menditte, Christian Vélot, Aurélie Trouvé, Jennifer Wells.

 

(...) "Je n'ai malheureusement participé qu'aux deux premières étapes, mais elles restent gravées dans mon souvenir comme une expérience qui a modifié en profondeur mon regard sur le monde.

  Jusqu'à l'Alter-tour, j'analysais le sport de compétition comme une aliénation dont la fonction est de nous faire adhérer au système et à ses "valeurs": le fric, le nationalisme, le culte de la performance, la compétition etc. Le sport de compétition, c'est la mise en scène concrète de l'idéologie du capital. Malgré tout, il m'arrivait de m'y intéresser, d'aller dans un bistrot voir une rencontre de foot ou de rugby, ou un évènement sportif. Autrement dit, il s'agissait d'une posture intellectuelle qui ne correspondait pas à ce que je faisais ou je ressentais. Après l'Alter-tour, ce n'est plus le cas.

  Au cours de ces premières étapes, j'ai ressenti physiquement l'absurdité de ce sport de compétition, de la propagande qui l'entoure, de l'idiotie d'aller dans les stades ou ailleurs applaudir des drogués ou pis encore de les regarder à la télé, calé dans un fauteuil, en grignotant les poisons de l'industrie agro-alimentaire. J'ai ressenti physiquement l'imbécillité de cette "guerre de tous contre tous" que le sport de compétition met si bien en scène.
   Car quel pied de nez à cet idéologie que ces étapes de l'Alter-tour : la convivialité, la sieste lorsqu'il fait trop chaud, une baignade à l'occasion d'une rivière étincelante, le partage, les discussions, les visites et les soirées, le canon de rouge et le saucisson dans les communes qui nous reçoivent, les rencontres avec les autres cyclistes ou aux haltes. Quelle dérision de prendre l'exact contre-pied du sport de compétition tout en ayant une activité sportive sérieuse ! J'ai vécu ces étapes comme une cure de désaliénation, de désintoxication. Je me sens plus léger maintenant que je suis débarrassé de ce fatras sportif. Cure réussie car je me suis désintéressé des JO, l'aliénation planétaire de cet été, ce qui n'aurait pas été le cas si je n'avais pas participé à cette aventure
.
(...)  l'Alter-Tour : une méthode permettant de se guérir de l'aliénation du capital !
(...)" Jean-Pierre

- 8 septembre :  Le film de l'AlterTour : "Mieux que tous les discours"

Chère Suzanne,
(...) Nous avons passé le "7 mn" de l'AlterTour à l'Université d'été d'Attac, à Toulouse (j'avais "imposé" que ça soit en grande plénière, le jour ou il y avait le plus de monde)... et il est formidable, il parle de nous et de l'altertour mieux que tous les discours (je n'ai fait qu'un courte intro pour re-situer) ! Ca a permis de remporter l'adhésion d'Attac et de pouvoir dire sans pbs que nous reconduirons notre participation l'an prochain !!! La salle a écouté, regardé, rit (qd Florence se douche !) et applaudi à la fin. Bref, merci pour le gros travail que vous avez fait pour que nous l'ayons à temps ! Et inutile de te dire le plaisir de tous-tes les altercyclistes présents à la vision de ces images (passées et repassées sur mon ordi sur le stand, ainsi que les photos de Guillaume !!!)
On s'est régalés !

Bénédicte

  Vous aussi, vous pourrez assister à une séance de douche inhabituelle en allant voir la version longue (non expurgée) du film "Un Autre Tour", prochainement dans toutes les bonnes salles.

- 5 septembre :  Sortie nationale de l'AlterSong de Rictus

  Après que les membres de Rictus furent rentrés chez eux, les altercyclistes reprenaient régulièrement en coeur et en choeur le succès du groupe sur l'AlterTour : "Faucher !, faucher ! ", jusque sur le site d'arrivée.
   Pendant ce temps, les Rictus nous préparaient une altersurprise...

  L'Altersong, une reprise "live" et vivante de : "On fait l'AlterTour".

- 4 septembre :  L'AlterTour se prépare en S!lence

  " Il y a eu trois annonces de l'AlterTour 2008 dans les n°353 (janvier), 357 (mai), 358 (juin) de "S!lence" et une annonce pour la journée espérantiste dans le Lot-et-Garonne dans le n°359.

 " Quand vous aurez un peu avancé sur le projet 2009, relancez-nous par ce courriel et on pourra discuter des annonces pour 2009. Ceci me fait penser qu'un moyen de parler du prochain AlterTour serait de présenter ces lieux alternatifs qui servent d'étape. Silence donne la priorité aux reportages sur ce genre de lieux. Il faudrait voir si par exemple nous ne pourrions coupler un travail journalistique autour de ses lieux et la présentation du prochain Altertour"

Michel, de la revue S!lence

Papier à paraître dans le S!lence de septembre

En l'absence de dopage artificiel, les altercyclistes auraient pu mal supporter les difficultés de l'épreuve, trouver des responsables... et ne pas rester s!lencieux.

AlterOrganisateurs soucieux

"Tu crois qu'on peut encore nous reconnaître sans nos maillots rouges ?"

- 3 septembre :  En couleur et en musique
    300 nouvelles photos viennent d'être envoyées par les alterTandemistes Jocelyne & Jean-Pierre ; à découvrir dans la compil' (CD) que Yome réalise et, pour certaines d'entre-elles, dans la rubrique "Pendant" (la grande boucle).

L'art de passer inaperçu : les AlterAltercyclistes de l'Arc-en-Ciel et Dougy-la-trompette

Yome, depuis l'entrée de l'Alterbus en route.



La confiance mutuelle : à la base de la solidarité active.

La photographie est aussi un sport de combat.


- 29 aout :  Enregistrement des "tubes de l'été 2009"
   Pendant que les (super) gentils membres du groupe Rictus (message ci-dessous) mettent au point une nouvelle version de l'"AlterTour Song" dans leur QG de Froideconche (Haute-saône), Jean-Pierre et Dom enregistrent à Chevreuse (Yvelines) les chants que l'on réentendra certainement sur les routes alternatives en 2009...

"Sur le tandem"

Julian&Jadwiga
sur le tandem de Jean-Pierre&Jocelyne

...ainsi qu'un inédit de Jean-Pierre : " Prends donc ton vélo "

" Agnès, Monica et moi, nous sommes allés acheter chacun un vélo et aujourd'hui, c'était notre première "sortie".
Un aller retour à la vigne, soit en tout une vingtaine de km avec quelques faux-plats qui nous ont réveillés les genoux....
Je pense que c'est le début d'une période de belles ballades....
à suivre !

Ah ! ce que cet Altertour a déclenché comme envies....
Rol " (de
Rictus)


Rictus, le 17 juillet à Foussais-Payré

 " Tout d'abord, un grand MERCI à Dominique pour cette fabuleuse idée et aussi à tous les organisateurs qui l'ont concrétisée avec lui !
  Merci aussi à toutes les personnes des diverses régions traversées qui nous ont toujours si gentiment guidés, accueillis, rafraîchis, nourris!! ahhhh.... se doper au bon pain, aux délicieuses confitures, aux sablés et fars bretons inoubliables, sans parler des jus de fruits et bonnes bouteilles de vin et j'en passe !!
   Merci également à tous les altercyclistes avec qui nous avons échangé et passé de bons moments.

  Nous pensons déjà à notre participation pour 2009, avec peut-être des journées un peu moins chargées en vélo et plus de temps d'échange avec toutes ces personnes qui nous ont si bien accueillis et que nous n'avons souvent qu'entraperçues
" .

Catherine et Monique, "Les deux soeurs"

Monique de Marseille

Catherine de Dijon

- 26 aout : Sans vélo, mais avec un drapeau


Chloé à Courmayeur

...avec Fifi, Bruno, Carine et Marc

" Un petit coucou des Houches où vient de se terminer la Kora (marche autour du Montblanc pendant les JO pour la liberté au Tibet).
Tout comme l'Altertour, ça a été magique. Nous étions en moyenne 100 marcheurs et 10 à 20 bénévoles. Les étapes étaient plus courtes que celles de l'Altertour (5 à 7 heures de marche par jour pour 500 à 900m de dénivelé), ce qui nous laissait du temps pour discuter autour du feu (Marc a apprécié!). Le plus dur était de dormir sous la tente car les nuits étaient plutôt TRES fraiches (et souvent humides)! Tous les matins nous commencions par nous rassembler en un grand cercle, et un Lama Tibétain bénissait la marche et faisait une prière pour le Tibet. Nos maillots n'étaient pas verts mais oranges, et les participants de tous horizons, bouddhistes ou non. Nous avons pu profiter de 2 conférences de Jestun Pema, la soeur du Dalai Lama, qui nous a confirmé que les conditions de vie des Tibétains au Tibet s'étaient encore aggravées dernièrement...
" Carine.

Album photos

- 19 aout :  Grands reporters sur le front de l'AlterTour

Exemples d'articles parus dans la Presse Régionale du Sud-Ouest

Sud-Ouest, le 15 juillet

La Dépêche du Midi - 17 juillet

La Dépêche du Midi - 18 juillet

Sud-Ouest - 19 juillet

La Dépêche du Midi - 22 juillet

La Dépêche du Midi - 26 juillet

La Dépêche - 26 juillet

La Dépêche du Midi - 27 juillet

La Dépêche du Midi - 28 juillet

  

" C'était avec grand plaisir que nous avons pu expérimenter le vélo-journalisme au côté des Altercyclistes. Nous aurions aimé suivre sur la durée toute la boucle mais les commandes de piges n'étaient pas au rendez-vous. Malgré tout, le "malheur" des uns faisant le bonheur des autres, l'absence des grands médias sur cet événements nous a permis de pouvoir placer quelques reportages ici et là, en France et en Suisse. Un de nos articles a d'ailleurs été cité par le site internet d'Arrêt sur image (un des sites préférés des journalistes).

   Je pense que les prochaines éditions seront de plus en plus couvertes médiatiquement, et dans quelques années, il faudra peut-être présenter patte blanche pour pouvoir partager un dortoir avec les cyclistes de l'AlterTour.

   Et peut-être pourrons-nous revenir partager quelques kilomètres avec eux l'année prochaine. Qui sait ?
"

(Ariane et Leïla, Journaltercyclistes)

- 18 aout :  L'AlterTour des organisateurs



Surveiller les alterbaigneurs (Béné & Jean-Luc)    -    Prendre des alterphotos en blanc-et-noir (Yome)

Ne pas laisser les T-shirt vides (Jean & Mireille)       -      Conduire l'Alterbus

Déremplir le fourgon (Stef, Yvan, Béa...)     -    Prêter des humains aux altercyclettes  (Juan)    -   Réparer (Gilles)

  Faire le gué (Bruno)           -         Filmer dans des conditions extrêmes (Emmanuel)  -  Se dépasser (Bruno d'Athée)

     Rester vigilant (Dom et Alex)           -        Tenir le stand du Bibliobus (Jean-Pierre)       -    Gérer la difficulté (Serge)

- 17 aout :  "Le sentiment de ne pas être seul à militer et à résister"

  " C'est avec plaisir que j'ai suivi l'aventure AlterTour via les photos sur le site... et via mes vacances aussi puisque je me suis retrouvée en Ardèche à Valgorge, avec des gens qui avaient entendu parler de l'AlterTour !
Kristell, AlterAccueillante à Château-Chinon
P.S. : Je suis potentiellement intéressée pour faire un bout de l'aventure avec vous l'an prochain... ! "


  " Bien occupé en ce début de mois d'Août, je n'ai pas eu le temps de faire signe... mais j'ai beaucoup pensé à vous tous...
   Un grand merci au collectif d'organisation !
  
Super expérience, de très belles rencontres et le sentiment de ne pas être seul à militer et à résister... ça pousse à poursuivre et ça donne des forces !!!
A très bientôt,
Benoit ", Altercycliste permanent


- 16 aout :  Au fil des paysages, un collier d'"accueillants"

Ce voyage,
Comme un bijou
Orné de rendez-vous,
On le portera longtemps en mémoire
Collier de paysages
et d'accueillants,
Artisans
d'une belle histoire.

(Extrait d'une des chansons de l'AlterTour)


 " Je complèterais volontiers ma confession en parlant de la chaîne de solidarité qui nous a accompagné sur toute l'alter boucle. J'ai été touché, et insatisfait de ce que nous leurs donnions en retour parfois, par tous ces bénévoles qui se sont mobilisés durant des mois pour assurer l'intendance toute une journée d'un groupe de soixante personne (en moyenne) : beaucoup de travail de préparation de l'itinéraire, des ravitaillements secondaires, des repas de jour, du couchage et du petit déj... tout cela pour une rencontre furtive car nous étions pris par le temps.

  J'ai l'impression d'avoir pris plus de temps pour les visites de milieu de journée, ou nous étions plus disponibles que lors des chaînons intermédiaires où l'intendance prenait le dessus: boire un coup, changer de cyclistes, s'enquérir des attardés, et toutes les petites misères au coin du quotidien...

  Mais nous ne sommes pas toujours passé à coté de cette richesse : fortuitement, la conversation s'engageait, pour peu que les locaux qui nous recevaient s'y prêtent. Bien sûr, les repas ont été de grands moments conviviaux, voire de grandes fêtes dans des endroits inoubliables: n'est-ce pas l'étable aux cochons si propre ?

  Nous étions bien entre nous, mais également bien avec tous ces généreux bénévoles qui partageaient nos idées et leur garde manger...
Merci pour eux.

Francis ", altercycliste permanent


"la conversation s'engageait"

  " Nos chaleureux remerciements à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué à cette première édition de l'AlterTour, qui restera certainement dans les mémoires comme l'épreuve la plus difficile, mais aussi la plus riche d'enseignements. Une mention particulière aux personnes que nous aurons trop peu rencontré, du fait du chemin qui devait être parcouru (jusqu'à 140 km/j, d'après certains observateurs) associé à divers retards (pannes de réveil, chutes variées et problèmes mécaniques).
   Cependant, on peut remarquer que nous aurons toujours fait mieux que le peloton de l'autre tour, dont le passage ne dure partout que quelques minutes.

Dom "

- 14 aout :  Un nouveau sigle : AGM, pour Athlète Génétiquement Modifié

Transmis par Laurent du Mans, AlterOrganisateur.
  Le gag devient réalité : injecter aux athlètes des cellules souches hôtes d’un gène producteur d’hormones comme l’EPO qui stimule la production de globules rouges dans le sang, ou bien encore un gène produisant des endorphines, anti-douleurs naturels.

Lien vers la page Internet de l'article

  Revoir le diaporama de la conférence donnée à Cendras par trois scientifiques indépendants, lors de la 1ère soirée festéducative de l'AlterTour, à propos des bases biologiques du dopage :

Diaporama PowerPoint 2003 (7,2 Mo)


- 13 aout :  Les altercyclistes, porte-parole de la planète

  Entendue à mi-journée sur France-Inter au retour de l'AlterTour (le 30 juillet), dans « ça vous dérange » : Marie-Jo

Extrait capturé par Stéphane

Reportage plus complet

AlterTour contre ChimicTour
Un nouvel article de Patrick, JournAlterDessinActeurIste

"C’est dans la comparaison de ces deux événements que l’on peut mesurer le poids de l’idéologie dominante, de la pensée unique..."

Du côté de chez Danie, le samedi 30 aout :
Une journée ("modeste et généreuse") sur la décroissance

Le tour, on peut le rejouer "individuel". Mais c'est pas vraiment pareil.
Le Jeu de l'AlterTour au Havre, par Steph

Mercredi dernier, je n'ai pas résisté à « jouer à l'AlterTour ».
Beau soleil !
- Départ : fin de matinée, j'attrape mon AlterCyclette et me dirige vers la campagne Havraise.
Je parcours 20 alter-km (c'est-à-dire 30 vrais-km)
(...)



- 12 aout :  Dimensions pédagogique, ludique, politique... et internationale.

USA, Pologne, Allemagne, Ecosse, Hongrie, Suisse, Angleterre : l'altercyclisme est international, et les conférences-débats une manière efficace de perfectionner son français.

"Felicitations !
A great organisational feat and a thoroughly enjoyable experience for us.
le Julian et la Jadwiga
" (Altercyclistes de Pologne)

 


Mareike d'Allemagne à gauche, la casquette rouge de Dougie à droite (photo d'Inès)

"...Le meilleur séjour que j'ai connu en France. Merci encore pour cette initiative merveilleuse, excuse mon pénible Francais, et meilleurs sentiments à l'avenir,
Dougie
" (Altercycliste d'Ecosse)

- 11 aout :  Comme la fleur d'orchidée, l'imagination est favorisée par la contrainte, mais sur un sol naturellement fertile

  Parmi les inventions nées - puis (bien) élevées - sur l'AlterTour, il en est une qui correspond bien à l'esprit de cette manifestation, où les cyclistes remplacent temporairement leur casque par une casquette de guide : le cycloguidage partagé.

  Biodiversité : Presque toutes les formes de guidage des cyclistes ont été expérimentées sur l'AT, en commençant par les plus conventionnelles (ci-dessous).
   Puis, la fatigue et le manque de moyens aidant, associés à la dissémination incontrôlée des belles flèches officielles du départ, la pénurie de lait de chaux pour le marquage au sol, il fallut bien trouver le moyen de réaliser cette 24ème et dernière étape, de Lodève à Villeneuve-lès-Maguelone.

Techniques (conventionnelles) de guidage des altercyclistes
Plans de route (texte) pour l'hémisphère gauche et tracés sur cartes (image) pour l'hémisphère droit.
Fléches spéciales "AlterTour" faite à la main en bois, en carton, ou "industriellement".
"Vraiment ALTER, le tour !!"
fléchage au sol plus ou moins précis ("AT" pour "AlterTour", couleur verte), avec du papier de couleur, avec du lait de chaux, de la peinture en bombe...
Encadrement par des membres de club de VTT, par un motard...
le cyclo-guidage partagé
On se souvient que les altercyclistes avancent généralement en ordre dispersé, par binômes se suivant sur de grandes distances.

   Voici le schéma proposé par Danie & Chris (? - peu importe, le copyright n'est pas de mise ici -), puis mis en oeuvre par le groupe...
  Les Altercyclistes
sont guidés par celui d'entre eux qui connait le circuit (il en faut au moins un !). Celui qui doit rester le dernier du groupe est également bien identifié par un maillot jaune (par exemple !). A chaque changement de direction, un altercycliste auto-désigné au hasard propose de rester sur place et descend de sa monture pour guider ceux qui suivent, jusqu'au passage du maillot jaune. Le porteur du maillot jaune récupère sur son passage les différents "guides" du parcours, qui se retransforment alors en altercyclistes. A chaque relais, le rôle fondamental de "maillot jaune" peut être pris par un nouvel AlterCycliste.

- 10 aout :  Comment raconter l’Altertour à ceux qui n’y étaient pas ?

   " OK, on peut dire qu’on faisait du vélo et que c’était dur, mais pas tant que ça, puisqu’on se relayait quand on était fatigué, qu’on militait et qu’on écoutait des conférences, mais qu’il nous aurait fallu plus de temps, qu’on chantait, qu’on rigolait bien, qu’on mangeait et buvait très très bien, qu’on prenait l’Alterbus avec un Alterchauffeur commandant de bord genre « CHE » remixé en moins iconographique et plus vivant, et une chauffeuse-mécanicienne tout aussi exceptionnelle ! Bref, on peut dire que c’était super et qu’on est bien décidé à remettre ça l’année prochaine d’une manière ou d’une autre.

  D’ailleurs Pavot l'altercyclette languit un peu : tous les jours elle me demande "quand c’est qu’on repart ?" ! D’abord je lui ai expliqué que j’étais fatiguée... car curieusement, alors que cela n’était pas apparu durant les 8 jours ou j’ai pédalé, je me suis rendue compte après avoir arrêté que j’avais très mal aux cuisses ! L’Altertour en plus de ses autres avantages a donc un effet antalgique incontestable !
  
Pavot m’a accompagnée dans mes premières virées de l’Après-Altertour –et je remercie au passage l’autre altercycliste qui m’a cédé la place auprès de Pavot alors qu’il aurait bien aimé aussi rentrer chez lui en sa compagnie-. J'ai présenté ma monture, je lui ai un peu fait visiter Marseille puis je l’ai emmenée à la plage à Sausset et à Cassis sous une chaleur torride qu’elle a vaillamment supportée malgré les côtes et le trafic intense. Elle a apprécié le paysage, a même croisé d’autres cyclistes très sympas - mais quand même, ce n’était pas l’ambiance alterdivertissante qu’elle avait connue tantôt ! - Pour la faire patienter je lui ai chanté une chanson sur l’air de celle de Gilbert Montagné : « On va semer ! »…

  En fait, pour être honnête, j’avais beaucoup hésité à m’inscrire à cette épopée et je l’ai fait un peu limite, car j’ai souvent du mal à aller vers les autres et malgré l’ambiance très chaleureuse, ça a été un peu dur au début. Mais le cadeau qui s’offrait semblait énorme : une aventure où on se donne physiquement dans un esprit solidaire tout en militant pour le respect de la vie sous toutes ses formes et contre la marchandisation et la consommation effrénées ! Tout ce que j’aime et qui sonne juste ! Je suis vraiment heureuse d’y avoir participé et je remercie tous les Altercyclistes pour leur humour, leur bon esprit et leur pêche d’enfer, et tous les organisateurs pour l’audace qu’il leur aura fallu pour se lancer dans cette belle folie !

  Il me reste de cet Altertour des petits bouts de dialogues, des fragments souvent interrompus mais d’autant plus précieux, des couleurs, des musiques, arc en ciel, flûtes, voix, accordéons, guitares, slam, batterie, orgue de barbarie… L’idée de José de semer me paraît une superbe suite pour ce premier Altertour (très réussi malgré les soucis que je n’oublie pas), car il donne vraiment envie de semer ! Non seulement les graines de la biodiversité mais de tout ce qu’on a partagé pendant cet Altertour et de la force de vie et de résistance qu’on a vu à l’œuvre partout où on est passé où c’était beau, c’était bon et c’était vivant !

A TOUS UN GRAND MERCI !
Inès. " altercycliste

- 9 aout :  Faire renaître ces chers disparus

  Oh combien présents sur le tour pendant cinq jours, il a bien fallu compenser l'absence du groupe Rictus, en espérant leur retour sur l'AlterTour 2009 !


on y va ? (click) c'est parti !

- 8 aout :  Loin de l'école de la compétition

"un grand merci pour cet Altertour... expérience inoubliable, qu'aucun des participants n'oubliera de si tôt je pense. De fabuleuses rencontres et une ambiance de groupe très agréable malgré tous les petits déboires... ça donne pas du tout envie de retrouver l'esprit compétitif des bancs de l'école ! Je pense que c'est une grande réussite, les photos, les articles, les vidéos, et le sourire béat des altercyclistes le prouvent et en témoignent. Nous vous devons ce formidable mois de juillet, alors MERCI !

Chloé, altercycliste permanente


"ancien CoureurCycliste aujourd’hui repenti, je suis devenu AlterCycliste.

" Depuis le temps que j’en rêvais, de le faire, ce satané Tour de France ! Eh ben, j’ai trouvé encore mieux ! Ancien CoureurCycliste, aujourd’hui repenti, je suis devenu AlterCycliste en faisant l’AlterTour.
Qu'est-ce qui m’a décidé à participer à cette manifestation ? "
Stéphane, altercycliste intermittent.

Témoignage de Stéphane : "Quelle aventure de fous !"

Voir également son Résumé de l'AlterTour (photos, vidéos, reportages)


A la recherche des accueillants perdus...

" Merci à tous les organisateurs, aux blessés et aux autres... Merci particulièrement aux agricul"teurs" et "trices" et aux profs d'EPS pour leur participation active et très sympathique a cet événement.

 En fait aucun participant ne sortira indemne de cette aventure, et c'est je crois le "plus" de l'Altertour ! Que nos échanges puissent ainsi nous faire avancer dans notre réflexion sur un "altermode de vie" décroissant et solidaire et déboucher sur des actions quotidiennes...

 Nous avons été accueillis, tout au long des étapes par des professionnels engagés dans la lutte pour la biodiversité et contre le dopage des cultures ... Sera-t-il possible d'obtenir la liste de leurs adresses, afin de ne pas les oublier quand nous passerons près de chez eux !

Bruno de Miramas ", altercycliste des trois dernières étapes


  Merci pour ces messages que je lis entre deux escapades.
  J 'étais en manque. Cette aventure avec vous est à classer dans mes actes militants les plus géniaux. Bravo à tous les organisateurs, les pédaleurs et les accueillants. J'ai fait des
rencontres qui resteront inoubliables.
Bernard, altercycliste.


Départ de Cazeneuve-Montaud, pendant une interview en direct sur Sud-Radio

Le dopage est interdit, surtout la nuit !

" Bonjour à tous...

  Ici Lîle (l'arrivée d'étape à Vieillevigne, après le passage par Toulouse), ou le calme est revenu pour un mois d'aout de chantier (assainissement filtre planté et isolation de l'étage en paille).
  Tout le monde a été ravi du passage de l'altertour ici, même si pour notre jeune assos, beaucoup de point d'organisation sont à améliorer.

   Certains sont certainement au courant de mon AlterDétour sur le site de Cazeneuve-Montaut, ou, après une exceptionnelle dégustation de diverses gnoles, le trajet de 800 mètres du lieu de restauration à la zone de camping m'a valu de me perdre et de marcher de 3h à 5h30 du mat' pendant 12 km avant de retrouver le camping...

  Au plaisir de se revoir, je note le rendez-vous des 25-26 octobre, merci a vous tous, altercyclistes et bénévoles !

  Très naturellement,
Lilian ", Alteraccueillant à Vieillevigne



Confiance en l'avenir : l'AlterTour 2009 n'est pas encore écrit
qu'une participation est déjà confirmée

"Depuis mon passage sur le parcours, je me suis régulièrement connecté sur le site de l'altertour pour suivre votre avancée et j'étais heureux de constater que l'enthousiasme ne faiblissait pas au fil des étapes. Je vous remercie de nouveau pour avoir pensé à cette initiative périlleuse et vous félicite d'avoir su l'organiser avec succès.
   Et si, comme vous l'exprimez, l'altertour 2008 est suivi d'un altertour 2009 je vous confirme ma participation.

Philippe ", Altercycliste



- 7 aout :  Des altercyclistes autour du Mont-Blanc pendant les JO, pour le Tibet

" Hellooooooooo!
  J'adore aller régulièrement sur le site voir les nouvelles photos qui se rajoutent au fil des jours.
  Je réitère ce que j'avais dit lors du dernier tour de parole: MERCI aux organisateurs car pour une première, ça a été absolument GRANDIOSE. J'espère avoir l'occasion de revoir certains d'entre vous dans l'année lors de réunions ou pour la projection du film par exemple (une projection en Rhône Alpes serait un must!), en attendant de se revoir sur l'altertour 2009 !

  Je pars tout à l'heure pour une nouvelle aventure: la marche pour le Tibet autour du Mont-Blanc pendant les JO, avec mon fréro Fifi (voir ce site pour ceux qui voudraient nous rejoindre).
Bizzzzzzzzzzz à tous de Savoie
Carine
", Altercycliste

  L'album de Carine

Carine et Fifi sont rejoints par au moins deux autres altercyclistes : Jocelyne & Jean-Pierre


Mais qu'y a-t-il dans un AlterBus ?


des bagages...

    ...des corps...

...du dialogue, de la chanson,
de la médecine douce...

   ...du linge qui sèche, un altercycliste nostalgique.

...et dessous ?

...et dessus ?


- 6 aout :  Couchés sur plus de 2000 km !

"Merci d'avoir organisé cet AlterTour, nous avons été contents de participer à cette première. Cela a été fatiguant mais enrichissant sur plusieurs aspects : les échanges d'idées, découvertes des savoir-faire, la solidarité, les rencontres avec des gens vraiment remarquables..."
Martine & Ferey, Altercyclistes quasi-permanents

L'album de Martine&Ferey

- 5 aout :  Une pêche d'enfer (Vert) !

"Je garde un super souvenir des journées que j'ai eu le plaisir de partager avec les alter cyclistes, ça m'a donné une pêche d'enfer !
(...) Mon rapport avance, je suis dans la période foisonnante (...)
Bises et encore toute mon admiration pour cette belle et intelligente réalisation du premier alter tour de France, qui ne doit pas être le dernier.
Anny Poursinoff
"
Altercycliste et Conseillère régionale d'île-de-France

à propos du rapport sur le développement de l'agriculture biologique, évoqué dans le message ci-dessus :
Intervention d'Anny Poursinoff au Conseil Régional d'I2F

- 4 aout :  Le silence qui suit l'AlterTour, c'est encore de l'AlterTour.

"...", comme l'a si bien exprimé Danie lors du dernier "cercle de parole", à La Grande Barge de Villeneuve-lès-Maguelone.

       "...", lui répondit Chris du tac au tac.

   Enfin un dialogue constructif !

Le silence qui précéda l'AlterTour, c'était déjà de l'AlterTour :
Retour vers la préparation des stands, le 3 juillet à Cendras


- 2 aout :  L'AlterTour est-il addictif ?
  Oui, à en croire les altercyclistes qui l'ont quitté et y sont revenus en cours de route.
 Oui, à constater que certains se sont offert une 25ème étape vers Pau, en en manquant un peu : crevaison de l'AlterBus et soirée-trappeur en bord de rivière, dans la continuité d'une épopée dont on n'accepte pas bien l'arrivée du générique de fin.
 Oui, à sonder le vide existentiel des altercyclistes qui ont repris le cours normal de leur activité.

 Oui, mais Pas vraiment : participer à l'AlterTour n'engendre pas une dépendance comparable aux drogues douces qui orientent la vie courante des plutôt-nantis de cette planète : le fric, la téloche, la bagnole, le portable... Car cette expérience est unique et limitée dans le temps, car elle propose au contraire une ouverture vers d'autres formes de vie en société, en dehors de nos conditionnements habituels.
   Réaliser l'importance de ces conditionnements acquis et de nos tendances à la peur de l'autre et à la recherche de pouvoir, constitue un premier pas. Le second pas, que beaucoup ont effectué durant cet AlterTour, est de tirer satisfaction du fait d'avoir su résister par un effort personnel à ces moteurs habituels du comportement humain, qui engendrent aggressivité et autoritarisme.
  Ce voyage extra-ordinaire a confirmé qu'il est possible de résister individuellement à ces réflexes, pour le bénéfice de la communauté, pour que le groupe continue d'avancer, dans la confiance mutuelle et la bonne humeur.


" Ma chance dans notre communauté, c'est d'avoir pu cerner mes contours, mes limites au plus près. Aurai-je assez d'intelligence pour apréhender toute la richesse reçue du groupe?
Le voyage était tout autant intérieur, certains n'ont pas su aller au bout ; d'autres, conscients d'un grand moment inachevé sont revenus d'eux-même.
L'énergie, la personnalité robuste du groupe était telle que tous nous avons eu notre révélation personnelle. Ce fut un grand moment de connaissance de soi, de connaissance de l'autre, d'enrichissement de tous.
Francis "
de Bourgoin-Jallieu, altercycliste permanent


Séances quotidiennes de dopage collectif par la musique


- 1er aout :  AlterTour... énorme !

" Nous nous sommes quittés :O(
Cette aventure humaine doit forcément laisser des traces dans les esprits, dans les attitudes, la planète enfin à l'honneur.
Notre seule dope : l'enthousiasme, l'envie de réussir et de partager notre message ! Quel belle histoire que celle que nous venons de vivre, comme l'a dit Yvan en un mot :
"c'était E-NOR-ME"

1000 BIZZZZZZZ à tout le monde,
Danie et Chris ", Altercyclorganisateurs


  En attendant le Press-Book des articles parus en juillet... dans Politis, La Vie, France-Soir, de nombreux quotidiens, radios et télévisions de nos régions, dont La Dépêche, Ouest-France, La Nouvelle République, Midi Libre, voici le reportage de "Témoignage Chrétien" du 24 juillet, par Leila et Ariane, deux journaltercyclistes des premières étapes du tour.


Cet AlterTour nous réconcilie avec l'esprit sportif, populaire et solidaire d'origine

" Nicolas a auto-produit un petit film qui est un bon moyen de communiquer sur le tour, et qui traîte entre autre du sujet du silence des médias. Il est bien placé pour parler de ce sujet.
   Son film commence par une image de l'AlterTour et se termine par cette question: "mais pourquoi ma télé ne m'a-t-elle pas parlé de ce tour ?" La question mérite d'être posée, car à notre avis, cet altertour nous réconcilie avec l'esprit sportif, populaire et solidaire d'origine. Mais l'histoire est-elle déjà oubliée? Les images et témoignages de Nico sont percutants !
(...)
Déjà l'idée germe d'organiser un parcours alter sportif et alter culturel en Sarthe, avec plusieurs étapes, dans des lieux à faire valoir.

Laurent, Alteraccueillant au Mans


- 31 juillet :  "Nous allons cultiver et étendre l'ensemencement"


Altercyclistes d'aujourd'hui...
et peut-être de demain ?

Nous étions 100 et 1000
Nous serons 1000 et +++++
Est-il prévu d'ouvrir une nouvelle rubrique sur le site, du genre "l'Altertour et après" ? Une bourse aux idées et propositions pourrait être une 1ere étape. il faut récidiver !
De l'isère, nous étions 5. En 2009, nous serons beaucoup plus !
Merci a ceux qui ont semé l'idée... nous allons cultiver et étendre l'ensemencement.

A bientôt,
Andrée, Altercycliste
P.S.: j'ai pris 10 T-shirts, et il m'en faudrait +; comment faire ?
_______________________________________________
Bonjour Andrée,

Nous recevons beaucoup de messages encourageants comme le tien, et sommes décidés à recommencer l'aventure en 2009. Nous étudions en ce moment le moyen de rester connectés, notamment grâce à Internet (ex: liste courriel, forum).

En fin de parcours, nous avons atteint le nombre maximum d'altercyclistes (80 personnes). Comme beaucoup souhaitent "en être" l'année prochaine, il restera en principe peu de place pour de nouveaux participants. Il faut par contre encourager les visites sur les futurs sites festifs d'information, vers lesquels des marches convergentes (à vélo, éventuellement) pourront être organisées.

A bientôt, on reste liés...
Dom
P.S.: Il est effectivement possible de nous commander des T-shirts "AlterTour". Merci de préciser la quantité, les tailles et couleurs (beige, vert, rouge).


Départ du stade d'Olonzac, le 27 juillet

  Voici terminé notre AlterTour, et terminé aussi le tournage du film avec Emmanuel. Pleine d'impressions fortes, grandie, enrichie par cette expérience extraordinaire, je commence aujourd'hui le montage du film avec Katia, la monteuse.

  Le film montrera des paysages de France superbes, et les cyclistes, les fermiers, les militants, les intervenants dans les débats que nous avons rencontrés sur notre chemin, leurs histoires et leurs expériences exemplaires, leurs difficultés et leurs joies d'avancer vers un mode de vie qui corresponde de mieux en mieux à leur conviction écologique et de justice sociale. Il montrera également les aventures que nous avons vécues au cours de notre voyage. Ce sera un "road-movie" documentaire très particulier, enrichi par une musique variée créée et découverte sur notre parcours.

  On l’a vu au cours de ces vingt-cinq jours du mois de juillet : la France est en mouvement. Sur les étapes à midi et le soir, nos accueillants nous ont affirmé plusieurs fois que l'AlterTour leur a donné un coup de pouce pour devenir plus visibles. Notre film doit prolonger cet effet, et par là, nous aimerions contribuer à amplifier ce mouvement.

Extrait de Lettre d'Information, Suzanne

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Tu vois gagner qui l'année prochaine?
l'équipe EPO ou l'équipe Hormone de Croissance ?
Tu dates, mon vieux ! il parait que tout va se jouer au niveau génétique, entre les gars soutenus par Monsanto et ceux de Syngenta.
On pourra plus dire que les cyclistes sont sans gêne !

Dopage ou Désert ?


Le Canard Enchaîné du 30 juillet 2003

   Les Organisateurs du Tour de France sont inquiets. Le dopage n'a pas bonne presse, et vient ternir l'image de la compétition cycliste la plus fameuse du monde.

 
  Malgré la création récente de l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFDL), à laquelle siège un représentant de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA), les affaires récentes de sportifs "contrôlés positifs" et la connaissance de techniques indétectables aux contrôles laissent planer de sérieux doutes sur cette manifestation sportive. L'administration de produits sanguins qui favorisent le transport d'oxygène, ou encore une nouvelle forme d'EPO fabriquée sur lignée cellulaire humaine (la dynepo), passent en effet au travers des contrôles actuels. Quant à l'hormone de croissance, utilisée comme amplificateur du capital musculaire en dehors des saisons sportives, elle n'a encore jamais été détectée pendant les épreuves.
   Une remise à l'heure des pendules de la compétition sportive nous ferait revenir plusieurs dizaines d'années en arrière, lorsque le peloton de cyclistes laissait derrière lui une traînée de sueur sur le macadam, et que la vitesse moyenne horaire des coureurs n'excédait pas 25 km/h - à comparer aux 40 km/h de ces dernières années -. C'est près d'un siècle de dopage qu'il faudrait dénoncer, comme en témoigne dès 1920 l'invention du "pot belge" décrit par les frères Pélissier, champions de l'époque : un mélange détonnant d'amphétamine et de cocaïne pour la stimulation du système nerveux central, celle qui rend temporairement euphorique, hyperactif et parfois agressif, complété par de l'héroïne et des antalgiques, pour le sentiment intense de bien-être, la relaxation et l'insensibilité à la douleur. La redescente vers le monde réel est ensuite moins agréable que celle qui entraine le cycliste du col de montagne vers la vallée : troubles de l'humeur, troubles cardio-vasculaires et pulmonaires, pouvant aller jusqu'au décès. Depuis la découverte d'amphétamine chez le cycliste Jensen, décédé pendant les Jeux Olympiques de Rome en 1960, la lutte contre les techniques dopantes s'est développée, mais toujours avec un certain retard sur les avancées pharmacologiques.
   Pourtant, du strict point de vue du sport de compétition, faut-il s'en plaindre ?
   Quelles seraient les conséquences sur l'entreprise "Tour de France" d'une révision de son fonctionnement, conduisant à des performances sportives réduites, des abandons, un désintérêt du public ? Déjà, les sponsors s'interrogent. Deutche Telekom vient de mettre fin en novembre 2007 à son soutien financier en faveur du Tour.


"Le Canard Enchaîné" du 9 janvier 2008

   Il est indéniable que le dopage existe depuis la naissance de la compétition dans le sport. Alors, pourquoi ne pas le banaliser, évitant ainsi un rejet populaire du sport dit "de haut niveau", accompagné du tarrissement de ses sources de financements ? Sinon, le parcours du tour à travers les verdoyantes régions françaises, sous les ovations de la foule, risquerait bientôt de ressembler à une traversée du désert.
   En poussant plus loin l'hypothèse d'une libéralisation du dopage, celle-ci pourrait s'étendre à tous ceux qui doivent être particulièrement en forme pendant certaines périodes intenses de leur vie : les étudiants en examens, les artistes sur scène, le personnel politique soumis à la pression du pouvoir.
   Bien évidemment, cette hypothèse étendue ne tient pas. Le risque serait bien trop grand de voir se développer une population de "sur-hommes devant les caméras" qui, lorsque s'éteignent les projecteurs, retomberaient dans leur dépendance à des produits artificiels destructeurs d'un fragile équilibre.
   Le sport est porteur d'autres valeurs que la compétition. Ce sont notamment le courage devant l'effort parfois douloureux, dont l'expérience forme le caractère, et l'esprit de solidarité qui apprend à bien vivre ensemble.
   Comme le déclare Albert Jacquard, "Il faut mettre fin à l'hypocrisie et dire ce qu'est le sport de haut niveau aujourd'hui : une entreprise d'exploitation de l'homme par l'homme, où la seule et véritable règle du jeu est le profit, quel qu'en soit le coût humain. Courir plus vite, sauter plus haut, être le plus fort : il est temps de remiser cet idéal enfantin et de proposer un modèle (...) enfin humaniste."
   Ainsi, pour avoir trop longtemps poursuivi cet idéal, le Tour de France pourrait connaître prochaînement sa traversée du désert, juste le temps nécessaire pour que l'ensemble de la profession, le public et les sponsors admettent la nécessité d'un nouveau départ, sur des bases assainies.
    Dès 2008, un "passeport biologique"doit être mis en place pour chaque cycliste, qui fournirait en continu un suivi de ses paramètres biologiques, et de ses éventuelles modifications d'origine artificielle. Selon Alain Garnier, directeur médical de l'AMA, "il s'agit de passer du contrôle radar - dont l'emplacement est souvent connu - à un enregistreur embarqué mesurant la vitesse en permanence".
  Une telle mesure a un coût non négligeable. Cependant, lorsque la santé des sportifs et de leurs fans est en jeu, il ne parait pas impensable de consacrer à cet effort de réajustement des valeurs sportives une fraction des centaines de millions d'euros qui alimentent encore aujourd'hui le Tour de France.

Professeur Tocardeau


"Le Canard Enchaîné" du 30 juillet 2003

Une rencontre improbable

Dom de Chevreuse

  L’AlterTour, c’est notamment l’histoire d’une rencontre improbable entre d’accueillants paysans et des cyclistes militants.

  Improbable, car la société est ainsi faite qu’elle s’accommode des barrières naturelles entre les hommes ne pratiquant pas la même activité. C’est la structure en « nid d’abeille » qui vient à l’esprit : à chaque citoyen son alvéole, dont il ne sort pratiquement pas. A l’origine de ce cloisonnement, il y a notre tendance naturelle à éviter l’inconnu, et à nous satisfaire d’échanges avec des individus proches de nos préoccupations personnelles. Que pourrait donc raconter à un paysan passionné par l’observation de son sol [1], un chercheur spécialiste de l’identification de réseaux impliqués dans le catabolisme du carbone chez le champignon filamenteux Aspergillus nidulans [2] ? Peut-être plein de choses, en réalité. Mais pour qu’un jour ce lien soit envisageable, il faudrait faire communiquer les alvéoles de la société. Et pour atteindre cet objectif, l’épreuve de la réalité passe par des essais en vraie grandeur, des modèles expérimentaux tels que celui développé en définitive par votre association. En plus de sa dimension professionnelle, le réseau « Accueil paysan » expérimente en effet une manière conviviale de rapprocher le monde paysan et les citoyens.

[1] Philippe de Genouillé, accueillant de l’AlterTour le 19 juillet.
[2] Christian Vélot, altercycliste et intervenant les 21-22 juillet à Saint-Émilion. Ce paysan et ce scientifique ne se sont donc pas rencontrés en 2008. Peut-être alors, sur le tour 2009 ?

  Improbable cette rencontre, car en acceptant l’invitation à participer à l’Assemblée Générale des Amis de la Conf’ sur le plateau de l’Aubrac en août 2007, Gilbert Belgrano (alors secrétaire des Amis d’AP) ignorait qu’il en reviendrait enthousiasmé par la perspective d’un projet dans lequel Accueil Paysan pourrait trouver toute sa place. Ainsi, c’est par l’intermédiaire de deux de leurs  « Amis » respectifs qu’AP, puis la Confédération Paysanne, ont contribué avec une vingtaine d’organisations à ce qu’est devenu l’AlterTour en juillet 2008 : 24 étapes de 200 relais cyclistes, auxquelles une quinzaine d’accueillants ont contribué avec succès. Les sites intégrant à la fois le repas, l’hébergement, la scène militante, ont en effet été des îlots de réconfort dans cette véritable épreuve de solidarité vécue pendant un mois. Certains « altercyclistes » ont tellement apprécié cette expérience qu’ils sont par la suite retournés chez leurs « accueillants ».

   Parmi ces accueillants qui justifient si bien qu’un adjectif devienne un substantif, une mention spéciale à Jean-Baptiste de l’Aude, qui fut je crois le premier à proposer de recevoir le tour, à Julien des Deux-Sèvres dont les qualités d’organisateur ont servi d’exemple aux autres comités, et surtout à Laurent l’Ardéchois qui a « essuyé les plâtres » du premier accueil en début de circuit, et dont l’abnégation l’éloigna fort de chez lui début juillet, à la fois géographiquement et professionnellement.
   A toutes et à tous, merci, en espérant que cette « rencontre improbable » devienne un rendez-vous militant des étés à venir.

17 juillet

Le maillot jaune se met au vert

par Ariane Puccini

Un autre Tour de France est possible, selon les organisateurs de « l’AlterTour pour la biodiversité cultivée et une planète non dopée ». Une boucle écolo de 2 700 km à vélo, pour renvoyer dos à dos OGM et EPO.




  « Qui prend “Cannabis” sur le premier relais ? » Dominique Béroule, un des organisateurs de l’AlterTour, scrute l’assistance réunie dans la salle polyvalente de Cendras, petit village situé à quelques tours de pédalier d’Alès (Gard) et première des 24 étapes de ce tour de France alternatif. L’instant sera bientôt un rituel pour la quarantaine de participants : la répartition des « altercyclettes », qui portent toutes un nom de produit dopant naturel. Comme chaque jour des trois semaines que dure l’AlterTour, la vingtaine de bicyclettes doivent trouver preneur pour parcourir un des huit tronçons de 15 km qui composent l’étape. Soit une moyenne de 120 km par jour. La distance n’effraie pas les « altercyclistes » car l’itinéraire est organisé en relais et c’est tous ensemble qu’ils relieront chacun des étapes de la grande boucle de 2 700 km à parcourir entre le 3 et le 28 juillet. Mot d’ordre de cet événement sportif d’un nouveau genre : la solidarité plutôt que la compétition. D’ailleurs, pas de maillot jaune mais une seule couleur de paletot pour tous les relayeurs : le vert, évidemment. « La compétition est le moteur commun, aujourd’hui, à l’agriculture productiviste et au sport de haut niveau, regrette Lilian Ceballos, pharmacologue et écologue participant à l’AlterTour. Le sol est comme le corps de certains athlètes. On y ajoute des intrants, ces produits dopants de l’agriculture, pour obtenir de meilleurs rendements. »

Changement de vitesse ou de plateau, les cyclistes les plus expérimentés ne sont pas avares en conseil pour les débutants. Puis, progressivement, le long du trajet, les relayeurs se constituent en grappe, sur les petites départementales qu’emprunte l’AlterTour : les sprinters en tête, les promeneurs ou les bavards en queue de peloton. L’« alterbus » ferme la marche avec, à son bord, les altercyclistes qui prendront le relais au prochain stop. Le parcours pourrait n’être qu’une joyeuse randonnée de cyclotourisme, sans l’aspect militant de l’opération. Une vingtaine d’associations ou mouvements soutiennent l’AlterTour, parmi lesquels la Confédération paysanne ou Attac. Et chaque altercylciste trouve sa raison de pédaler : contre la pollution de l’étang de Berre dans les Bouches-du-Rhône, pour la promotion de l’agriculture biologique au Burkina Faso, ou pour l’indépendance du Tibet.
Mais tous rallient la cause écologique, qui sert de dénominateur commun.

À la pause déjeuner ou en fin de journée, les participants, recuits et courbaturés, participent aux débats, conférences, visites ou projections de films qui les attendent à chaque étape. Au programme de ces trois semaines : agroécologie, lutte contre les OGM, énergies vertes ou souveraineté alimentaire, entre autres. Lors des soirées « festéducatives », viennent parfois se mêler aux cyclistes quelques sympathisants ou curieux du village où l’AlterTour fait étape. « Grâce au principe du relais, nous pouvons nous arrêter dans de petits villages et aller à la rencontre des gens », raconte Dominique Béroule, militant à Attac et ami de la Confédération paysanne, chez qui a germé l’idée d’AlterTour, il y a un an. À l’époque, il trace sur une carte un itinéraire reliant tous ses contacts militants autour du Massif central.

La machine est lancée : 24 comités locaux se mettent en place et mobilisent une centaine de personnes pour organiser l’événement. L’AlterTour prévoit déjà de s’arrêter dans des villages ayant pris des arrêtés anti-OGM. Certains élus se sont montrés réticents à accueillir l’événement, refroidis par sa coloration politique. « Mais ils se sont laissés finalement convaincre après discussion », se souvient Dominique Béroule. « Nous sommes là pour écouter et pour rencontrer », avait-il promis à la directrice d’un lycée agricole qui a accueilli l’AlterTour le temps d’une visite. Écouter et rencontrer, mais aussi… contrôler. L’AlterTour effectue en effet des « contrôles inopinés antidopage » sur des feuilles de maïs récupérées sur le parcours. Un test chimique permet de détecter les OGM. « Peu de chance qu’on tombe sur un champ de Mon 810 », confie un Altercycliste, faucheur volontaire. En effet, depuis le Grenelle de l’environnement, les OGM sont sous le coup d’un moratoire. « Mais si jamais nous croisons un champ d’OGM, nous en avertirons les gendarmes pour qu’ils détruisent le champ », assure-t-il. Un tour de France qui prend parfois, aussi, des airs de ronde de garde.

Les cyclistes pédalent entre le 3 et le 28 juillet au rythme de relais solidaires. Leila Minano


septembre 2008

« On ne sera même pas propre pour le 14 juillet ! »

Dom de Chevreuse, conclusion de Laurent du Mans

  Des personnalités d’origines variées soumises à une épreuve sans précédent, collective, pédagogique, itinérante et sportive, contrainte par toute une série de rendez-vous prévus à l’avance avec des collectifs militants.
 Certaines valeurs ne pouvaient en sortir indemnes.

Retour sur un détour en France pas comme les autres.

"On ne sera même pas propre pour le 14 juillet !". Cette remarque ironique, énoncée dès le réveil sur un ton tragique par Stéphane, provoque l’hilarité d’Anny, sa voisine de dortoir improvisé. Nous sommes bien le matin du 14 juillet, après une soirée mémorable de l’AlterTour à l’Arche de la Nature du Mans, suivie d’une nuit courte et fraîche sur un site ne comportant pas de douche. Le rire d’Anny identifie une rupture dans nos habitudes. Dans la réalité décalée que met en scène cet autre tour de France, peu importe en définitive de rompre avec les réflexes quotidiens et les événements sacralisés. Car la priorité est ailleurs. Le but commun des participants peut impliquer du renoncement : à la toilette quotidienne, voire même à la retransmission du défilé militaire sur les Champs-Elysées (ou arrivera bientôt le Tour-de-France) ! Désolé, les altercyclistes ont d’abord rendez-vous avec les fermiers, les associations et les bénévoles qui ont préparé leur accueil, l’après-midi, le soir, et sur les 200 relais que comporte cette vraie grande boucle de 3000 km. De telles rencontres, c’est ce qui compte avant tout. Elles sont tellement rares, ces opportunités de rencontres, dans une société devenue individualiste en même temps qu’ultra-libérale. Cette tendance à l’individualisme, encouragée depuis plusieurs décennies par le système économique à la mode, ne proviendrait-elle pas de notre rejet de la vie en société, une société dont on se souvient qu’elle est guidée par le modèle compétitif de réussite sociale...

  Existe-t-il des modèles plus satisfaisants pour l’individu que l’individualisme ?

  Pendant ce mois de juillet 2008, la roue de la compétition a continué de tourner, en même temps que celles des coureurs du Tour de France : conflits individuels et politiques, atteintes accidentelles ou organisées à la vie, autant de faits d’été composant la trame des bulletins d’information, toujours ponctués par les indices boursiers des grandes firmes. Presque rien pour apprécier son prochain. Presque tout pour accroître la peur de l’autre, cet inconnu, ce concurrent potentiel. De quoi admettre que le sort de la société puisse être placé entre les mains d’un plus autoritaire, d’un plus agressif, d’un plus puissant que soi.

   Pourtant, en marge des routes bitumées, des panneaux de direction obligée et des autoroutes de l’information formatée, l’AlterTour a entraîné une population diverse vers un même objectif.
Mais au fait, cet objectif global, quel était-il ? Il s’agissait d’informer - par l’intermédiaire de la notion de dopage - sur l’agriculture, l’énergie, la biodiversité ; certes, mais la quantité de personnes touchée par cette campagne devait dépendre de la bonne volonté des médias. Or, on ne peut avancer que le dopage existe dans tous les secteurs de notre société compétitive en croyant que cette assertion iconoclaste sera développée au journal de 20 heures.

  Heureusement, et sans préméditation, cette manifestation a également engendré un laboratoire social itinérant. Nous y avons expérimenté à notre insu une nouvelle espèce de microsociété solidaire, sans les réflexes conditionnés habituels, et qui s’est révélée très satisfaisante pour chacun de ses acteurs. Le maillot vert des altercyclistes ne comportait pas de poches, ni pour le porte-monnaie, ni pour le téléphone portable. Les aspects financiers avaient en principe été réglés avant le départ. Communiquer à travers le portable s’avérant encore moins pratique sur deux-roues qu’au volant d’un 4x4, les participants ont beaucoup échangé de vive voix, et - incidemment - de voix vive. L’information radiotélévisuelle était inexistante et Internet quasi-absent.


 Dans une microsociété déduite de l’AlterTour, chacun peut prendre part à l’organisation du voyage, jusqu’à un partage systématique des différentes tâches. Pas de hiérarchie ni de distribution des rôles fixée une fois pour toutes. Les organisateurs intermittents ne se placent pas au dessus des autres, mais à côté.

  Dans cette microsociété, le cercle de parole est l’endroit où l’idée originale a une chance d’émerger, puis de finalement faire consensus. A côté de cette activité dite « intellectuelle »,  l’épreuve de la réalité met en valeur la valeur primordiale de l’activité manuelle dans le succès d’une entreprise (réparations des outils du voyage : alterbus, altercyclettes).

  Dans cette microsociété, le handicap côtoie la pleine forme, et chacun peut être amené à réguler les écarts de comportement des personnes mentalement déficientes. Les différences physiques sont également gérées par le groupe, moyennant un appareillage adapté (tandem pour non-voyant, tricycles couchés). Personne ne reste sur le bord du chemin. Le maillot jaune est porté par celui qui a pour rôle de suivre l’ensemble des cyclistes, contribuant à la sécurité du groupe.

  Dans cette microsociété, nul besoin de dopants artificiels pour avancer. La beauté des paysages rencontrés, la générosité des « accueillants », les harmonies musicales produites par le groupe, l’énergie mise en commun suffisent à doper le mouvement et l’imagination individuelle.

  Une fois revenu de ce périple initiatique, le corps se repose ; beaucoup. L’esprit tente de prolonger l’aventure, de rejouer des scènes, de revoir des paysages, de reprendre de ces tranches de vie heureuse ; souvent.
Le sentiment personnel qui domine l’insatisfaction ambiante est une sérénité mesurée. La contradiction entre un idéal de partage et la réalité du CAC40 est en effet plus facile à gérer après avoir « fait » l’AlterTour, après avoir expérimenté cette nouvelle façon de vivre en nomade, les uns avec les autres. Celles et ceux qui sont passé par là ont aujourd’hui la confirmation que la vie en communauté peut être gratifiante et enrichissante, à condition d’être motivée par un objectif commun présumé louable, et d’y préserver l’initiative individuelle, sans compétition.
 « Je ne suis pas un concurrent » : tel est le slogan que l’altercycliste Philippe a fait figurer sur l’un de ses maillots recyclés, et qui résume une grande épreuve de solidarité peu ordinaire.

  Si le message de l’Altertour : « le dopage a prise sur tous les domaines de la société de compétition, mais des alternatives s’expérimentent partout en france» n’a pas fait le poids face aux machines sportives construites spécifiquement pour les médias comme le Tour de France ou les Jeux Olympiques, force est de conclure qu’il faudra du temps pour tourner les regards sur ces routes de campagnes où notre avenir se construit en alliant la parole, l’acte et la bicyclette…

  Allez, à l’année prochaine, pour un autre tour !


ChimicTour contre AlterTour

par Patrick Mignard

Il y a leur Tour et le nôtre.
- Le notre c’est l’inconnu, celui que l’on ignore, dont on ne trouve que quelques traces à la fin d’édition d’information régionales ou en entrefilets dans la presse locale
- Le leur, c’est la «caravane chimique» qui traîne sans son sillage autant de slogans publicitaires que de scandales révélés ou étouffés, qui déverse des tonnes de publicités et autres gadgets sur un public soumis et qui se croit libre de ses choix.




  C’est dans la comparaison de ces deux événements que l’on peut mesurer le poids de l’idéologie dominante, de la pensée unique. Quand on a vu, sur les bords des routes les masses abruties de publicité, drainées par le conditionnement médiatique, admirer béatement les sous produits d’éprouvettes qui pédalent, on comprend comment où l’on en est politiquement aujourd’hui et l’on se met à craindre pour l’avenir.

LA MARCHANDISE EN FETE

Que du fric!
Le CHIMICTOUR est un résumé fulgurant de ce qu’est le système marchand. Il expose aux yeux de tous, toutes les tares, les dérives, les absurdités qui en constituent le fondement. Gaspillage, fric, compétition, soumission, conditionnement, hypocrisie, tricherie, et j’en oublie certainement… tout y est.

Pourtant, cette manifestation indécente bénéficie de toutes les protections de notre société,… et pour cause.

Alors que des routes entières sont bloquées pour laisser passer ce cirque chimique, la police et la gendarmerie  que l’on veut nous faire croire «service public» - sont mobilisées à grands frais pour assurer sa sécurité.

Tout ce que le système marchand peut avoir d’organisation à sa botte est mobilisé pour abreuver le bon peuple des «bienfaits de la marchandise» et se trouver de nouveaux «héros» qui lui feront oublier la liquidation de tous ses acquis sociaux.

Les coureurs qui passent devant le «bon peuple», bien conditionné par les médias aux ordres, et avides d’audimat, ne sont que des produits fabriqués, dopés, sponsorisés, étiquetés, emballés comme les poulets aux hormones des supermarchés.

La chasse antidopage chez les coureurs «chimiques» n’est qu’un leurre. Tout le monde sait qu’ils sont tous dopés. Le contrôle anti dopage c’est comme la douane, il suffit de ne pas se faire prendre. Malheur à celui qui a mal calculé la quantité des doses prises, des délais de temps pour effacer toute trace, à celui qui est en retard d’une drogue, qui n’a pas le «conseil» médical adéquat,... Il risque de révéler, par ses imprudences, le «pot au roses» et de faire cesser l’illusion…

Ce n’est plus une course cycliste, mais une course entre labos par coureurs interposés.

 





LA CONSCIENCE EN FETE

Que du bonheur !
Délaissé des médias et évidemment par les marques publicitaires avides de consommateurs et de profit, l’ALTERTOUR, lui, ne vit que par la volonté de celles et ceux qui ont une autre éthique que celle que nous impose le système marchand: à la compétition il oppose la solidarité et le plaisir, au matraquage publicitaire, il oppose la connaissance et le respect de la nature: pas d’engrais chimiques, pas d’OGM, de défoliants,…

Peu de moyens, juste ce qu’il faut… donc pas de gaspillage… rien de standardisé, de normalisé… la diversité de la vie mise au service d’une rencontre dans le groupe et au hasard des étapes.

Isolé et ignoré socialement, il existe pourtant dans la conscience et la volonté de femmes et d’hommes  décidés à démontrer que l’on peut «courir» autrement, circuler autrement, découvrir autrement … bref s’amuser et vivre autrement.

Pas de routes bloquées, de trafic dévié, de centres villes en état de siège. l’ALTERTOUR se débrouille comme il peut, au milieu de la circulation automobile il se fraye un chemin sur des petites routes, sans foules hystériques sur son passage. Il est accueilli par des municipalités amies, et consomme des produits qui sentent bon le terroir et le bio.

Pas de journalistes survoltés qui hystérisent les foules au travers de médias complices, mais une communication militante, associative et soucieuse plus de la connaissance que du sensationnel.

Pas de vainqueurs, pas de vaincus,… que des femmes et de hommes heureux/ses d’avoir vécu une expérience enrichissante.

Aux étapes, les conférences débiles des coureurs «chimiques» - qui exposent largement leurs sponsors et débitent des lieux communs affligeants - sont remplacées par des conférences-débats sur le respect de l’environnement et les dangers des manipulations génétiques… bref rien que du sérieux, donc du subversif.

Police et la gendarmerie ne sont jamais là pour traquer les tricheurs, mais seulement pour surveiller, de loin, les tests anti OGM pratiqués sur le long des routes, compléter leurs fichiers en identifiant les participants, sympathisants et militants.

Ainsi, même dans ses aspects les plus matériels, la différence de traitement, le paradoxe en dit long sur les choix opérés par la société marchande.

Ces deux manifestations expriment bien ce qu’est aujourd’hui le combat à mort entre la conscience et la marchandise, l’intérêt immédiat contre l’intérêt citoyen, la solidarité et l’entraide contre la compétition et l’individualisme, le bien être contre la loi du profit.

Deux tours, deux philosophies, deux modes de vie, deux conceptions de la vie,… l’une perverse et déclinante à l’image de notre société marchande, l’autre ouverte sur une autre éthique et qui pourrait bien être les prémisses de la solution alternative qui sauvera l’humanité du désastre.

La Nouvelle République 12 juillet
Altertour : étape à Vendôme pour “une autre consommation”

par Hervé Aussant

L'Altertour fait un tour de France de la promotion de “ nouveaux moyens de consommation ”.
L'Altertour, organisé notamment par Accueil paysan, les Amis de la terre, Attac et les Verts, a fait escale samedi soir à Vendôme, avec une conférence sur l'agroalimentaire donnée par Juan Roy de Menditte, philosophe et membre d'Attac.


L'Altertour est-il un clin d'œil au Tour de France cycliste ?

« Bien sûr. Nous avons cherché, cette année, à recentrer notre lutte contre les organismes génétiquement modifiés (OGM) sur l'Hexagone. Nous avons eu l'idée de faire un tour de France à vélo, l'altertour, en même temps que le Tour de France cycliste. Le parallèle nous a paru amusant. »

Pourquoi ?

« Nous sommes contre le dopage et vous savez ce qu'il en est du Tour de France. Mais le dopage des sportifs n'est qu'un prétexte pour dire que nous sommes contre tous les dopages : les engrais, les pesticides, la compétition, la finance. Nous prenons le contre-pied de tout cela, nous défendons des valeurs de solidarité. »

Le Tour de France est une institution…

« Oui, c'est bien pour cela que nous avons fait l'altertour, mais nous avons été surpris de la réaction de Greenpeace, par exemple, qui n'a pas trop aimé notre initiative. Mais nous aussi, nous faisons ce tour à vélo, en nous relayant tous les 15 kilomètres ! »

Que préconisez-vous ?

« Une promotion de toutes les nouvelles formes de consommation, qui visent à une relocalisation des produits, pour réduire les circuits de distribution et parvenir à une autonomie plus importante. Car le problème qui se profile, c'est l'énergie.

Lors de notre Altertour, nous nous arrêtons à des endroits où ces méthodes sont en pratique pour les mettre en valeur. C'est pour nous un enrichissement intellectuel, c'est d'ailleurs le seul que nous concevons. »

Êtes-vous favorable à la décroissance ?

« Oui, si elle est sectorielle et soutenable. Sectorielle, parce qu'elle doit être économique et non sociale, et soutenable, parce qu'elle ne doit pas aboutir à une régression. Mais il est évident que nous consommons trop. Nous créons de la haute technologie qui génère à son tour une activité de consommation. C'est absurde. Il est hallucinant de constater que la croissance est sacralisée, qu'elle est devenue un dogme, un élément obligatoire de la société. Nous ne sommes pas d'accord. »

Pouvez-vous donner un exemple ?

« Le nucléaire, bien sûr : il est polluant et dangereux. En France, l'énergie éolienne n'est pas assez développée, alors qu'en Allemagne, elle emploie 25.000 salariés. L'éolien, c'est l'emploi de plus de salariés que le nucléaire, c'est moins cher, moins polluant… »

Votre combat porte-t-il ses fruits ?

« Je ne sais pas, mais je vois la fatigue des militants. Nous sommes constamment pris de vitesse : nous n'avons pas les moyens de nos adversaires ? C'est parfois décourageant, mais nous restons des lanceurs d'alertes. Nos idées s'ancrent dans l'esprit de la population. »

26 juillet
AlterTour : le périple des cyclistes écolos

par Silvana Grasso

Deux-roues. Ils sont arrivés hier au Capitole. A vélo, bien sûr et parfois dans des tenues loufoques.

   La 20e étape de l’AlterTour est arrivé hier après-midi place du Capitole. L'occasion de découvrir de drôles de machines, des tenues parfois inattendues et des idées fortes sur l'environnement.


Les vélos

Depuis un an, Pierre pédale sur un vélo couché : « J'en avais assez d'avoir mal aux fesses, explique-t-il. Alors, je me suis fait plaisir, je me suis offert ce vélo. Là, je suis comme dans un fauteuil devant la TV. Zéro stress, zéro fatigue ».
Ces machines se démocratisent doucement. « Comptez le prix d'un vélo de course, soit 1 700 €».
Tout près, Frédéric est fier de présenter son vélo à assistance électrique, avec batterie et moteur, assorti d'un abri veltop. « Ce petit abri indépendant se fixe sur tous types de deux-roues. Drôlement pratique pour se protéger de la pluie, du vent et donner fière allure sa machine ».
« Tall bike », ou double vélo, est doté d'une seule selle, mais possède deux étages. Une idée plutôt originale de l'association VéloRution, qui récupère les deux roues et en fait des objets insolites. Attention, il roule très bien et se moque bien des voitures.

Les vêtements

« Plus de pétrole, tous à vélo », lancent les altercyclistes en arrivant sur la place. Guillaume, 26 ans, vient de la région lyonnaise. « Nous sommes les « guerriers de l'arc-en-ciel », affublés d'une large robe de couleur assortie à notre vélo. Nous venons d'un peu partout en France. L'an passé, pour exprimer nos idées, on a fait la « marche du vivant » des Pyrénées à Paris. Le 9 septembre 2009, on fera la marche pour la paix ».

Idées

Elizabeth, cycliste convaincue, a rejoint les alters. « Pour le plaisir du vélo, l'aspect militant et parce que c'est pas trop sportif ». François, 60 ans, et Roland, 83 ans : « L’AlterTour sans dopage ni sponsors est une très bonne chose, même si c'est un peu utopique... » Nicole, l'une des organisatrices, le répète : « Cette première édition augure d'un bon bilan. Entre 200 à 300 participants nous rejoignent à chaque étape ».

Le plus heureux? Alain Ciekanki, responsable des Amis de la Terre : « La LMSE a été retirée par la municipalité comme promis. C'est une belle victoire ». Tandis que Régis Godec, élu Vert à la mairie de Toulouse, réaffirme son engagement pour l'environnement. L'AlterTour arrivera à Montpellier le 28 juillet.


(SPORT + COMPETITION) MARCHANDISE = DOPAGE

par Patrick Mignard

C’est la formule magique du sport dans une économie de marché. C’est cette formule qui devrait figurer sur le logo du Tour de France (et pas que de lui), épreuve «sportive» qui vient de nous donner depuis quelques années, l’exemple même de ce que donne la marchandisation du sport.

  Le sport de compétition, en soi, est déjà source de toute une série de dérives, mais quand en plus, l’argent s’en mêle, le pire est à redouter.

UNE ECONOMIE POLITIQUE DU DOPAGE

La manière dont nous est présenté le dopage est souvent perverse. Moralisante, elle cache par cette pseudo moralité les vraies racines du mal. En effet, le problème du dopage nous est présente sur deux plans: le moral et la santé.
- Sur le plan moral: «ce n’est pas bien de tricher».
- Sur le plan sanitaire: se doper présente des dangers pour la santé.
- Tout cela est fort juste mais manque singulièrement de profondeur d’analyse car la vrai question est la suivante: comment se fait-il que des sportifs trichent et prennent autant de risque pour leur crédibilité et leur santé?
La réponse simpliste serait de dire: pour gagner! Soit, mais encore?
C’est toute la structure de ce qui constitue, socialement et économiquement, le sport qui est génératrice de cette dérive qu’est le dopage.

La règle générale est la suivante et est très simple: je ne peux courir que si je suis sponsorisé, par une marque, pour être sponsorisé il faut que je gagne, pour gagner je me dope.

Autrement dit, la course n’a pas  plus  de valeur en elle-même. L’important n’est plus l’effort, pas plus que le temps, pas plus que les qualités du sportif, l’important est l’argent que l’on peut faire par la médiatisation et la publicité d’une marque.
Le discours des journalistes sportifs est un exemple parfait d’hypocrisie puisqu’ils s’acharnent à faire croire à une réalité qui est complètement réifiée et dont la véritable essence est la marchandise…. ce dont ils se gardent bien de parler et de dénoncer, se rendant ainsi complice de la mystification. Louer l’effort d’un concurrent, saluer une victoire c’est en fait applaudir un système pervers de détournement, c’est cautionner ce sur quoi se fonde la victoire, le dopage, donc la triche.

Le sport est alors totalement instrumentalisé, a perdu son sens originel, n’est plus que le support d’un domaine du système marchand, d’un domaine qui a été complètement phagocyté par la logique marchande.

Le sport, l’effort n’est que le support physique de l’argent.


L’IMPOSSIBLE SOLUTION

C’est un cercle vicieux auquel on peut difficilement échapper.
En effet, même le coureur honnête ne peut pas ne pas se doper parce que, s’il ne le fait pas, il est de fait hors jeu, ne respectant pas la loi, non dite, qui fait qu’il faille se doper pour sportivement et donc économiquement exister.
De même, imaginons un sponsor qui refuse le dopage, ses coureurs ne feront jamais le «haut de l’affiche», hors, s’il sponsorise c’est pour être connu… et il ne peut l’être que si ses coureurs existent, gagnent, donc… se dopent….

On peut comparer, au niveau du principe, le problème du dopage à celui de l’utilisation des engrais et des pesticides.
Le paysan qui n’utilise pas d’engrais voit sa productivité être inférieure à celle de ses concurrents. De même que celui qui n’utilise pas de pesticides dans un environnement saturé de ces produits verra ses récoltes attaquées par les insectes.
Dans les deux cas on est poussé à l’utilisation de tels produits par la logique même du système.

La solution au problème du dopage est donc beaucoup plus complexe qu’une question de répression qui ne règle rien et n’a jusqu’à présent rien réglé.

Tant que le Tour de France, et toutes les manifestations sportives, fonctionneront sur le principe marchand, le dopage règnera en maître.
Le problème c’est que le Tour de France et maintes manifestations sportives, jusqu’aux Jeux Olympiques sont complètement soumises à la logique de la marchandise.
Peut-on «démarchandiser» ce type de manifestation?
C’est peu probable. Trop d’intérêts commerciaux, financiers et politiques sont en jeux. Le sport faire désormais partie intégrante du système.

Il faut, bien entendu, ajouter à cet édifiant tableau, le rôle idéologique que joue le sport dans notre société. Véritable entreprise d’abrutissement massif, exutoire de la grogne sociale, instrument de dérivation des colères. Il permet de dévoyer les énergies subversives vers le nationalisme, le chauvinisme,… aboutissant souvent au racisme et à la haine de l’autre.

La solution dépasse donc la simple question du sport mais pose un vrai problème politique et social. Tant que des naïfs applaudiront bêtement des individus drogués transformés en pharmacie ambulante, la grande boucle continuera avec ses scandales… Si tout le monde s’en désintéresse, le Tour de France, et autres manifestations sportives, n’auront plus d’intérêt pour les sponsors… alors, mais alors seulement, on pourra imaginer un autre type d’épreuve.

Avant d’en arriver là il faudra bien d’autres changements dans notre société décadente.


Tous en selle pour l'Altertour
par Henry Moreigne
paru dans La Mouette

Vous aimez le vélo, de la bicyclette de grand-papa au vélo de course mais vous ne supportez plus les dérives du Tour de France et les atteintes récurrentes à la planète ? L’Altertour est fait pour vous. L’Altertour est au tour de France ce qu’est le forum social de Porto Alégre au forum économique de Davos. Une giga randonnée à vélo, sans dopage, sans esprit de compétition mais avec de la bonne humeur, des conférences pédagogiques et des animations musicales !

A l’origine du projet, Dom de Chevreuse, personnalité bien connue des milieux altermondialistes. Ses passions sont légion notamment en l’espèce défendre à la fois le monde paysan et la biodiversité. Ce qu’il déteste ? Le dopage sous toutes ses formes, aussi bien pour les humains que pour la nature avec les OGM. Dans ce combat, la pédagogie et la convivialité sont ses meilleurs armes.

Alors que Le Tour, version officielle, traversera la France avec sa caravane publicitaire, sa cohorte de médias et ses coureurs suspectés, quoi qu’il advienne de dopage, l’Altertour lui proposera en toute simplicité, du 3 au 28 juillet, de partager plaisirs et savoir. A chaque étape et demi-étape, se succéderont des points de rencontre avec des vrais gens, bien du cru au bon sens du terme, des producteurs bio locaux, le tout agrémenté de projections, visites, débats…


En guest stars Rictus, un groupe délirant des viticolrockeurs qui s’est taillé sa petite notoriété avec une ode anti-OGM dont le titre,”Faucher-Faucher”, constitue à lui seul tout un programme mais aussi, une caution morale et intellectuelle de poids avec le professeur Albert Jacquard.

Organisation bien huilée, lucrative à souhait d’un côté et, de l’autre, des bénévoles seulement armés de bouts de ficelles et beaucoup de bonne volonté. Sur le papier, le combat est inégal. Et pourtant le mois de juillet pourrait être celui de toutes les surprises. L’Altertour s’annonce en effet comme un grand moment d’anthologie, un de ces rendez-vous rares celui où la vraie France se retrouve dans une joyeuse pagaille.

Concrètement, l’Altertour, c’est une boucle de 2 700 kms, dont 480 kms de voies vertes qui traverseront des villages de caractère et de superbes paysages. Pas besoin d’être sportif pour participer. L’épreuve est à la carte avec 24 relais tous les 15 kilomètres, le tout dans un esprit de solidarité. Pas besoin non plus d’emmener son vélo, les altercyclistes se transmettent les altercyclettes ! Et après l’effort, le réconfort avec un programme de quelques 40 événements locaux.

Dans ce pari un peu fou, Dom de Chevreuse et son équipe espèrent que le public répondra présent. Privés des médias officiels, ils ne peuvent compter que sur leurs réseaux, le bouche à oreille et leur site internet.


L’alter tour
Dans moins d’un mois, le grand départ !
par Anny de Rochefort

Le 3 juillet à Cendras, le départ d’une grande boucle de 2700 Km sera donné. Ce tour de France d’un nouveau genre se fera en parallèle du tour de France officiel. Ce dernier est montré du doigt pour le dopage qui l’accompagne et ses objectifs plus financiers que sportifs. L’Alter tour de France se donne, lui, pour objectif d’être en phase avec le développement durable.

Les nombreux partenaires de l’Alter tour veulent montrer qu’un autre sport et une autre façon de vivre sont possibles mais aussi qu’une autre agriculture sans OGM ni pesticides existe et doit se développer pour répondre aux crises alimentaires attendues.

Enfourchez vos vélos jusqu’au 28 juillet- arrivée à Villeneuve-les-Maguelone - ou pour seulement quelques étapes ! Ici tout le monde gagne à se connaître, à s’informer, à regarder les paysages, à partager le meilleur et le plus difficile, pour que personne ne soit à la traîne.

Pas de maillot jaune, mais de la bonne humeur, des spectacles et des conférences où petits et grands peuvent enrichir leurs connaissances autour des thèmes de l’AGRO-ECOLOGIE, des AMAP, l’APICULTURE, du DOPAGE, de l’ENERGIE / de la DECROISSANCE, de la GESTION DU TERRITOIRE, des TRANSPORTS, de la GESTION de l’EAU, des MAISONS ECOLOGIQUES, des OGM, les PESTICIDES, de la RECHERCHE AGRONOMIQUE, de la SOUVERAINETE ALIMENTAIRE, des SEMENCES PAYSANNES, du SPORT, de la SOLIDARITE, etc.

Pour avoir la fierté de dire « c’était en 2008, j’y étais ! » inscrivez vous, seul, ou avec vos amis, vos enfants, vos voisins … avant le 25 juin, à partir du site : www.altertour.net, et faites confiance aux 100 bénévoles qui ont tout préparé pour que cet événement soit une réussite écologique, festive et éducative !


AlterTour :
Champions de rien,
curieux de tout
par Jean-Claude Moreau

paysan dans l’Indre
Campagnes solidaires N° 230 juin 2008
« Le Tour » ! Celui de France, celui d’il y a un siècle, celui des Darrigade, Charly Gaul, Raymond Poulidor, Fausto Coppi, des héros sortis de l’anonymat de leur cambrousse, de leur milieu populo, celui-là resplendit comme une image de chocolat Poulain.
C’est pas qu’on y croit, c’est un cabotinage sportif qui recycle quelque diseur d’épopée et envoie quelques héros dans la poussière du linceul. La dope n’est pas mauvaise : elle est un médicament dévoyé. La dope ne devrait pas exister : nous aurions des champions purs. Hélas, les meilleurs n’ont pas de temps à perdre pour gérer leur carrière : imaginez ce qu’aurait pu faire Kerviel, le trader de la Générale, en champion cycliste !
Le Tour d’il y a un siècle n’est que le tour de nos images : celles d’un public « formidable » (donc, je suis formidable !), d’un pays rural quand les populations sont majoritairement citadines, du champion méritant quand le mérite est si difficile professionnellement …

Ce mérite, c’est comme le bonheur : à nous de le prendre en direct, en veux-tu en voilà, comme un autre Tour. Car c’est un autre Tour de regarder au ras de l’herbe et au-dessus de la planète, de porter la biodiversité plutôt que les noms des marques les plus improbables, de battre la compétition, non pas à plate couture, mais au gré de la connaissance et de la fantaisie. Les champions de rien sont les curieux de tout ! C’est ça l’AlterTour, des étapes pour amis de la Conf’, en vélo pour les ceusses qui aiment le vélo (les autres feront autrement !), avec repos en connaissance de cause : pratiques agricoles, alternatives sociales, pratiques de fêtes, pratiques de la recherche…
Du 3 au 28 juillet, l’AlterTour ne connaîtra pas de côte éliminatoire. Dans les fermes étapes, au bord des routes et même en vélo, nous serons là pour les recevoir, les encourager et les accompagner dans cette belle aventure.

Résistance internationale aux OGM

par Julian Rose

paysan, Président de la Coalition Internationale pour Protéger la Campagne Polonaise (ICPPC)


  Il existe plusieurs niveaux de résistance : ‘passive’, ‘occasionnellement active’, et ‘active’. Les puissances politiques et industrielles qui cherchent à réguler la chaîne alimentaire comptent plutôt sur une résistance de type passive et bâillonnée. Elles tolèrent qu’une résistance occasionnelle interfère avec leur objectif majeur, mais pas une résistance vraiment active. On comprend donc que ceux d’entre nous qui frappent avec assiduité aux portes des corporatismes pro-OGM soient mis sous écoute, ennuyés, et généralement marginalisés par la pensée dominante et les médias qui la servent.
Ne nous berçons pas d’illusion : la pensée dominante est alimentée par l’agrobusiness, dont les profits annuels se chiffrent en centaines de (« double figure » à vérifier) milliards, et qui tente réellement de contrôler la totalité de l’alimentation mondiale. " Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les gouvernements. Contrôlez la nourriture et vous contrôlerez les peuples” disait Henry Kissinger.


   Quel est le meilleur moyen de contrôler la nourriture ? Réponse : viser les graines, le point de départ de nos ressources génétiques, à la base de la biodiversité de la planète.

La vraie ligne de démarcation entre l’acceptation et le refus des OGM se situe au niveau du droit à produire notre nourriture, indépendamment des intérêts commerciaux des grandes firmes. La souveraineté alimentaire constitue le droit absolu de tout citoyen d’une communauté humaine sur cette planète, et ceux qui, historiquement, ont été les plus activement engagés dans cette résistance sont les paysans du monde.
S’associer aux paysans, comme notamment en France, en Inde, en Amérique du sud, Pologne, Roumanie, Turquie, et à travers le monde, contribue à former une alliance efficace contre les forces de la stérilité et de la destruction. Localement, les agriculteurs ont souvent peu de contact avec le monde extérieur et deviennent facilement les victimes du discours attractif des vendeurs de graines et des aides gouvernementales. Les citoyens militants, qui défendent résolument une nourriture saine et sans OGM, peuvent offrir un soutien crucial aux paysans, au moins en les informant des stratégies prédatrices des grandes firmes, et en les associant au mouvement de résistance internationale.

Traduit de l'anglais, extrait de Julian Rose : Paysan, Président de la Coalition Internationale pour Protéger la Campagne Polonaise (ICPPC)

Julian Rose interviendra le 9 juillet à Château-Chinon

Dépendance entretenue au dopage agricole
Etre ou ne pas être… en forme. La question ne peut se poser lorsqu’on est soumis à la dictature de l’efficacité immédiate et récurrente. Malgré les fluctuations de notre état interne, le spectacle n’attend pas, l’économie libérale non plus. Il faut être performant. La tentation est donc grande d’avoir recours à des substances qui améliorent notre perception du monde tout en potentialisant pour un temps nos capacités intellectuelles et physiques, avec parfois le soutien implicite de ceux qui en tirent profit.

Certains de ces produits sont intégrés à la vie en société et présentent peu d’effets indésirables à petites doses, comme le café, l’alcool, le tabac. D’autres substances admettent un effet plus marqué, dont les conséquences dépendent de quelques principes biologiques :

1. un produit biologique donné admet généralement plusieurs cibles. C’est ainsi que la cocaïne n’agit pas uniquement sur le système neuromodulateur du cerveau, mais également sur le système vasculaire, pouvant entraîner à long terme des attaques cardiaques ou cérébrales.

2. l’introduction artificielle d’un produit dans un organisme vivant donne lieu à une adaptation de ce dernier. L’arrêt du produit provoque ensuite un déséquilibre durable (sensation de « manque » dans le cas d’un dopant) qui correspond à une entrée en dépendance.

  Appliqué au dopage de l’agriculture par les intrants et les biotechnologies, ces principes biologiques restent valables :
1. Les produits dits « phytosanitaires » ne s’avèrent pas seulement toxiques pour certains organismes : ils touchent notamment les insectes pollinisateurs, et se retrouvent dans l’alimentation humaine. Quant aux plantes génétiquement modifiées, tout comme les dopants sportifs modernes, elles sont utilisées prématurément avant d’en connaître toutes les cibles. Les retours sur investissement ne supportent pas de retard.
2. L’association d’intrants aux cultures engendre des sols biologiquement appauvris et une sélection de plantes fragilisées (témoignage de Pascal Poot, à paraître dans ces colonnes et dans le recueil de pratiques agroécologique de l'Altertour). Mais peut-être cette dépendance est-elle voulue ?

Connaissez vous l’Altertour ?

par Catherine Chalom, WordPress

  Vous connaissez le tour de France, avec chaque année son lot d’accidents, de scandales liés au dopage, car cette activité sportive brasse de tels enjeux financiers que les coureurs sont prêts à braver des risques inutiles et mettre leur sécurité en danger, soit de leur propre initiative, soit du fait de la pression de leur sponsor.  Alors face à ce monde où la compétition est placée comme une valeur, que ce soit la compétition sportive, la compétition pour les postes dans l’entreprise ou en dehors (tout le monde sait bien que les chômeurs, s’ils sont chômeurs, c’est parce qu’ils ne valent pas ceux qui ont un boulot), la compétition dans les émissions stupides à la TV où il faut éliminer les gens pour qu’ils ne restent que 1 ou 2 gagnants. Eliminer : belle mentalité ; on devrait aussi éliminer les handicapés, les trop grands, les trop petits, les trop gros, les trop maigres, que sais-je encore ?  Donc dans ce monde devenu fou, il faut savoir saluer les belles initiatives ; en voici une : l’Altertour.

  L‘Altertour se définit lui même comme un autre Tour de France, qui dénonce le dopage sous toutes ses formes : dans le sport parce qu’il y porte atteinte aux sportifs pour le bénéfice de sponsors, et dans l’agriculture, parce qu’il y porte atteinte aux paysans et à la biodiversité pour le bénéfice des firmes productrices d’OGM et d’agrotoxiques.

  C’est aussi un tour qui se fait dans un esprit de solidarité et non de compétition. Il empruntera les anciennes voies de halage et des voies ferrées. 2.700 km seront parcourus, mais chaque coureur n’effectuera qu’une petite étape de quelques kilomètres. Le contrôle anti dopage sera réservé aux feuilles de maïs récupérées le long du trajet. Les étapes passeront prioritairement dans des villes où la municipalité aura pris des arrêtés anti OGM. Et chaque étape sera l’opportunité de rencontres, de débats (souveraineté alimentaire, OGM et brevetage du vivant, diversité culturelle et Esperanto,…).  De nombreuses organisations s’associent à ce projet : la FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique), la Confédération Paysanne, le Réseau Semences Paysannes, Accueil Paysan, ATTAC,…  Si ce projet sympathique, délirant, chaleureux, original, solidaire,… alternatif pour tout dire, vous plait, rendez vous sur le site de l’Altertour pour en savoir davantage… et pourquoi pas pour participer ?

le 26 janvier 2008