Revue de Presse

Presses Nationales


L'Humanité, le 17 juin 2005 :

Pro et anti-OGM, le grand fossé

Vincent Defait

  Plusieurs syndicats et associations appellent, demain, à une journée d’« opposition aux OGM ». Radiographie d’un débat complexe.

  Leurs partisans y voient un progrès technique comme un autre. Pour leurs opposants, ils symbolisent un projet de société honnie. Entre les deux, un vaste champ d’interrogations, au milieu duquel les citoyens tentent de faire le tri. Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont-ils bénéfiques ? Présentent-ils des risques ? Qui croire ? Une décennie que cela dure.

  Objet de dispute, rarement de débat, les OGM occupent la scène médiatique à intervalles réguliers. Rebelote ce week-end. Une kyrielle de syndicats et d’associations (1) ont décidé de faire de ce 18 juin une journée d’« opposition aux OGM ». Objectif : « Informer le plus grand nombre de citoyens et de personnalités politiques sur les questions posées par l’exploitation commerciale des OGM agroalimentaires. » Une trentaine de sites sont prévus en France, plus quelques-uns éparpillés dans le monde. Dans l’Hexagone, les associations craignent que la future loi sur la coexistence des cultures conventionnelles et transgéniques soit adoptée sans débat. Et mettent la pression sur le ministère de l’Agriculture qui traîne ce dossier depuis avril 2004, date de l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation européenne sur les OGM. Problème : cette coexistence est impossible, affirment des organisations comme la Confédération paysanne, la Fédération nationale d’agriculture biologique, ATTAC ou Greenpeace. « La coexistence est déjà pratiquée, comme par exemple entre le maïs doux et le maïs classique », assure pourtant Phillippe Gratien, porte-parole des professionnels des semences et de la production des plantes. Un dialogue de sourds ?

  Les uns et les autres se rencontrent peu. Voire s’affrontent lors des désormais médiatiques arrachages de champs d’essais de cultures transgéniques. L’an dernier, la moitié de ces cultures expérimentales, menées pour l’essentiel par des firmes privées, ont été rasées. Ces mêmes entreprises de biotechnologies sont accusées par leurs détracteurs de vouloir « s’approprier le vivant », en brevetant leurs semences génétiquement modifiées. « C’est un des éléments d’appropriation des quelques marges d’autonomie qui restent aux paysans », insiste Michel Dupont, de la Confédération paysanne. « Le génie génétique sous-entend un modèle de société », poursuit Christophe Noisette, d’Inf’OGM, une association qui diffuse des « informations sérieuses et vérifiées » à destination des différents acteurs. « Tout outil technologique a systématiquement des conséquences sociales », affirme-t-il, reprochant aux entreprises de biotechnologies de vouloir « exclure ce débat de société ».

  En moins d’une décennie, rapports et études se sont succédé : conférences de citoyens, rapport des « quatre sages » et, dernièrement, rapport d’une mission parlementaire. Mais jamais de cadre législatif. « Cela pose une question importante : comment créer du consensus dans une société ? » interroge Christophe Noisette. « Les parlementaires montrent une incapacité à transformer un débat public en loi. »

  De son côté, la Commission du génie biomoléculaire, chargée de donner un avis avant autorisation d’essai en plein champ, propose d’être épaulée par une instance d’évaluation « des effets socio-économiques » de telles cultures. De fait, biologistes, sociologues ou économistes sont amenés à se mêler du problème. « Les chercheurs sont partagés au niveau international », explique le représentant d’Inf’OGM, qui plaide pour « une diversité des axes de recherche », sans exclure le génie génétique.

  Au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), on n’écarte pas les OGM de « la panoplie des outils » utiles aux agriculteurs des pays du Sud. « Les bénéfices sont variables d’une plante à l’autre, de conditions de culture à d’autres. Il faut faire du cas par cas », explique Alain Weil, directeur de l’innovation et de la communication. « Le gouvernement américain, les firmes privées et des coopérations universitaires exercent de fortes pressions sur les gouvernements de ces pays, qui ensuite nous demandent conseil. Comment leur répondre si nous n’avons pas les compétences ? » s’interroge Alain Weil. Et de conclure : « Il ne faut pas banaliser les OGM, il ne faut pas non plus les diaboliser. »

(1) La Confédération paysanne, ATTAC, les Amis de la Terre, Greenpeace, la Fédération nationale pour l’agriculture biologique, Agir pour l’environnement et France nature environnement.


Le Monde, le 18 juin 2005 :

Le Puy-de-Dôme, champ d'opposition entre anti et pro-OGM

Manuel Armand (à Clermont-Ferrand) et Hervé Kempf

  L'"appel du 18 juin pour une Europe sans OGM" a été lancé samedi par sept grandes associations parmi lesquelles la Confédération paysanne, Greenpeace, Attac et la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), à l'occasion d'une "Journée nationale d'opposition aux OGM" . Près d'une quarantaine de manifestations ou d'actions d'information sont prévues à travers la France, et dans plusieurs pays (Belgique, Grande-Bretagne, Croatie, Bolivie). Cette mobilisation vise à avertir les autorités : "La France et son gouvernement doivent prendre la mesure du rejet dont font l'objet les organismes génétiquement modifiés et, en conséquence, adopter les dispositions légales et réglementaires qui s'imposent."
  Cette campagne pourrait être prolongée pendant l'été par des fauchages d'expérimentations transgéniques menés par une autre organisation, les Faucheurs volontaires. En 2004, la moitié des essais en plein champ d'organismes génétiquement modifiés a été détruite par des opposants aux OGM, selon la commission du génie biomoléculaire. Le 3 mai, le gouvernement a publié la liste des essais autorisés cette année, sans manifester aucun changement dans sa politique, malgré la mission parlementaire d'information qui avait appelé, le 14 avril, à une pause dans les expérimentations commerciales (Le Monde du 15 avril).
Le débat s'est focalisé dans le Puy-de-Dôme : non seulement celui-ci sera, cette année, le premier département OGM de France plus d'une vingtaine d'hectares de maïs transgénique doivent y être cultivés, ce qui représente plus du tiers de la surface autorisée de culture transgénique (53 ha) , mais aussi le lieu d'une nouvelle expérimentation, celle de plantes produisant des médicaments.
Les autorisations délivrées par le ministère de l'agriculture profitent pour l'essentiel à la société Meristem (environ 20 hectares). Entrée dans une phase d'essais cliniques pour la lipase gastrique, un médicament destiné aux patients atteints de mucoviscidose, la société veut produire la protéine thérapeutique en quantité suffisante pour alimenter des essais cliniques pendant six mois sur une centaine de patients. Une expérience qui a le soutien des familles de malades de la mucoviscidose. Meristem veut, par ailleurs, sur moins de un hectare, tester un maïs produisant des anticorps monoclinaux.
  De son côté, la société Biogemma poursuivra des essais concernant le stress hydrique et l'assimilation de l'azote sur quelques milliers de mètres carrés. Filiale de Limagrain, une coopérative du Puy-de-Dôme qui s'est hissée au premier rang des semenciers européens, Biogemma avait subi, en août 2004, la destruction de l'une de ses parcelles par le collectif des Faucheurs volontaires.
"On sème la vie" : c'est ce slogan qu'a retenu le collectif anti-OGM du Puy-de-Dôme pour la journée d'action du 18 juin. "Pour le moment, il s'agit essentiellement de faire de l'information, précise Yves Reverseau, conseiller municipal (Verts) de Clermont-Ferrand. Il y aura des distributions de tracts et des rassemblements devant les mairies des communes concernées."
Selon l'élu écologiste, des actions de destruction ne sont pas programmées. Ce qui n'empêche pas les Faucheurs de se préparer. Le week-end du 1er mai, la communauté de l'Arche a ainsi organisé un stage sur la non-violence dans la banlieue clermontoise.
"Nous ne souhaitons pas d'actions de fauchage avant le 22 juin" , dit Yves Reverseau. Ce jour-là, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand doit examiner plusieurs recours lancés notamment par France nature environnement (FNE) et par le Crii-Gen (Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique) contre les autorisations accordées à Meristem.
Les plaideurs arguent notamment de l'illégalité de l'autorisation accordée, puisque la France n'a pas encore transposé la directive européenne 2001/18, qui règle les expérimentations en plein champ. Paris a, d'ailleurs, été condamné pour ce fait par la Cour de justice des communautés européennes le 15 juillet 2004. Les deux associations soulignent également que seul le ministre de l'agriculture a accordé l'autorisation, alors que, pour un médicament, la procédure doit faire intervenir les autorités sanitaires.
"En avril, la mission d'information parlementaire sur les OGM avait demandé au gouvernement de faire une pause dans les essais" , rappelle André Chassaigne, député (PCF) du Puy-de-Dôme et secrétaire de la mission parlementaire. "Cela aurait notamment permis d'étudier l'une de nos propositions visant à interdire que les productions à visée thérapeutique soient faites sur des supports alimentaires. Cela aurait aussi permis de compléter le cadre réglementaire et d'engager un débat plus serein."
Face à ces oppositions, certains partisans des OGM ont décidé de se faire entendre. Ainsi, la FNSEA du Puy-de-Dôme a prévu de mobiliser ses troupes, le 18 juin aussi, dans la petite commune de Joze, chez l'un des agriculteurs qui doit cultiver deux parcelles de maïs OGM pour le compte de Biogemma. "Nous ne pouvons pas rester l'arme au pied", explique Patrick Trillon, le président départemental de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles. "Les agriculteurs, mais aussi la société tout entière, ont besoin d'une expertise poussée sur les OGM. C'est pour cela que des essais doivent être réalisés. Il ne faut pas tourner le dos à l'innovation."
A l'occasion de ce rasssemblement, Pierre Pagès, président des agriculteurs coopérateurs de Limagrain, devrait s'exprimer sur le thème du "devoir de recherche" , nécessaire selon lui pour assurer à la France son statut de grande puissance agricole.

Des manifestations partout en France

  Des opérations anti-OGM sont organisées, samedi 18 juin, dans une quinzaine de régions françaises dont l'Auvergne, la Lorraine, le Limousin, la Franche-Comté, l'Aquitaine, la Haute-Normandie, etc. Outre des distributions de tracts auprès des consommateurs et des signatures de pétitions, des pique-niques et des projections de documentaires sont prévus.
Des conférences-débats sont proposées un peu partout. Thèmes abordés : "Santé et environnement : les enjeux des OGM" (Lyon) ; "A quoi pourraient donc servir les OGM en agriculture" (Paris) ; "Aux origines des OGM, les brevets" (Eyne, Languedoc-Roussillon). Enfin, des démonstrations sont prévues devant des supermarchés, des fermes ou encore des sites de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA).

Programme sur : http://altercampagne.free.f


Libération, le 18 juin 2005

Poussée de colère européenne contre les OGM

Denis DELBECQ

  Après l'appel du 18 juin, celui du 18 joint, place au 18 «sain»... C'est en tout cas ce qu'espèrent de nombreuses associations françaises (Attac, Greenpeace, Confédération paysanne, Faucheurs volontaires...) qui organisent ce samedi une grande journée européenne contre les organismes génétiquement modifiés (OGM). Une cinquantaine de manifestations sont prévues dans dix-sept régions françaises et six pays étrangers (1) pour tenter de remobiliser l'opinion publique sur les OGM. Une action qui intervient à six jours d'un sommet européen sur l'environnement, où l'épineuse question de la mise en culture des OGM dans l'UE sera discutée.

  Pour l'instant, l'Espagne est le seul pays de l'UE à disposer d'une large surface agricole consacrée aux OGM, avec une augmentation de 80 % de ses cultures de maïs transgénique l'an dernier, qui représentent désormais 12 % de la superficie nationale vouée au maïs. Vendredi, l'ISAAA, une organisation internationale de promotion des OGM, a fait savoir que les surfaces de cultures OGM ont progressé de 20 % dans le monde en 2004, et occupent désormais 81 millions d'hectares. Leader mondial, les Etats-Unis en représentent 59 %, suivis par l'Argentine (20 %), le Canada (6 %), le Brésil (6 %) et la Chine (5 %). Les OGM connaissent un véritable boom en Inde, au Brésil, en Chine et en Afrique du Sud. En France, où la culture des OGM se limite toujours à des essais en plein champ, le gouvernement a autorisé des surfaces d'essai plus importantes cette année, avec 53 hectares au lieu de 7,2 hectares en 2004, dont la moitié avait été arrachée par des militants anti-OGM. Jeudi, les semenciers français rassemblés au sein du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis) ont pris les devants et réaffirmé leur opposition à toute réglementation instaurant une «présomption de faute» à l'égard des cultivateurs d'OGM si, en dépit du respect des mesures de coexistence prévues par la réglementation, leur champ d'OGM venait à contaminer des cultures traditionnelles voisines.

  En guise d'apéritif aux manifestations, une quinzaine de militants du Lot-et-Garonne opposés aux OGM ont défilé vendredi pour dénoncer l'utilisation par un fabricant d'aliments pour animaux de soja transgénique brésilien.

(1) Autriche, Belgique, Bolivie, Croatie, pays de Galles et Suisse. Programme sur : http://altercampagne.free.fr


Le Nouvel Observateur, le 18 juin 2005

Manifestation pacifique des anti-OGM au nord de Toulouse

MONDONVILLE (AP) -- Environ 150 personnes, selon les organisateurs, 80 selon la gendarmerie, se sont rassemblées samedi à Mondonville puis à Menville, au nord-ouest de Toulouse, pour manifester leur opposition aux cultures génétiquement modifiées, sans provoquer d'affrontements ni de dégradations.
Dans le cadre de la journée d'action contre les OGM, les manifestants, dont beaucoup arboraient le tee-shirt des «Faucheurs Volontaires», se sont retrouvés à la mi-journée à Mondonville, devant une des antennes du groupe Euralis Semences et du laboratoire Biogemma, filiale de Limagrain. Ils ont notamment déployé des banderoles «Pas d'OGM dans nos assiettes, c'est notre choix» et peint sur la route les mots «Non aux OGM».
Les organisateurs ont également appelé au boycottage des produits du groupe comme les pains et les biscottes Jacquet et Blé d'Or, dont ils avaient accroché des sachets sur les grilles du laboratoire.
Ils se sont ensuite rendus en convoi vers une parcelle de maïs OGM à Menville, expérimentation de Pioneer et du Geves (Groupe d'Etude et de contrôle des Variétés et des Semences), avec l'intention d'y planter des graines de maïs biologique.
Rappelant qu'ils étaient la cible d'une circulaire «extrêmement sévère» de Dominique Perben écrite peu avant son départ du ministère de la justice, les manifestants ont finalement préféré ne pas aller à l'affrontement avec les nombreux gendarmes mobiles déployés, et ont improvisé une assemblée d'information sur les OGM.
«Dans le Gers, une pétition a rassemblé près de 16.000 signatures autorisant la tenue d'un référendum populaire sur l'autorisation ou non de cultures OGM, c'est une victoire», a souligné Jean-Michel Clavel, membre des Faucheurs volontaires, qui en a appelé aux présidents des régions pour mener des opérations similaires.


Dépêche Agence France-Presse, le 18 juin 2005

Distributions de tracts et de guides à l'occasion de la journée anti-OGM

  Plusieurs centaines d'opposants à la culture d'organismes génétiquement modifiés en France ont mené samedi une action d'information, en distribuant des tracts et des guides à l'occasion d'une journée d'opposition aux OGM.

A Menville (Haute-Garonne), les gendarmes ont empêché 150 à 200 manifestants de s'approcher d'un champ semé de maïs transgénique, qu'ils souhaitaient symboliquement ensemencer avec des graines biologiques. Ils ont été autorisés à se rapprocher à 500 m environ du champ, en restant groupés sur la route derrière une large banderole blanche et jaune portant la mention "Faucheurs volontaires d'OGM". Ces manifestants avaient auparavant participé, à l'appel du collectif des Faucheurs volontaires de Midi-Pyrénées, à un rassemblement devant le siège d'Euralys Semences, filiale de la société de biotechnologies végétales Biogemma (coopérative Limagrain) à Mondonville, en banlieue de Toulouse.

Environ 300 agriculteurs, membres pour la plupart de cette même coopérative Limagrain, se sont quant à eux rassemblés en soutien aux OGM à Joze, dans le Puy-de-Dôme, plus grand champ d'OGM en France. Dans ce département, une centaine de militants anti-OGM ont distribué des tracts devant les mairies des neuf communes où sont cultivés vingt-cinq hectares de maïs OGM, soit près de la moitié des cultures génétiquement modifiées en France. Ils se sont ensuite regroupés à Issoire et à Saint-Bonnet-près-Riom pour un pique-nique. "Il n'y a pas d'appel au fauchage ce 18 juin qui est une journée axée sur l'information", a expliqué Chantal Gascuel, membre du collectif OGM

Dans le département, tous les accès aux cultures d'OGM ont été interdits samedi et dimanche et protégés par des gendarmes.

Des distributions de tracts et de guides Greenpeace donnant des listes d'aliments susceptibles de contenir des OGM ont également eu lieu dans des supermarchés, comme à Nevers ou à Tarare (Rhône), pour informer les consommateurs. A Tarare, une vingtaine de militants anti-OGM ont installé deux tables, l'une rouge, l'autre verte, sur lesquelles ont été disposés d'une part des produits susceptibles de contenir des OGM, de l'autre des produits garantis sans OGM. "Il y avait plus de produits sur la table rouge", a commenté Thierry Manceau, l'un des organisateurs du mouvement.

A Dijon, une vingtaine de personnes, selon la police, ont distribué des tracts sur le marché avant de se rendre au musée d'histoire naturelle de la ville pour y présenter des semences de variétés de maïs de différents pays.


Dépêche Associated Press, le 18 juin 2005, 11 h 26

Destruction d'OGM : Limagrain porte plainte pour association de malfaiteurs

CLERMONT-FERRAND (AP) - La coopérative Limagrain a profité samedi matin de la "journée d'opposition" aux organismes génétiquement modifiés pour annoncer qu'elle avait déposé mercredi une plainte contre X pour association de malfaiteurs.

Cette plainte, déposée auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal de Riom, vise "ceux qui organisent, planifient, forment et appellent un certain nombre d'acteurs à intervenir et à détruire les parcelles de maïs OGM", a expliqué à l'Associated Press Me Patrick Maisonneuve, conseil de Limagrain.

Selon lui, "les malfaiteurs, ce sont ceux qui sont effectivement à la tête des 'faucheurs volontaires'", association organisant le fauchage de cultures transgéniques.

"Quand on dit 'faucheurs volontaires', qu'est ce qu'il y a derrière? C'est ça notre question", a-t-il poursuivi, refusant de "se limiter à la responsabilité civile ou pénale de quelques acteurs".

"Notre préoccupation, c'est de remonter à la source et à l'origine, à ceux qui sont derrière tout ça et qui instrumentalisent un certain nombre de personnes pour mener ces actions", a précisé l'avocat. "Cette plainte est contre X parce que je vise les responsables. Or les 'faucheurs volontaires' ne sont pas une association déclarée, il s'agit de savoir qui est derrière et qui anime, qui organise. Si c'est M. Bové, ce sera M. Bové, ça m'est égal."

La coopérative Limagrain, via sa filiale Biogemma, avait vu un de ses champs d'essai de maïs transgénique détruit le 14 août dernier à Marsat (Puy-de-Dôme). Pour ce fait, six des faucheurs d'OGM devront répondre de leurs actes devant le tribunal à Riom, le 14 septembre prochain.

Le collectif OGM 63 a organisé samedi des opérations d'information devant les neuf mairies des communes du Puy-de-Dôme concernées cet été par des plantations de maïs transgénique (Beaulieu, Issoire, Joze, Le Broc, Malintrat, Neschers, Nonette, Saint-Bonnet-près Riom et Saint-Myon) alors que sept associations impliquées dans la lutte contre les organismes génétiquement modifiés ont appelé à une "journée nationale d'opposition aux OGM".

En contre-attaque, Limagrain a organisé samedi matin à Joze, sur la ferme d'un agriculteur cultivant l'un des essais, un rassemblement d'agriculteurs-coopérateurs et de chercheurs Biogemma soutenus par les syndicats de producteurs de semences du Puy-de-Dome et par les Jeunes agriculteurs, pour "affirmer qu'ils ne céderont pas devant les appels répétés à la destruction des essais".


Le Nouvel Observateur, le 18 juin 2005 , 18 heures

Des militants dégainent le bio contre les oGM

  A Menville, près de Toulouse, 150 à 200 manifestants anti-OGM ont tenté s'ensemencer un champ de maïs transgénique avec des graines biologiques.

L es gendarmes ont empêché samedi 18 juin 150 manifestants anti-OGM de s'approcher d'un champ semé de maïs transgénique, à Menville, près de Toulouse. Les manifestants souhaitaient symboliquement ensemencer ce champ avec des graines biologiques.
Les militants ont finalement été autorisés à se rapprocher à 500 m environ du champ, en restant groupés sur la route derrière une large banderole blanc et jaune 'Faucheurs volontaires d'OGM".
Ils avaient auparavant participé à un rassemblement devant le siège d'Euralys Semences, filiale de Biogemma (groupe Limagrain) à Mondonville, en banlieue de Toulouse, à l'appel du collectif des Faucheurs volontaires de Midi-Pyrénées, dans le cadre de la journée nationale et européenne d'opposition aux OGM. Les organisateurs ont également appelé au boycottage des produits du groupe comme les pains et les biscottes Jacquet et Blé d'Or, dont ils avaient accroché des sachets sur les grilles du laboratoire.

Pas d'incident

Face à l'opposition des gendarmes, François Simon, conseiller municipal ex-PS de Toulouse a dénoncé "la militarisation complète de la culture OGM en France".
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De son côté, Jean-Michel Clavel, du collectif des Faucheurs volontaires de Midi-Pyrénées, a regretté que l'Etat fasse "la sourde oreille alors que la majorité des Français est contre les OGM dans les assiettes et dans les champs". Mais il a souligné que «dans le Gers, une pétition a rassemblé près de 16.000 signatures autorisant la tenue d'un référendum populaire sur l'autorisation ou non de cultures OGM, c'est une victoire». Jean-Michel Clavel en a appelé aux présidents des régions pour mener des opérations similaires.
Les deux porte-parole ont enfin critiqué la circulaire signée le 30 mai, au lendemain du référendum européen, par Dominique Perben, alors garde des Sceaux, dans laquelle il estimait qu'il "ne peut être toléré qu'une petite minorité tente d'imposer ses opinions en commettant des infractions tout en recherchant leur médiatisation".
Peu après 16h00, les manifestants se sont dispersés sans incident.


Dépêche Associated Press, le 18 juin 2005, 19 heures

Mobilisation anti-OGM en France et dans d'autres pays

TOULOUSE/CLERMONT-FERRAND (AP) - De nombreuses actions de sensibilisation ont été menées samedi en France et dans d'autres pays, à l'occasion d'une nouvelle "journée d'opposition" aux organismes génétiquement modifiés soutenue par de nombreuses associations.

Le comité coordinateur de la journée (la Confédération paysanne, Greenpeace, les Amis de la Terre, la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), France Nature Environnement, Attac et Agir pour l'environnement) a lancé un "appel du 18 juin" pour une Europe sans OGM et encouragé l'organisation dans toutes les régions française, d'une trentaine de conférences, la présence de stands d'information dans les villes, ou des actions symboliques.

Il s'agissait de la deuxième journée de mobilisation après celle du 8 mai 2004.

Des manifestations se sont aussi déroulées en Belgique, en Autriche, en Croatie (une conférence de scientifiques spécialisés sur les OGM à Zagreb), au Pays de Galles et même en Bolivie.

A Paris, au bord du bassin de la Villette, des conférences suivies de débats avec des experts sur les aspects environnementaux, sociaux-économiques, sanitaires, et judiciaires des OGM ont été organisées durant l'après-midi, en même temps que des projections de documentaires sur une péniche, une exposition photo et diverses animations, selon Dominique Béroule, membre du comité de coordination.

En Poitou-Charentes, région qui s'est déclarée anti-OGM, un "chemin de la résistance" invitait les sympathisants à passer par le site de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique) des Magnereaux, près de Poitiers, pour manifester sous le mot d'ordre "pas d'OGM disséminés avec l'argent public", puis par Niort avec une action étiquetage dans un supermarché.

Au nord-ouest de Toulouse, une manifestation rassemblant 150 personnes, selon les organisateurs, 80 selon la gendarmerie, s'est déroulée devant une des antennes du groupe Euralis Semences et du laboratoire Biogemma, filiales de Limagrain, à Mondonville.

Les manifestants ont notamment déployé des banderoles "Pas d'OGM dans nos assiettes, c'est notre choix" et accroché des pains et biscottes Jacquet et Blé d'Or sur le grillage entourant le site, en appelant à leur boycott. Ils se sont ensuite rendus à quelques kilomètres de là, non loin d'une parcelle de maïs OGM à Menville, mais devant les nombreuses forces de l'ordre déployées, ont renoncé à planter des graines de maïs biologique comme ils en avaient l'intention.

Dans le Puy-de-Dôme, les militants anti-OGM, 110 selon la police, et plus de 140 selon les organisateurs, s'étaient donné rendez-vous devant les mairies des neuf communes (Beaulieu, Issoire, Joze, Le Broc, Malintrat, Neschers, Nonette, Saint-Bonnet-près-Riom et Saint-Myon) concernées par l'implantation de maïs transgéniques. Près de 300 gendarmes ont été mobilisés pour protéger les neuf sites.

"Nous avons pu aller à la rencontre de la population en les informant sur les maïs implantés sur leurs communes", a expliqué Chantal Gascuel représentante du Collectif OGM 63. "Nous avons même discuté avec des agriculteurs pro-OGM et cela s'est très bien passé. En revanche, des arrêtés préfectoraux interdisaient le passage sur les chemins vicinaux donnant accès aux parcelles de maïs trangénique à toute personne étrangère à la commune. Il fallait montrer sa carte d'identité et ils vérifiaient les plaques d'immatriculation."

La coopérative Limagrain a profité de cette "journée d'opposition" aux OGM pour annoncer qu'elle avait déposé mercredi une plainte contre X pour association de malfaiteurs. Cette plainte, déposée auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal de Riom, vise "ceux qui organisent, planifient, forment et appellent un certain nombre d'acteurs à intervenir et à détruire les parcelles de maïs OGM", a expliqué Me Patrick Maisonneuve, conseil de Limagrain. Selon lui, "les malfaiteurs, ce sont ceux qui sont effectivement à la tête des 'faucheurs volontaires'", association organisant le fauchage de cultures transgéniques.

Le 22 juin, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand examinera l'assignation déposée par France Nature et Environnement réclamant l'annulation des autorisations délivrées par le ministère de l'Agriculture en faveur de Meristem Therapeutics, société qui a implanté 21 hectares de maïs transgéniques à visée médicale.


Le Nouvel Observateur, le 20 juin 2005

Journée nationale contre les OGM

  Sept associations devaient lancer samedi un "appel du 18 juin" à l'occasion d'une "journée nationale d'opposition aux OGM".

  Sept associations nationales impliquées dans la lutte contre les organismes génétiquement modifiés lancent samedi un "appel du 18 juin", à l'occasion d'une "journée nationale d'opposition aux OGM".
La Confédération paysanne, Greenpeace, les Amis de la Terre, la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), France Nature Environnement, Attac et Agir pour l'environnement coordonnent cette manifestation, avec la participation d'associations régionales comme Champs libres, qui associe les maires prenant des arrêtés anti-OGM.
Cette journée de mobilisation, la deuxième après celle du 8 mai 2004, vise à faire "face aux campagnes de communication menées actuellement par des intérêts privés pour modifier l'opinion publique, toujours largement défavorables aux OGM agroalimentaires", précisent les organisateurs sur leur site web (http://altercampagne.free.fr).
"Des organisations de la société civile sont entrées en résistance depuis plusieurs années contre l'exploitation commerciale des OGM agroalimentaires, leur préférant des alternatives respectueuses de l'environnement et de l'activité agricole", soulignent les promoteurs de cette campagne.

Les "faucheurs volontaires"
  Au total, une quarantaine d'actions ou de conférences-débats sont prévus à travers la France et dans plusieurs autres pays (Belgique, Bolivie, Grande-Bretagne). Ce "18 juin" pourrait être suivi de nouveaux fauchages d'expérimentations transgéniques, opérations menées par les membres des «Faucheurs volontaires».
Une centaine de militants anti-OGM ont distribué des tracts samedi dans le Puy-de-Dôme, premier département OGM de France et site d'une expérience d'essais cliniques. A joze (Puy-de-Dôme), environ 300 agriculteurs participaient à un rassemblement de soutien aux OGM, selon des estimations concordantes.
Les agriculteurs répondaient à l'appel de la coopérative Limagrain, active dans les OGM à travers sa filiale Biogemma, et dont ils sont membres.
Une plainte contre X pour "association de malfaiteurs", a été déposée avec constitution de partie civile, mercredi à Riom par Biogemma et Limagrain, contre les organisateurs des destructions d'essais d'OGM, a annoncé leur avocat, Me Patrick Maisonneuve, devant la presse à Joze.

Journée axée sur l'information
  Une centaine de personnes, selon la préfecture, ont participé à une "grande journée européenne d'opposition aux OGM" en distribuant des tracts devant les mairies des neuf communes du département où sont cultivés vingt-cinq hectares de maïs OGM, soit près de la moitié des cultures génétiquement modifiées en France.
Elles se sont ensuite regroupées à Issoire et à Saint-Bonnet-près-Riom pour un pique-nique. "Il n'y a pas d'appel au fauchage ce 18 juin qui est une journée axée sur l'information", a expliqué Chantal Gascuel, membre du collectif OGM 63.
Tous les accès aux cultures d'OGM du département ont été interdits samedi et dimanche par arrêtés municipaux et préfectoraux, et protégés par des gendarmes, selon la préfecture. Deux escadrons de gendarmes mobiles, soit 130 hommes, ont été déployés en renfort.
A Joze, 300 personnes, principalement des agriculteurs adhérents de la coopérative Limagrain, se sont réunis sur une exploitation qui accueille deux essais de maïs transgénique pour la société de biotechnologies végétales Biogemma.
"Ces destructions sont incontestablement le fait d'actions concertées, organisées, de façon rationnelle, au travers de différents groupements et associations", a indiqué Me Maisonneuve, en évoquant le Collectif des faucheurs volontaires.


Radios, télévisions nationales : Reportages sur France-Info (essentiellement à Toulouse et Neuville-aux-bois), interview sur Radio-France-International, JT de France 2 13h et 20h, Journaux régionaux de France 3, peut-être un reportage dans "90 minutes" de Canal+,...

Presse Régionale : voir également les coupures de presse sur la page des manifestations

AgriPress, le 8 juin 2005

Ecologistes et Confédération paysanne mobilisent contre les OGM le 18 juin

Une vingtaine d'associations ont appelé mercredi à une journée de mobilisation contre les organismes génétiquement modifiés samedi 18 juin, qui sera relayée dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique latine.

Cette journée d'action qui réunit les principales associations écologistes, la Confédération paysanne et l'agriculture biologique, se veut pacifique: pique-nique, débats, stands sont organisés sur une trentaine de sites en France, ainsi qu'en Europe (Belgique, Suisse, Autriche, Allemagne etc.) et en Amérique latine (Guatemala, Bolivie).

Olivier Keller, secrétaire national de la Confédération paysanne, a promis devant la presse qu'il "ferait tout pour que le 18 juin il n'y ait pas de fauchage" d'OGM en plein champs, compte tenu de l'opposition de certaines associations à ce mode d'action illégal.

Un des dirigeants de la Confédération, José Bové, avait appelé le 14 avril les faucheurs volontaires à repasser à l'action à partir du 18 juin si un moratoire n'était pas mis en oeuvre par le gouvernement sur les essais d'OGM au champ.

Onze nouveaux essais en plein champ ont depuis été autorisés par le gouvernement. Les associations contestent ces essais à l'air libre, alors que la directive européenne 2001/18 sur la dissémination d'OGM dans l'environnement (essais ou cultures d'OGM en plein champs) n'est pas transcrite en droit français.

L'Union européenne a adopté en 2003 une législation précise sur l'étiquetage et la traçabilité des OGM dans l'alimentation, permettant au consommateur d'opérer un libre choix. En revanche, la Commission européenne n'a fixé qu'un cadre très général pour la dissémination, laissant aux Etats membres le choix de fixer leurs propres règles à l'échelon national.

"Le gouvernement pourrait être tenté de légiférer par ordonnance, pour aller plus vite, sans concertation avec les associations et les milieux agricoles, et sans débat public", a mis en garde mercredi Stéphen Kerckhove, d'Agir pour l'environnement.

Le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau avait promis un "cadre national clair", après la publication en avril d'un rapport parlementaire sur les enjeux des OGM.

Deux questions cruciales sont encore en suspens, selon les associations: la "coexistence" entre cultures OGM et non OGM (distances entre les cultures, régions "non OGM") et le régime d'indemnisation en cas de contamination accidentelle d'un champ voisin.

Pour l'agriculture biologique, qui ne tolère aucune trace d'OGM détectable dans ses aliments, c'est une question de survie, estime la Fédération nationale de l'agriculture biologique.

La vingtaine d'associations impliquée dans la campagne (Agir pour l'environnement, Greenpeace, Attac, Amis de la Terre, CGT Consom'Action etc.) entend instaurer un "vrai débat" le 18 juin et lors de journées régonales d'ici la fin de l'année (Rennes le 17 juin, Lille en septembre, Toulouse en octobre, Paris en novembre).

Une lettre ouverte sera adressée aux députés le 18 juin, ainsi qu'un appel aux régions. 20 régions européennes "libres d'OGM" ont signé une "charte de Florence" en février pour préserver l'agriculture conventionnelle et biologique sur leur territoire, dont l'Aquitaine, la Bretagne, l'Ile-de-France, le Poitou-Charentes et le Limousin.


Agence Bretagne - Presse, le 12 juin 2005

Journée européenne d’opposition aux OGM
- l’UDB appelle au rassemblement du 18 juin à Pontivy

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=2268

L’Union démocratique bretonne (UDB) appelle à participer au rassemblement et à la marche festive organisés, dans le cadre de la journée européenne d’opposition aux OGM, par le collectif citoyen « Bretagne sans OGM » le samedi 18 juin à 13h30 Place de la Plaine à Pontivy.

Profondément attachée à la santé publique, à la préservation de la diversité biologique, au droit du consommateur à l’information, l’UDB dénonce la logique d’apprenti sorcier qui guide une partie de l’industrie agroalimentaire et demande le respect du principe de précaution.

L’UDB rappelle que le Conseil régional a voté en octobre 2004, à sa grande satisfaction, un texte intitulé « Une Bretagne sans OGM du champ à l’assiette », qui vise à promouvoir une Bretagne sans OGM, compte tenu notamment des incertitudes sur la santé humaine, des risques de dissémination, de la nécessité de permettre la survie et le développement d’une filière sans OGM et des dérives possibles quant à l’appropriation et à la manipulation du vivant. La Bretagne fait par ailleurs partie des vingt régions européennes qui ont adopté, le 4 février à Florence, une charte revendiquant le droit de se protéger de la contamination transgénique et demandant des sanctions contre les responsables de pollutions génétiques.


JOZE (PuydeDôme), 18 juin 2005 (AFP)

Journée anti-OGM dans le Puy-de-Dôme :
une centaine contre et 300 agriculteurs pour

Une centaine de militants anti-OGM ont distribué des tracts samedi dans le Puy-de-Dôme, plus grand champ d'OGM de France, alors qu'environ 300 agriculteurs participaient à un rassemblement de soutien aux OGM, à Joze (Puy-de-Dôme), selon des estimations concordantes. Les agriculteurs répondaient à l'appel de la coopérative Limagrain, active dans les OGM à travers sa filiale Biogemma, et dont ils sont membres. Une plainte contre X pour "association de malfaiteurs", a été déposée avec constitution de partie civile, mercredi à Riom par Biogemma et Limagrain, contre les organisateurs des destructions d'essais d'OGM, a annoncé leur avocat, Me Patrick Maisonneuve, devant la presse à Joze. Une centaine de personnes, selon la préfecture, ont participé à une "grande journée européenne d'opposition aux OGM" en distribuant des tracts devant les mairies des neuf communes du département où sont cultivés vingt-cinq hectares de maïs OGM, soit près de la moitié des cultures génétiquement modifées en France. Elles se sont ensuite regroupées à Issoire et à Saint-Bonnet-près-Riom pour un pique-nique. "Il n'y a pas d'appel au fauchage ce 18 juin qui est une journée axée sur l'information", a expliqué Chantal Gascuel, membre du collectif OGM 63. Tous les accès aux cultures d'OGM du département ont été interdits samedi et dimanche par arrêtés municipaux et préfectoraux, et protégés par des gendarmes, selon la préfecture. Deux escadrons de gendarmes mobiles, soit 130 hommes, ont été déployés en renfort. A Joze, 300 personnes, selon l'AFP, principalement des agriculteurs adhérents de la coopérative Limagrain, se sont réunis sur une exploitation qui accueille deux essais de maïs transgénique pour la société de biotechnologies végétales Biogemma. "Ces destructions sont incontestablement le fait d'actions concertées, organisées, de façon rationnelle, au travers de différents groupements et associations", a indiqué Me Maisonneuve, en évoquant le Collectif des faucheurs volontaires.


SUD_France3, le 18 juin

Les gendarmes empêchent une action anti-OGM près de Toulouse

Les gendarmes ont empêché 150 à 200 manifestants anti-OGM de s'approcher d'un champ semé de maïs transgénique, à Menville, près de Toulouse, qu'ils souhaitaient symboliquement ensemencer avec des graines biologiques. Après avoir parlementé avec des responsables de la gendarmerie, les militants ont été autorisés à se rapprocher à 500 m environ du champ, en restant groupés sur la route derrière une large banderole blanc et jaune 'Faucheurs volontaires d'OGM". Ces mêmes manifestants avaient auparavant participé à un rassemblement devant le siège d'Euralys Semences, filiale de Biogemma (groupe Limagrain) à Mondonville, en banlieue de Toulouse, à l'appel du collectif des Faucheurs volontaires de Midi-Pyrénées, dans le cadre de la journée nationale et européenne d'opposition aux OGM. Face à l'opposition des gendarmes, François Simon, conseiller municipal ex-PS de Toulouse a dénoncé "la militarisation complète de la culture OGM en France". De son côté, Jean-Michel Clavel, du collectif des Faucheurs volontaires de Midi-Pyrénées, a regretté que l'Etat fasse "la sourde oreille alors que la majorité des Français est contre les OGM dans les assiettes et dans les champs". Les deux porte-parole ont enfin critiqué la circulaire signée le 30 mai, au lendemain du référendum européen, par Dominique Perben, alors garde des Sceaux, dans laquelle il estimait qu'il "ne peut être toléré qu'une petite minorité tente d'imposer ses opinions en commettant des infractions tout en recherchant leur médiatisation". Peu après 16h00, les manifestants se sont dispersés sans incident.



Internet, plus d'une centaine de sites, dont :

Basilic

Novethic

Linternaute

AgriPress

Verts de Roubaix

AlterMonde

Terre-net

Hachtivist news

free

NewPress

Les Verts Bretagne

Jeunes à Contre-Courant

nonover

GrainVert

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radio_air_libre

Elus écologistes

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lcr

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