Informations
délivrées au public et aux élus
Bien
que cette manifestation veuille porter un message positif, une
série de signaux d’alarme doit parvenir aux oreilles
des citoyens, pour qu’ils réalisent combien la mise
en place de modèles alternatifs est urgente.
Des menaces de disparition sans précédent
:
- la forêt primaire, notamment pour cause de course aux
agro-carburants ;
- les nappes phréatiques qui alimentent les grandes cultures
destinées à l’élevage ;
- les colonies d’abeilles, probablement par une conjonction
de différents facteurs d’origine industrielle ;
- les semences paysannes, dont la diversité, la faculté
d’adaptation et surtout la gratuité sont contradictoires
avec l’agriculture industrielle mondialisée ;
- la biodiversité en général, notamment sous
l’effet du réchauffement climatique.
La description des modèles alternatifs proposés
doit encore faire l’objet de discussion entre les partenaires
du projet, pour conduire à un document diffusé pendant
l’Altertour. Selon toute vraisemblance, les thèmes
abordés incluront au moins :
- Les alternatives naturelles aux plantes génétiquement
modifiées ;
- Les semences paysannes et la Souveraineté Alimentaire
;
- Les alternatives énergétiques et les maisons écologiques
;
- Les cultures périurbaines ;
- La réinsertion sociale par l’activité agricole.
L’activité sportive alternera avec les
périodes de repos propices aux débats et aux festivités
permettant notamment d’apprécier la gastronomie des
différentes régions traversées. Il s’agira
des longues pauses de l’après-midi sur les sites
de pique-nique, des soirées à thème organisées
sur les sites d’Arrivée d’étape, et
des deux journées de repos, respectivement à Orléans
et Saintes les samedi 12 et 19 juillet.
Thèmes
actuellement prévus, quand et où
Les
élus régionaux recevront des invitations à
se rendre sur les différents sites d’information.
Par ailleurs, une délégation de l’Altertour
pourra prendre rendez-vous avec les édiles des communes
traversées.
Modes
de communication
Pour
que chacun puisse suivre les évolutions du projet en cours
de réalisation, un site Internet a été créé,
qui est actualisé régulièrement avec les
informations fournies notamment par les Comités d’étape.
Ce site présente la manifestation, et permet
à ses visiteurs de s’inscrire, en choisissant leur(s)
étape(s). Des journalistes visitant ce site peuvent y trouver
de quoi alimenter un article (ex : Lucille Vilboux dans le numéro
de janvier-février de « Village Magazine »).
Nous
chercherons des animations susceptibles d’intéresser
les médias par leur caractère original. Ont été
envisagés jusqu’à présent :
- des tests anti-dopages pratiqués en soirée sur
les échantillons de plantes récoltées sur
le parcours, afin de détecter d’éventuelles
traces de transgène dopant (Bt).
- l’appel à des animateurs de Théâtre
Participatif pour animer les débats ;
- du Volley-ball solidaire, où le joueur qui marque un
point change d’équipe ;
- la construction d’« Altercyclettes » dont
diversité de formes serait représentatives de la
biodiversité ;
- la réalisation d’une mallette pédagogique
destinée aux enfants ;
- la préparation de sketchs, de chansons.
Pendant la phase préparatoire, des
tracts sont distribués
dans différentes manifestations et salons. Nous prévoyons
de prendre contact avec des personnalités partageant nos
idées, qui seraient susceptibles de parrainer l’Altertour.
Avec l’aide d’une spécialiste de la Communication,
nous réaliserons et diffuserons un Dossier de Presse envoyé
aux journalistes concernés dans différents journaux
régionaux et nationaux.
Les
partenaires
Les
partenaires de l'Altertour
sont des organisations militantes partageant une charte, et fonctionnant
sur ce projet avec un Comité de pilotage
et une vingtaine de Comités d’étape
(Guide pour la préparation
d'une étape).
Le Comité de pilotage, composé de membres
des différentes organisations partenaires et d’un
responsable de projet, se coordonne avec les contacts régionaux
sur les points suivants :
- Invitation des conférenciers ;
- Sélection de films présentés ;
- Soirées à thème ;
- Inscriptions des participants. Au niveau local, l’inscription
des participants pourrait avoir lieu à l’avance,
comme par exemple pour la fête des 20 ans de la Confédération
Paysanne ;
- Financement global et local : la coordination nationale s’occupe
du coût de la logistique commune, tandis que les Comités
d’étape font appel à leurs départements
et régions pour aider le montage des soirées-débat
;
- Réglementation (déclarations en préfectures,
assurance et charte des participants, sécurité,
…).
Chaque Comité d’étape organise
une soirée festive et éducative, et définit
le trajet aux alentours du site d’Arrivée : l’après-midi
qui précède et la matinée qui suit. Les
connexions entre morceaux de circuit se font alors au niveau des
lieux de pique-nique déterminés par les deux Comités
concernés.
|
Un
parcours cycliste familial
Le
Tour de France, surnommé injustement « la grande boucle
», est composé de segments d’étape indépendants
; les coureurs de ce tour prennent donc le train, voire l’avion,
pour se rendre d’une Arrivée d’étape au
lieu de Départ de l’étape suivante.
De son côté, l’Altertour, qui se
déroule en même temps que le Tour de France, forme
réellement une grande boucle de
plus de 2000 km autour du Massif Central. Les organisateurs locaux
doivent s’entendre pour établir la jonction entre des
étapes voisines. L’esprit de solidarité est
donc déjà à l’œuvre lors de l’établissement
du parcours.
A l’heure actuelle, sept mois avant le départ de l’épreuve,
la moitié des comités d’organisation des étapes
est constituée. L’agenda, dans la période du
5 au 27 juillet 2008, a été fixé de façon
à saisir plusieurs opportunités de rendez-vous avec
des manifestations prévues le long du parcours :
- le Festival de la Terre et « Dialogue en Humanité
» à Lyon le 7 juillet.
- L’école d’été des Amis de la
Confédération Paysanne le 19 juillet.
- le Festival sur péniche Convivencia sur le Canal du Midi,
les 25 et 26 juillet.
L’absence de compétition implique que chacun
contribue à l’effort général en fonction
de ses capacités. Il suffira à chaque cycliste de
parcourir à une allure tranquille un chaînon d’une
quinzaine de km, puis de transmettre le relais aux partenaires suivants.
L’ensemble des participants remportera l’épreuve
si un drapeau avec logo est ainsi relayé de proche en proche,
sur toute la longueur de la boucle.
Deux groupes de cyclistes sont prévus :
ceux du matin et ceux de l’après-midi. Chaque cycliste
a la possibilité de monter dans le véhicule-balai
de la caravane à chaque arrêt sur l’un des stands
distribués le long du chemin, une fois son chaînon
de parcours accompli.
Une caravane accompagnera les cyclistes. Lorsqu’ils
avanceront sur une voie verte interdite aux véhicules motorisés,
la caravane suivra une départementale proche et retrouvera
le peloton à chaque stand intermédiaire (Exemple
de circuit pour une étape ). Cette caravane sera
au moins composée du véhicule de transport des cyclistes,
de la charrette à vélos, d’un bibliobus contenant
des ouvrages en relations avec les thèmes abordés
lors du Tour, ainsi que des artistes (musiciens, acteurs de rues,
…) qui entreront en action lorsque la caravane avancera au
pas, à l’entrée des communes traversées.
Il est envisagé que des groupes de marcheurs rejoignent la
caravane et les cyclistes aux abords des sites de repos.
La caravane transportera également du matériel
de sonorisation pour faire entendre notre voix, de l’outillage
de réparation pour les menus ennuis mécaniques des
cyclistes, et surtout une trousse de soins de premiers secours placée
entre les mains d’une personne compétente. La sécurité
des participants sera également assurée par le service
d’ordre de l’Altertour, auquel pourront s’associer
les services de gendarmerie prévenus par les préfectures
des départements traversés. Pour des raisons de sécurité
et de logistique, nous devront limiter le nombre de participants
inscrits pour chaque étape (ex : 80 cyclistes).
Un
documentaire long-métrage
La plupart des actions militantes laissent peu de trace,
sauf dans la mémoire de ceux qui y ont participé.
« Un Autre Tour », le film réalisé par
Suzanne Körösi permettra de prolonger dans le futur cette
expérience de quelques semaines.
Ce documentaire « se propose de suivre les hommes,
femmes et enfants, sensibilisés par la problématique
du dopage de l'homme et la nature, amoureux et défenseurs
de la biodiversité. Le film ira à la rencontre et
peindra le portrait des cyclistes et des organisateurs.
Qui sont-ils ? Comment voient-ils le monde dans lequel ils vivent
? De quel monde, de quel avenir rêvent-ils ? Comment voient-ils
l’avenir de l’humanité ? Que pensent-ils du "progrès",
du "développement", de "la croissance",
de la "compétition", du "profit", mots-clés
de notre civilisation occidentale ? Quelles alternatives proposent-ils
?
Transportée dans un triporteur, dans un ballon
dirigeable (si notre budget le permet), portée sur l'épaule,
la caméra traversera, en compagnie des cyclistes, une dizaine
de régions : l'Aquitaine, la Haute-Garonne, Midi-Pyrénées,
le Languedoc-Roussillon, les Bouches-du-Rhône, les Rhône-Alpes,
la Bourgogne, le Centre, le Pays de la Loire, la Basse-Normandie
et le Poitou-Charentes.
Suivant le mouvement et le regard des cyclistes, elle
fera voir une variété de paysages, les moments d'effort
sportif, puis, au milieu de la journée ou le soir, au repos,
elle les montera en contact avec des hommes et des femmes, agriculteurs
pour la plupart, qui les accueillent pour la soirée et pour
la nuit, qui auront préparé pour eux l'itinéraire,
le repas et le programme culturel.
Entre le générique du début
et de la fin, le récit procèdera par une série
de portraits qui sera dicté par les personnalités
rencontrées sur les circuits et sur les étapes.
Les cadrages chercheront à évoquer, comme dans la
peinture chinoise, l'humilité de l'homme devant la Nature,
son renoncement à la bousculer, à la doper pour pouvoir
la soumettre à ses besoins de plus en plus démesurés.
Ces images baignées dans la lumière estivale, fraîche
du matin, écrasante du midi et dorée de l'après-midi,
seront accompagnées de la musique et de la voix-off proche
d'une personne parmi les coureurs – une femme, un homme ou,
pourquoi pas, un(e) enfant-, pour nous révéler sa
vie et ses réflexions intimes sur ce que la nature qu'elle/il
voit autour lui évoque. Ainsi, dans des paysages d'une grande
diversité, la caméra sera la compagne intime des personnes
de sensibilités, d'accents, de situations sociales, d'idées
et de métiers différents.
Outre sa fonction de captation et de créatrice
de la mémoire, la caméra sera un lien et un liant
entre les itinéraires et les étapes, entre les gens
pendant le Tour même. Après la journée passée
sur la route, en arrivant à l'étape, un rapide montage
des séquences du jour permettra de projeter les moments forts,
non seulement de la journée, mais aussi ceux des étapes
précédentes. Ces courtes projections (10-15 minutes)
offriront chaque soir une sorte de miroir aux participants, enrichiront
l'ambiance des soirées et le montage final du film lui-même,
qui intègrera les réactions affectives et verbales
spontanées. » (Extrait du projet présenté
au CNC, Centre national du cinéma).
|